Entre doctrines religieuses et actions politiques : le rapprochement des Églises anglicanes avec l’Église orthodoxe grecque (1903-1930)

Pandora Dimanopoulou-Cohen 

Thèse dirigée par Philippe Boutry, soutenue le 8 juillet 2014, devant un jury composé de Athanasia Anagnostopoulou (Université Panteion), Anne Couderc (Université Paris 1), Grigorios Papthomas (Université nationale et capodistrienne d’Athènes), Jean-Paul Willaime (EPHE)

Mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité.

La historia por el libro. Tránsitos y recorridos de La Araucana. Santiago de Chile (1788-1888)

Ariadna Biotti

Thèse dirigée en co-tutelle par Roger Chartier et Alejandra Araya (Université du Chili), soutenue le 26 juin 2014 devant un jury composé de Carmen Bernand (Université Paris 10), Elisa Fernandez (Université du Chili), Manuel Garate (Université Alberto Hurtado), Bernardo Subercaseaux (Université du Chili)

Mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité.

La justice spatiale et la Ville. Regards du Sud

P. Gervais-Lambony, C. Bénit-Gbaffou, A. Musset, J.-L. Piernay, S. Planel (dir.)
Paris, Khartala, Hommes et Société, 279 p.
Prix : 26€

Fruit d’un travail collectif de recherche réalisé dans le cadre de l’ANR Jugurta (Justice, gouvernance urbaine et territorialisation dans les villes des Suds), cet ouvrage interroge la notion de justice spatiale et la met à l’épreuve dans des contextes urbains différenciés, plus particulièrement en Afrique et en Amérique latine. Au lieu de traiter chaque ville comme un cas, tous les chapitres sont construits de manière comparative en croisant le regard des chercheurs sur un même objet. En s’interrogeant d’abord au rôle et au statut des échelles spatiale dans les jeux de pouvoir et les stratégies des acteurs, il met en place les grilles d’analyse qui permettent, dans un deuxième temps, d’analyser les différentes processus de territorialisation que favorise la justice ou l’injustice spatiale dans des villes marquées par de fortes inégalités. Considérée comme un argument mobilisateur, l’idée de justice produit des discours et soustend des pratiques de résistance citoyenne qui s’inscrivent dans le débat toujours actuel du « droit à la ville ».

 

Figures publiques. L’invention de la célébrité (1750-1850)

Antoine Lilti

Figures publiques montre l’apparition des mécanismes de la célébrité, distincts de ceux de la gloire ou de la réputation, au cours du XVIIIe siècle, puis leur développement au XIXe siècle. Le livre se présente propose ainsi comme une réévaluation du principe de publicité au cœur des sociétés modernes. En prenant ses distances avec les théories classiques de l’espace public, il propose de réévaluer la première révolution médiatique du XVIIIe siècle et ses conséquences sur les processus de notoriété personnelle ainsi que sur l’articulation du privé et du public. Le développement des  interactions médiatiques va de pair avec l’affirmation d’un idéal d’authenticité. La célébrité, par conséquent, est à la fois un phénomène social de plus en plus important et une grandeur toujours contestée.

Rabbins et savants au village. L’étude des traditions populaires juives (XIXe-XXe siècles)

Jean Baumgarten et Céline Trautmann-Waller (dir.)

Paris, CNRS éditions, 2014, 268p.

Les « traditions populaires juives »  ou le folklore – ce terme fut introduit en 1846 – constituaient pour les tenants de la science du judaïsme (Wissenschaft des Judentums) un domaine marginal en comparaison des études historiographiques, philosophiques et littéraires juives érudites. Les savants allemands entreprirent néanmoins un vaste travail de collecte, d’analyse et de réflexion théorique autour du folklore juif qui contribua à jeter les bases de la discipline. Du XIXe siècle jusqu’à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, rabbins, folkloristes amateurs, artistes, collectionneurs et érudits nouèrent ainsi, autour d’enquêtes, de questionnaires, d’inventaires, d’éditions critiques et de l’analyse des sources, de nombreux contacts scientifiques à travers l’Europe, de Paris à Berlin, de Vienne à Budapest…L’ouvrage éclaire cette histoire, trop peu étudiée, du folklore juif à travers les études ethnographiques, les collections privées, la création de musées, les œuvres littéraires dans le cadre de la naissance des « littératures nationales » et des combats identitaires.

L’historiographie du Saint-Empire à l’époque moderne : approches croisées franco-allemandes

16-18 octobre 2014, Colloque, EHESS (Paris)

Le colloque est le fruit d’une collaboration entre le CRH (CARE), le centre Georg-Simmel, l’ENS Lyon et les universités de Mayence et Münster, sous l’égide et avec le soutien du CIERA (Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne) dont l’EHESS est partie prenante. Tirant les conclusions d’un programme d’échanges et de séminaires de deux ans, il rassemble des chercheurs jeunes et confirmés venant des deux côtés du Rhin et vise à établir un bilan historiographique croisé des recherches sur le Saint-Empire romain germanique à l’époque moderne – un terrain qui s’est fortement renouvelé ces dernières années grâce à un retour en grâce de son objet et à une diversification de ses méthodes. Les interventions auront lieu en français et en allemand.

 

ANR GOVENPRO

Le projet ANR GOVENPRO, coordonné par Fabien Locher, associe le CRH (partenaire principal) et l’unité PALOC de l’IRD. Il étudie l’histoire du gouvernement de l’environnement par la propriété, de la fin du XVIIIe siècle au temps présent, sur trois terrains : l’Europe, les États-Unis, les mondes coloniaux et postcoloniaux. L’expression désigne l’ensemble des pratiques, savoirs et dispositifs qui orientent les usages des environnements par la propriété, dans trois directions : organiser leur exploitation ; garantir la disponibilité et la durabilité des ressources ; contrer les effets jugés délétères des activités humaines. Le projet se concentre sur quatre grandes questions : l’histoire des formes d’action publique opérant sur les environnements par l’entremise de la propriété ; l’histoire longue des Communs environnementaux ; l’histoire environnementale des dynamiques d’enclosures et de domanialisation ; l’histoire des théories environnement/propriété, d’Adam Smith à Elinor Ostrom.

GOVENPRO mobilise une équipe internationale, comprenant une majorité d’historiens, mais aussi des économistes, des anthropologues et des politistes intéressés à la mise en perspective temporelle de leurs objets d’étude.

Le projet vient d’être sélectionné au titre de l’appel générique 2014 de l’ANR, pour la période 2015-2018.

Travail forcé, droits et prise de parole dans les mondes de l’Océan Indien Du 16e siècle à nos jours

9-11 Octobre 2014

EHESS (Salle 8)
105 Bd Raspail 75006 Paris

27 millions de personnes vivent actuellement dans des situations de dépendance extrême dans les régions de l’Océan indien, allant de l’Afrique orientale et du Proche Orient, jusqu’à l’Asie méridionale et du sud-est et en Chine. Ces journées d’étude explorent les relations entre, d’une part, les formes historiques et formes contemporaines de la servitude, de la dépendance et du trafic d’êtres humains dans ces régions et, d’autre part, les contextes socio-économiques, institutionnels et environnementaux, du 16e siècle à nos jours.

Chercheurs, représentants d’organisations internationales (ILO) et des ONG discuteront de ces questions et envisagent de dresser un agenda des recherches à venir ainsi que des politiques les plus appropriées à envisager.

Cette conférence est la réunion finale du programme France-Quebec, sponsorisé par l’ANR et le FQRSC.

Informations ultérieures sur ce programme et le groupe de recherche sont disponibles sur  http://aiow.hypotheses.org/