Ça ne coule pas (toujours) de source. L’intangible en histoire

Date limite de dépôt : 15 mai 2021 – Appel à comm – Forum du CRH, Paris

L’intangible, dans son sens premier, désigne ce que l’on ne peut pas toucher, ce qui est impalpable et inaccessible. Le terme a un deuxième sens et s’applique aussi à ce que l’on ne peut pas modifier, l’immuable. Le rapport de l’historien au temps était au cœur des Forums du CRH de l’année 2018 (« Changement historique et découpages temporels ») et de l’année 2019 (« Tradition et histoire »). Pour le Forum de l’année 2020, nous proposons de centrer le propos non pas sur le temps, mais sur les objets difficilement accessibles à l’historien : l’intangible, au sens de ce qui est hors de portée et qui le demeure par-delà l’enquête historique.

La Vie, l’hebdo

« La théologie a défini les modes de pensée occidentaux »

Sylvain Piron

La Vie, Interview Sixtine Chartier, 26 mars 2021

https://www.lavie.fr/christianisme/sylvain-piron-la-theologie-a-defini-les-modes-de-pensee-occidentaux-72365.php?utm_content=buffer579d2&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer

Sunflowers and Umbrellas Social Movements, Expressive Practices, and Political Culture in Taiwan and Hong Kong (CRM 76)

Thomas Gold et Sebastian Veg (eds.)

This collection of papers on the Sunflower and Umbrella Movements brings together not only studies of Taiwan and Hong Kong, but also contributions from the social sciences and humanities. The volume compares and contrasts the two movements, which both occurred in 2014, focusing on their political dynamics, their expressive practices, and their immediate aftermath and potential long-term traces.

Rituel et image Textile et révélation du sacré

6 et 7 mai – Colloque – Paris, INHA

Qu’ils participent des agencements plastiques de l’image ou qu’ils soient déployés autour de l’autel, les textiles, en alliant mobilité et fluidité, jouent un rôle de première importance dans la révélation du sacré. Depuis le milieu du XIIIe siècle, l’exaltation de la Présence Réelle et l’essor des images dévotionnelles alimentent un intense « désir de voir ». L’image elle-même, puissant instrument de médiation entre le visible et l’invisible, est souvent comparée à un voile, dans la mesure où elle est capable de suggérer la présence ou l’absence de ce qui est représenté.
Vêtements, les textiles parent et transforment les corps. Parements, ils deviennent supports de l’adoration. Voiles, ils matérialisent la séparation entre l’humain et le divin. Rideaux soulevés, ils sont les auxiliaires d’une théophanie visuelle. Ces journées d’études, organisées par  Juliette Brack (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HiCSA-CHAR), Julie Glodt (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HiCSA), Nicolas Sarzeaud (EHESS-CRH, Ahloma), entendent interroger la participation des textiles – réels ou fictifs, matériels, représentés ou feints – dans la manifestation du sacré, compris dans une acceptation large au-delà de la sphère strictement religieuse. La diversité de leurs formes, la pluralité de leurs fonctions et leur potentiel métaphorique seront au cœur de la réflexion.

Histoire culturelle de la danse – Greffer (2)

7 mai de 9h30 à 18h – Journée d’études – Paris, EHESS

Cette année, Cette année, Elizabeth Claire (CNRS), Emmanuelle Delattre-Destemberg (Univ. de Valenciennes), Marie Glon (Univ. de Lille), Mariem Guellouz (Univ. Paris-Descartes), Vannina Olivesi (EHESS-CRAL) proposent d’étudier des formes de la transmission en danse, entendue comme un ensemble d’actions, gestes et discours, énoncés oralement ou écrits, qui participent à la construction historique des danses et des communautés qui les pratiquent. Objet d’étude très vaste, la transmission a donné lieu à de nombreux travaux dépassant les frontières disciplinaires académiques pour penser la pédagogie, la consignation des danses, leur circulation, la restitution des danses du passé ou la création chorégraphique contemporaine.
Comme toute activité sociale historiquement, culturellement et géographiquement située, la pratique de la danse engage la production de biens matériels et symboliques qui favorisent les transmissions des danses : des pratiques et des techniques de danse ; des savoirs sur le corps et les danses ; des traces d’évènements, de rites, de divertissements, d’œuvres, de répertoires ; des transactions financières, des biens économiques ; des lieux plus ou moins spécifiquement consacrés à la pratique ou à la transmission des danses. Les activités sociales liées à la danse ont en partage la production de normes – coutumes, traditions et instruments juridiques – qui définissent les modalités d’accès des acteurs historiques aux pratiques, aux savoirs, aux institutions et collectifs qui encadrent la production des danses. Les acteurs historiques produisent ainsi des valeurs sociales, culturelles, religieuses et morales, s’échangent des représentations et des imaginaires sociaux qui s’adressent à des publics différenciés. Les modalités de transmission des danses s’appuient sur le genre, l’âge, l’origine sociale ou professionnelle, l’ethnicisation ou la racialisation des praticiens. Ces facteurs et processus contribuent à construire les notions de tradition ou d’innovation, établissent des canons culturels, catégorisent les pratiques de danse, conditionnent les appropriations et réappropriations, enfin, favorisent l’intégration ou l’exclusion des acteurs dans les communautés.
Le séminaire s’organise en forme de trois journées d’études qui privilégient l’exploration de trois axes thématiques dont la seconde sera consacrée à  « Greffer » qui aura pour objectif d’interroger les cadres juridiques et institutionnels qui ont pu façonner ou contraindre l’acte de transmission en danse.

Xiao Xiaodan

Invitée par Thomas Le Roux (CRH-GRHEN), Xiaodan Xiao est professeur adjoint au département de français à l’Université du Sichuan en Chine. Docteur en histoire, elle s’intéresse à l’histoire environnementale urbaine et industrielle de la France et plus particulièrement aux risques environnementaux et pollutions industrielles. Ses recherches portent sur l’histoire des modes de régulation industrielle de l’environnement de l’ancien régime à nos jours, la justice environnementale, ainsi que l’histoire des interactions nature/sciences/sociétés. Elle mène actuellement un projet de recherche portant sur la production des savoirs liés aux risques industriels et environnementaux en France XIXe-XXe siècles. Elle s’intéresse également à l’histoire des politiques publiques de santé en France au XXe siècle.

EIT « Arts et Intelligences du silence »

L’équipe internationale triennale (EIT) Arts et intelligences du silence est constituée au sein de l’École des hautes études en sciences sociales à compter de septembre 2020. Coordonnée par Deborah Puccio-Den (LAIOS-IIAC) et Vincent Debiais (CRH-AHLoMA) , cette équipe réunit un groupe d’une vingtaine de chercheurs venus de France et de l’étranger pour former une communauté de réflexion inédite autour de la notion de silence, sujet encore à défricher dans le domaine des sciences humaines et sociales. Le travail collaboratif, très largement exploratoire, est multiforme : organisation d’un séminaire annuel sur trois ans ; réunions annuelles d’un mois dans les locaux de l’EHESS ; invitations récurrentes de professeurs étrangers ; deux journées d’études d’étape ; colloque final ; publications collectives.

Ouverture de la chaine « Arts et Intelligences du silence »

Afin de diffuser les travaux de l’équipe internationale triennale « Arts et Intelligences du Silence, l’EHESS, particulièrement la Direction Image et Son (DIS), vient de créer un espace de dépôt pour les vidéos des conférences, séminaires et autres opérations de recherche des membres de l’équipe. Cette semaine, une nouvelle publication avec l’enregistrement de la séance du 11 février dernier du séminaire de Deborah Puccio-Den.

Pouvoirs de l’imagination. Approches historiques (3)

21 mai de 9h à 17h30 – Journée d’études – Paris, EHESS

La notion d’imagination est aujourd’hui considérée comme un objet d’étude à part entière, après avoir longtemps été discréditée par la recherche scientifique. Néanmoins, dans la littérature moderne et contemporaine, l’imagination est généralement présentée de manière négative, comme une faculté mentale susceptible de provoquer l’erreur, l’illusion ou le péché. Nous voudrions aller à l’encontre de cette conception en étudiant une tradition intellectuelle et pratique alternative et méconnue : depuis les XIIe-XIIIe siècles jusqu’au début du XIXe siècle, des penseurs et des praticiens appartenant à des diverses disciplines, s’exprimant depuis des positions institutionnelles variées, ont soutenu l’idée que l’imagination possède de grands pouvoirs.
Comme les années précédentes, le séminaire organisé par  Elizabeth Claire, Béatrice Delaurenti , Roberto Poma et Koen Vermeir. fonctionnera à partir et autour des textes à la manière d’un atelier, en s’attachant à mettre en œuvre un travail collectif de discussion, d’analyse et de confrontation des sources sur la longue durée.