Hinnerk Bruhns

La sociologie de Max Weber se distingue par sa dimension fondamentalement historique et économique. Les travaux réunis dans ce volume éclairent le rapport entre économie et histoire, mais aussi entre économie antique et économie moderne dans les recherches de Weber. Hinnerk Bruhns met en évidence le rôle cardinal que le grand sociologue attribue à la ville occidentale dans le processus d’émergence du capitalisme moderne et réexamine les dimensions politique, anthropologique et d’histoire universelle propres à son œuvre. De ce point de vue, l’analyse des lectures de Weber faites par des auteurs comme Fernand Braudel, Christian Meier et Wilhelm Hennis jette une nouvelle lumière sur des thèmes centraux de sa réflexion théorique et méthodologique.

Christian Jouhaud

Dans ce nouveau livre qui s’écarte résolument de l’écriture académique, Christian Jouhaud convoque un certain Dartigaud, à l’existence incertaine. Il aborde surtout quelques unes des questions qui lui tiennent à cœur : qu’est-ce qu’un historien ? quel rapport entretient-il avec le passé ? comment en écrit-il l’histoire ? Un « livre à surprises », assurément.

László Kontler, Antonella Romano, Silvia Sebastiani, Borbála Zsuzsanna Török (dir)

Le renouveau récent des études impériales comme de l’histoire des sciences ont profondément marqué le paysage historiographique actuel. A la croisée de ces deux domaines, ce volume propose de mettre en lumière les mécanismes multiples et multi-scalaires de production des savoirs à l’âge moderne, en adoptant une approche décentrée. Les auteurs, très divers par leur formation, partagent un même souci de porter leur regard sur des formes de concurrences entre des empires, contigus ou non, européens et non-européens, dans les processus de production et de contrôle des savoirs. Ils éclairent la variété des configurations impériales qui se confrontent alors, les types de savoirs issus de ces confrontations ou encore les formes de la mobilisation des acteurs dans des échanges locaux, régionaux ou globaux.

Christian Jouhaud

Paulo Cesar da Costa Gomes est professeur de géographie à l’Université fédérale de Rio de Janeiro. Invité par le GGh-Terres et le CRBC, il présentera ses recherches sur l’histoire de la géographie, sur la notion d’espace public dans les métropoles contemporaines et sur le statut des images dans l’analyse géographique.

Franziska Heimburger avait soutenu au CRH en 2014 une thèse sur les langues dans la coalition alliée pendant la Première Guerre mondiale. Elle y revient comme post-doctorante bénéficiant d’un financement de la Caisse des Dépôts et Consignations dont on fêtera bientôt le bicentenaire. Elle travaillera à la fois sur le rôle de la CDC dans le financement de la Grande Guerre et sur les changements internes imposés ou accélérés par le conflit.

Gérard Béaur et Jean-Michel Chevet (dir.)

Cet ouvrage collectif ambitionne de poser à nouveau frais la question de la production et de la productivité agricoles qui a eu un effet si marquant sur les sociétés européennes. Le modèle historiographique dominant anglais ou anglo-hollandais n’est-il pas trop simpliste, qui interprète trop souvent le passé en termes d’avance et de retard et considère qu’en dehors d‘une zone privilégiée, aucune innovation ne serait possible ? Pourtant, des logiques contextuelles rendent mieux compte des orientations économiques suivies par les producteurs. Il s’agit donc ici s’abstraire de l’éternel face-à-face franco-anglais et de rebattre les cartes en prenant au sérieux l’intrusion d’un autre pays soumis à des conditions naturelles et institutionnelles spécifiques : l’Espagne.

2 février – Lundi du CRH – EHESS, Paris

Avec Paris ville ouvrière, une histoire occultée 1789-1848, Maurizio Gribaudi démontre que l’image d’une capitale de la modernité, focalisée sur sa périphérie bourgeoise, répond bien dans le cadre parisien à une construction sociale, dont la vision d’un centre populaire et archaïque est le corollaire direct. Sa thèse fera l’objet d’un débat sous la direction de Mathieu Marraud, en présence de l’auteur et des discutants Judith Lyon-Caen (CRH-EHESS), Alain Cottereau (CEMS-EHESS) et Gilles Postel-Vinay (INRA-EHESS).

18 et 19 février – Colloque International – Collège des Bernardins, Paris

Une réflexion globale sur les bénéfices économiques de la préservation du patrimoine issus principalement du tourisme culturel s’est engagée récemment. Dans la lignée de cette préoccupation nouvelle, le présent colloque examine la patrimonialisation des économies de terroir, un phénomène global perceptible de la Bourgogne à la Chine ou aux Andes. La lente construction historique de ces terroirs renvoient à la notion de durabilité, intéressante dans l’élaboration des politiques publiques de plus en plus tournées vers le développement durable. Producteurs d’une agriculture à haute valeur ajoutée (grands crus, safran, vanille, etc.), ces nouveaux objets patrimoniaux ont ainsi la particularité de comporter une dimension économique intrinsèque à leur caractère patrimonial.