Tous ses anciens élèves, collègues et amis ont appris avec une grande tristesse le décès de Jean-Pierre Berthe, survenu le 10 août 2014 à Paris. Né en 1926, il réussit après la guerre le concours de l’agrégation d’histoire et celui de l’ENA. Cependant, fasciné par les cours de Fernand Braudel au Collège de France, c’est la carrière d’historien qu’il choisit. Ébloui en 1947 par le film d’Emilio Fernandez, Maria Candelaria, il s’intéresse à l’Amérique latine et au Mexique qui deviendront pendant plusieurs décennies ses terrains de recherche. Maître-assistant puis directeur d’études à l’EHESS, il a été un des piliers du CRH et a permis le développement dans notre institution et bien au-delà, comme directeur de l’IHEAL, des études ibériques et hispano-américaines. En plus de nous laisser une œuvre considérable marquée par sa rigueur scientifique, il a formé plusieurs générations de chercheurs et de chercheuses qui se souviendront toujours de ses séminaires comme d’un moment privilégié de leur formation.

Institué en 2011, le Prix Jeune chercheur en patrimoine industriel, scientifique et technique est un encouragement à la recherche, à la valorisation et à la prise d’initiatives innovantes dans le domaine du patrimoine industriel, tangible et intangible. Il a pour vocation de rendre compte de la vitalité de l’enseignement et de la recherche, théorique et appliquée, dans le vaste champ du patrimoine industriel, scientifique et technique.

Il s’adresse donc aux étudiants dans les domaines des sciences humaines et sociales, des sciences de l’ingénieur, de l’architecture, de l’urbanisme et des arts plastiques, de niveau Master 1 et 2 et Doctorat.

Ce prix vise à promouvoir des travaux universitaires innovants dans le domaine du patrimoine industriel, par leur méthodologie, leur objet, leur mise en œuvre et/ou leur forme finale, en cours ou récemment achevés.

La date limite d’envoi des dossiers de candidature est fixée au 20 octobre 2014

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Journées d’étude à l’Institut historique allemand, 6-7 octobre 2014

L’époque moderne est saturée de guerres qui ont été beaucoup étudiées, mais jusqu’à maintenant, peu de recherches ont été menées sur les avant-guerre. Ces deux journées d’étude seront l’occasion de s’interroger sur le comment de la préparation des guerres modernes, en particulier par l’écrit.

Hinnerk Bruhns

David Gaussen

Thèse dirigée par François Hartog, soutenue le 25 septembre 2014, devant un jury composé de

Viviana Piciulo

Thèse dirigée par Pierre-Antoine Fabre, soutenue le 12 septembre 2014, devant un jury composé de Cristina Facchini (Université de Bologne), Franco Motta (Université Turin), Mauro Pesce (Université de Bologne), Antonella Romano (EHESS).

Mention

Jean-Baptiste Fressoz, Frédéric Graber, Fabien Locher, Grégory Quénet

Pourquoi l’histoire environnementale ?

L’histoire environnementale ne se réduit pas à une histoire de la nature. Elle n’entreprend pas de renaturaliser les sciences sociales. Elle revisite l’histoire sociale, économique et politique des sociétés en prenant pour entrée les interactions entre collectifs humains, processus écologiques, dynamiques matérielles.

Benjamin Derbez

Thèse dirigée par Patrice Bourdelais et Bertrand Pulman, soutenue le 22 septembre 2014, devant un jury composé de Danièle Carricaburu (Université de Rouen), Dominique Memmi (CNRS), Anne Paillet (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), Vololona Rabeharisoa (Ecole des Mines de Paris)

Mention très honorable avec félicitations du jury

Née Marie Claire Beis le 18 mai 1930 à Sens(Yonne), elle obtient son diplôme d’archiviste-paléographe en 1959. Sa thèse d’Ecole des chartes portait sur : « Le diocèse de Sens à la fin du Moyen Age d’après les registres de visites ».

Vacataire puis chef de travaux en 1960 à l’Ecole pratique des hautes études (VI^e Section), elle a d’abord travaillé pour l’association Marc Bloch à la publication de ses inédits (fin des années 50 – début des années 60) ; elle a été ensuite l’une des historiennes impliquées dans l’enquête Plozévet ; puis pendant environ une décennie, elle a rallié l’équipe Mandrou et côtoyé Jean-Pierre Peter, Arlette Farge, Philippe Joutard et quelques autres ; elle a également travaillé avec Bautier, autour de 1975, sur l’époque carolingienne et notamment Alcuin.

Professeure d’Histoire du Moyen Âge à l’UQAM (Montréal), Piroska Nagy a demandé son rattachement au CRH, compte tenu de sa collaboration ancienne avec les membres du Groupe d’Anthropologie Scolastique GAS).

Ses recherches en 2014-15 portent, avant tout, sur la définition d’un nouveau projet de recherche autour de l’émotion religieuse partagée au Moyen Âge, avec un intérêt particulier pour l’émergence des communautés émotionnelles ou affectives (qu’elle distingue), pour toute réflexion comparée (sociologique, ethnologique ou historique), enfin pour une mise en perspective de l’historiographie de « l’émotion collective ou « émotion des foules ». C’est sur ce sujet que porteront ses conférences en tant que directrice d’étude invitée à l’EHESS, au mois de mars 2015.

Ses recherches à venir portent également sur la notion d’expérience, dont elle voudrait étudier les acceptions et emplois médiévaux en regard avec l’engouement contemporain global, et premièrement l’intérêt historiographique récent pour la question ; enfin sur la biographie d’une cistercienne allemande, mystique et stigmatisée à la fin du XIII^e siècle, Lukarde d’Oberweimar.