Borders, Thresholds, Boundaries: A Social History of Categorizations

Isabelle Backouche, Fanny Cosandey, Christophe Duhamelle, Marie-Elizabeth Ducreux, Elie Haddad, Laurent Joly et Mathieu Marraud (eds.)

Atelier du Centre de Recherches Historiques, 21 bis, 2021

The subjects of these essays range from the sixteenth to the twentieth centuries, from Hungary to France, from a localized case taken at a precise moment to a national evolution covering three centuries. Their themes — spanning the religious, political, economic and juridical — are just as varied. What could they have in common? Principally, a collective approach, the approach of RHiSoP, a research group of the Centre de Recherches Historiques. A group where every researcher practices a situated history of society making that can enounce or leave unspoken, affirm or dispute, hierarchies, categories and boundaries – the structures.

https://journals.openedition.org/acrh/12036

 

Abuser / Forcer / Violer

Didier Lett, Sylvie Steinberg & Fabrice Virgili (dir.)
Clio. Femmes, Genre, Histoire, 52, 2020

Ce numéro de Clio est consacré aux violences sexuelles perpétrées dans le quotidien et l’intimité, jusque dans le cercle du couple et de la famille, de façon occasionnelle ou répétée. Ces violences sont devenues un enjeu politique essentiel dans les sociétés contemporaines. Ce numéro les inscrit dans une histoire longue, de l’Égypte ancienne à la Suède du XXIe siècle. Il retrace les principales étapes de la recherche historique sur le sujet : si le viol des femmes a fait l’objet d’études importantes depuis bientôt un demi-siècle, celles sur les violences sexuelles à l’encontre des enfants sont bien plus récentes. Chacun de ces objets sont envisagés en prêtant attention à la spécificité des contextes historiques, des sources qui y donnent accès, des mots et notions qui les désignent. À travers les configurations dans lesquelles elles se déroulent, les relations de pouvoir qui s’y nouent, les modalités de leur répression ou de leur tolérance, ce sont aussi des régimes historiques de genre et de sexualité qui sont mis en lumière.

Les incidences des investissements directs étrangers dans le développement économique et social du Gabon (1960-2000).

Albin-Baptiste Mabicka-Mabicka

Thèse dirigée par Laure Quennouëlle-Corre, soutenue le 4 mars 2021, devant un jury composé de Jean-Pierre Bat (Archives nationales), Hubert Bonin (Institut d’études politiques de Bordeaux), Denis Cogneau (EHESS), Sabine Effosse (Université Paris-Nanterre), Wilson-André Ndombet (Université Omar Bongo, Libreville) et André Straus (CNRS)

 

 

Prix Gobert de l’Académie des inscriptions et belles lettres

L’historien Pierre Monnet, directeur d’études de l’EHESS (CRH-EHESS/CNRS), reçoit le prestigieux prix Gobert de l’Académie des inscriptions et belles lettres pour son ouvrage Charles IV. Un empereur en Europe (Éditions Fayard, 2020). Dans une biographie inédite, Pierre Monnet dresse le portrait de ce souverain hors norme, infatigable bâtisseur, amasseur de reliques, grand lettré, inlassable voyageur. Un roi entre deux ponts, à la fois médiéval et moderne, au carrefour des langues et des cultures européennes.

Pierre Monnet est directeur d’études de l’EHESS et Adjunct Professor de l’université Goethe de Francfort/Main. Il dirige l’Institut franco-allemand de sciences historiques et sociales de Francfort/Main. Spécialiste de l’histoire politique et sociale de la fin du Moyen Âge, il est l’auteur de nombreux ouvrages et a notamment édité avec Jean-Claude Schmitt la Vie de Charles IV de Luxembourg (Belles Lettres, 2010).

Le prix Gobert récompense chaque année l’auteur ou l’autrice du « travail le plus savant et le plus profond sur l’histoire de la France et les études qui s’y rattachent, et de celui qui s’en rapproche le plus ».

Instants de vie

Arlette Farge

Le XVIIIe siècle d’Arlette Farge est sonore, odorant, tactile, à la fois familier et exotique, attachant. Elle a rencontré le peuple de Paris dans les archives, bavardes et hautes en couleur, de la police ; depuis, chacun de ses travaux redonne vie et laisse la parole à ces oubliés de l’histoire, à ce qui les occupe, les bouscule, leur tient à coeur. Dans ces entretiens avec Perrine Kervran, Laure Adler et Patrick Boucheron, elle raconte sa formation, sa découverte des archives, son engagement féministe, les hasards et rencontres qui ont jalonné son parcours. Elle élabore également une réflexion sur la sensibilité, l’écriture de l’histoire, et le rôle de l’historien dans le présent.
Instants de vie dessine ainsi le portrait d’une historienne pour qui réflexivité, émotion et recherche scientifique sont inséparables.

 

Des Coutumes qui font vivre, suivi de Sefer ha-Minhagim de Shimon Guenzburg (Venise, 1593)

Jean Baumgarten (trad., éd.)

Dans la société juive d’Europe centrale (Ashkénaz), les coutumes (Minhagim) jouent un rôle majeur et sont le résultat d’un processus de sédimentation d’usages et de discussions rabbiniques accumulées au fil du temps. Selon le Talmud, il arrive même que « la coutume efface la loi » dans le registre des règles régissant la vie de la communauté. Elle devient alors règle elle-même qui fait autorité, aussi bien pour l’individu que pour la collectivité. De nombreux Sifrei ha-Minhagim (Livres des coutumes) furent ainsi écrits en Europe entre le XIVe et le XVIIe siècle au moment où l’imprimerie s’implantait et le livre de Shimon Guenzburg, qui parut à Venise en 1593, a la particularité d’avoir été écrit en langue yiddish littéraire. Quel est le rôle du livre de coutumes? Qui en sont les auteurs? Que transmettent-ils de la vie de populations en but à la persécution et à l’exil?

Der mittelaterliche Brief zwischen Norm und Praxis

Benoît Grévin, Florian Hartmann (dir.)

Ce volume collectif poursuit l’entreprise initiée par un groupe de recherche franco-italo-allemand depuis 2012 pour préciser les conditions de diffusion dans la société européenne des techniques de rédaction épistolaire normée durant le bas Moyen Âge. Quinze contributions écrites en allemand, en italien et en français explorent différentes facettes de la production épistolaire, en interrogeant les liens entre la théorie et la pratique, l’écriture épistolaire au féminin, les rapports entre la culture rhétorique et la culture notariale, entre l’art d’écrire des lettres et d’autres formes de communication (poésie, sermon), entre l’épistolographie latine et celle en langue moderne. Un vaste tour d’horizon sur les problèmes actuels de la recherche concernant soit la théorie épistolaire que la pratique (études des collections) est également proposé.

 

Bâtir en aluminium : entreprises et architectes

8 février – Journée d’étude – en distanciel via Zoom

Organisée par Thierry Renaux et Dominique Barjot, la seconde journée d’études du projet ANR ARCHIPAL Architecture, aluminium et patrimoine XXe-XXIe s., aura lieu le 8 février 2021 en distanciel. Intitulée « Bâtir en aluminium : entreprises et architectes », elle fera le point sur les avancées générales des recherches menées dans le cadre du projet ANR. Trois thèmes majeurs ont été retenus : Architecture et ingénieur ; Le maître d’ouvrage, l’entrepreneur et le bureau d’étude ; et enfin Industrie, fournisseurs et consommateurs.

La relation ingénieur-architecte constitue un premier axe de réflexion. Il s’agira d’examiner l’action spécifique des architectes, des bureaux d’études, de l’ensemble des maîtres d’œuvre, mais aussi celle des pouvoirs publics, des maîtres de l’ouvrage publics et privés, tant sous l’angle du gros-œuvre que celui du second œuvre, à partir d’études de cas ou d’approches plus globales et générales. Le rôle de l’entrepreneur est également essentiel, qu’il s’agisse des grands groupes de construction, des ETI et PME, des grands cabinets d’ingénierie nationaux ou internationaux, des établissements financiers, notamment pour la réalisation des grands chantiers, notamment parisiens. Enfin, l’étude portera sur l’ensemble de la filière en prenant en compte le rôle des fournisseurs, et l’existence de matériaux concurrents, mais aussi les besoins des utilisateurs, notamment du consommateur final.