Disparition de Marie-Claire Gasnault

Nous avons la tristesse de vous annoncer le décès de Marie-Claire Gasnault, ancienne membre du GAHOM, décédée le 29 août dernier.

Née Marie Claire Beis le 18 mai 1930 à Sens(Yonne), elle obtient son diplôme d’archiviste-paléographe en 1959. Sa thèse d’Ecole des chartes portait sur : « Le diocèse de Sens à la fin du Moyen Age d’après les registres de visites ».

Vacataire puis chef de travaux en 1960 à l’Ecole pratique des hautes études (VIe Section), elle a d’abord travaillé pour l’association Marc Bloch à la publication de ses inédits (fin des années 50 – début des années 60) ; elle a été ensuite l’une des historiennes impliquées dans l’enquête Plozévet ; puis pendant environ une décennie, elle a rallié l’équipe Mandrou et côtoyé Jean-Pierre Peter, Arlette Farge, Philippe Joutard et quelques autres ; elle a également travaillé avec Bautier, autour de 1975, sur l’époque carolingienne et notamment Alcuin.

Elle a fourni également un grand nombre d’articles au Lexikon des Mittelalters, de 1983 à 1995, dont plusieurs consacrés aux archevêques de Sens : « Sens » (longue notice sur cette ville) ; « Henri Cornu »(†1257) ; « Pierre de Corbeil »(†1222) ; « Renaud de Corbeil » (†1268) ; « Gilon Cornu »(†1254) ; « Gilon II Cornu »(†1292); « famille Cornu » ; « Guillaume de Brosse »(†1269) et son homonyme « Guillaume de Brosse »; « Pierre de Charny »(†1274).
En 1988, elle soutient une thèse de 3e cycle, sous la direction de Jacques Le Goff : Pour vingt setiers de grain. Les Enquêtes du procès pour la dîme de Sépeaux en 1494 : édition, introduction et commentaire. Elle devient ingénieur de recherche à l’EHESS en 1994 puis prend sa retraite en 1996.
 A la demande de Jacques Le Goff, elle établit la transcription de la longue série des Sermones ad status du chanoine augustin Jacques de Vitry, le prédicateur le plus célèbre du XIIIe siècle. Elle a joué un rôle très important dans l’édition critique de la Collectio exemplorum cisterciensis, recueil cistercien de récits exemplaires composé au début du XIIIe siècle.
On se souvient de sa présence chaleureuse au séminaire de Jacques Le Goff dont elle était l’assistante. Elle fut également un pilier de l’équipe « Récits exemplaires » : elle participait activement au séminaire sur les exempla, comme aux travaux collectifs. Elle était un figure familière des locaux de la rue Monsieur le Prince, qui abritait alors le GAHOM.