Guerre à la drogue / Guerre raciale : le point de vue des policiers

14 novembre – Demi-journée d’étude – Paris, EHESS

Les représentants des forces de l’ordre ne sont pas uniquement des acteurs de premier plan des problématiques liées aux drogues, notamment sur le volet répressif. Leurs missions d’investigation et leurs témoignages peuvent également contribuer à la recherche sur le sujet, en permettant d’accéder à des données précises sur les marchés de stupéfiants, mais aussi, parfois, sur les pratiques des policiers, en particulier en matière de consommation. Le sujet des conditions d’interpellation reste cependant délicat à aborder. (A. Stella)

Les Polonais et la Shoah Une nouvelle école historique

Audrey Kichelewski, Judith Lyon-Caen, Jean-Charles Szurek, Annette Wieviorka (dir.)

La disparition de la quasi-totalité des Juifs de Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale est due à leur assassinat systématique par les Allemands. Mais que sait-on des comportements de la population polonaise ? La paix revenue, que sont devenus les derniers survivants ? Que nous dit aujourd’hui l’irruption de ce passé dans la société polonaise ? Comment vivre avec la mémoire d’Auschwitz, de Treblinka, de Belzec, autant de mémoriaux situés en Pologne ?
Depuis une quinzaine d’années, des historiens de ce pays ont montré combien il était difficile aux Juifs qui tentaient d’échapper aux tueurs de trouver appui auprès des populations locales, surtout en milieu rural, tant en raison de la politique de terreur menée par l’occupant que de l’hostilité de la société polonaise à l’égard des Juifs. Leurs travaux font désormais autorité dans le monde entier. Pourtant, depuis quelques années, les autorités de Varsovie mettent en œuvre une « politique historique » qui vise à minorer, voire à nier, la participation de franges importantes de la population polonaise à la traque des Juifs.
Sur place, malgré les embûches et les intimidations, les historiens travaillent, publient, organisent des colloques, forment des étudiants. Les auteurs réunis dans cet ouvrage témoignent de la vitalité de cette historiographie. Faire connaître aujourd’hui la fécondité scientifique et la portée critique de la nouvelle école historique polonaise est une exigence intellectuelle, morale et politique.

David Fedman (Université de Californie-Irvine)

7, 8, 19 et 22 novembre  – Conférences – Paris, EHESS

Invité par Thomas Le Roux et Docteur en histoire de l’Université Stanford, David Fedman est maître de conférence dans le Département d’histoire à l’Université de Californie – Irvine depuis 2015. Ses recherches se situent à l’intersection de l’histoire environnementale et de l’histoire coloniale. Spécialiste du Japon et de la Corée modernes, ses travaux traitent autant d’Histoire que de Géographie mais aussi de la Cartographie et de l’Iconographie. Son ouvrage The Saw and the Seed: The Japanese Empire of Forestry in Colonial Korea est sous-presse au Weyerhaeuser Environmental Books Series.

Stocks, seasons and sales

Food supply, storage and markets in Europe and the New World, c. 1600-2000

W. Ronsijn, N. Mignemi, L. Herment (eds.)

À travers dix cas d’études situés dans des terrains différents (Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Italie, France, Mexique), cet ouvrage analyse les ressorts de l’évolution de l’approvisionnement urbain et des politiques de régulation en matière de denrées de première nécessité sur la longue durée (XVIIe-XXe siècles). Il met en particulier l’accent sur les problématiques liées aux phénomènes de saisonnalité, à la gestion des flux et des stocks alimentaires, qui permettent d’envisager de nombreuses questions sociales, politiques, économiques et environnementales.

Récits concurrents dans la monarchie austro-hongroise : politique et visions de l’histoire (1867-1914)

Imre Tarafás

Thèse, en co-tutelle, dirigée par Marie-Vic Ozouf-Marignier (EHESS) et Gábor Czoch (Eötvös Loránd University), soutenue le 18 octobre, devant un jury composé de Marie-Elizabeth Ducreux (CNRS), Jacques Le Rider (EPHE), Gergely Romsics (Académie hongroise des sciences de Budapest) et Gábor Sonkoly (Eötvös Loránd University).

Modernité de la préhistoire

18 novembre – Les Rencontres du GEHM – Paris, EHESS

Historiens et philosophes ont souvent perçu l’accélération, le progrès ou la tabula rasa comme des concepts susceptibles de donner des clés permettant de comprendre l’historicité de la modernité. Cependant, à l’instant même où la modernité s’élançait vers le futur, elle se découvrait un passé qu’elle n’avait jamais soupçonné. Rémi Labrusse (Université Paris Nanterre, auteur de Préhistoire. L’envers du temps, Hazan, 2019) et Maria Stavrinaki (Université Paris I Panthéon Sorbonne, auteure de Saisis par la préhistoire. Enquête sur l’art et le temps des modernes, Les Presses du réel, 2019), reviendront sur l’invention du temps long et de ses métaphores par l’art, la littérature et les sciences humaines, à partir de l’exposition « Préhistoire. Une énigme moderne », réalisée au Centre Pompidou, en 2019, sous leur direction.

Miruna Achim (Universidad Autónoma Metropolitana)

20, 22, 29 novembre et 9 décembre – Conférences – Paris, EHESS

Invitée par Silvia Sebastiani (GEHM), Miruna Achim enseigne à l’Universidad Autónoma Metropolitana, à Mexico. Ses recherches portent sur l’histoire des sciences au Mexique, entre le XVIe et le XIXe siècle, et plus particulièrement sur l’histoire de la médecine, de l’astrologie, des musées et des collections. Elle s’intéresse à la construction d’objets scientifiques, aux types de technologies qui ont permis leur circulation et leur échange, ainsi qu’à leurs utilisations politiques et culturelles dans le monde transatlantique. Ses publications incluent Lagartijas medicinales : remedios americanos y debates científicos en la Ilustración (2008) ; Museos al detalle. Colecciones, antigüedades e historia natural (2014), co-édité avec Irina Podgorny ; Piedra, papel y tijera. Instrumentos en las ciencias en México (2018), co-édité avec Laura Cházaro et Nuria Valverde. Son dernier livre, From Idols to Antiquity: Forging the National Museum of Mexico, 1825-1867 (2017), reconstruit le difficile processus de développement du Museo Nacional de Mexico, dans les décennies tumultueuses qui ont suivi l’indépendance du Mexique.

Fangfang Xiong

Invitée par Fanny Cosandey, Fangfang Xiong est professeur en histoire moderne à l’Université de Wuhan en Chine. Elle a suivi ses études doctorales à l’Université de Wuhan, l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et l’Université Rennes 2-Haute Bretagne, puis comme chercheur post-doctoral auprès de l’Université Paris X-Nanterre en 2011, financé par le programme Hermès de FMSH. Elle s’intéresse aux rites et structures politiques de la France sous l’Ancien Régime, surtout concernant l’intégration du duché de Bretagne au royaume de France, ainsi que les funérailles royales de France aux 16e et 17e siècles.

Prix de la Chancellerie des Universités de Paris

Nous félicitons Gaspard Lion et Ariane Mak pour l’obtention du Prix de la Chancellerie des Universités de Paris, pour leur thèse sur le thème de :
Gaspard Lion, Habiter en camping. Trajectoires de membres de classes populaires dans le logement non ordinaire, thèse sous la direction d’Isabelle Backouche et Olivier Schwartz (1er prix spécialisé en philosophie, sociologie, sciences de l’éducation, ethnologie) ;
Ariane Mak, En grève et en guerre. Les mineurs britanniques au prisme des enquêtes du Mass Observation, 1939-1945, sous la direction de Laura Lee Downs et Alain Cottereau (Prix en lettres et sciences humaines).