Biens sans maîtres. Hérédité jacente et succession vacante à l’époque moderne dans une perspective comparative (Chine, Corée, Japon, Europe) English: Properties without owners. Inheritance in abeyance and vacant succession in comparative perspective during the early modern period (China, Korea, Japan and Europe)

10 novembre – Workshop – Paris

L’étude des stratégies utilisées par les institutions familiales pour assurer la continuité et la pérennité du nom de la maison, de son patrimoine, de la mémoire des défunts, etc. est un des topos de l’histoire sociale comme de l’anthropologie. Mais que se passe-t-il lorsque la maison se trouve privée, temporairement ou de façon permanente, de « représentant / administrateur » (soit parce que temporairement absent, incapable ou frauduleusement défaillant soit parce qu’inexistant) à qui revient la charge des obligations économiques, sociales, religieuses, etc., qui relèvent des membres du corps et de l’institution domestique dans son ensemble ? Dans une société à maisons l’intérêt de la perpétuation des corporations familiales dépasse ces mêmes institutions. Ces corps revêtent en réalité un rôle fondamental dans l’ordre constitutionnel et sociopolitique de la Res publica, et sont l’unité de base de la production et reproduction sociale et économique.

À la suite de la journée d’études “Quand la Famille Faillit” (20 janvier 2017) cette seconde journée d’étude se propose se propose d’analyser, dans une perspective comparative Euro-Asiatique, les dispositifs de tutelle et les institutions préposées à affronter le problème de la faillite de l’institution domestique, en focalisant l’attention sur le moment de la transmission intergénérationnelle des biens, droits et obligations. Elle se propose en particulier de concentrer l’attention sur la gestion de ce que l’on appelle les héritages jacents (les patrimoines qui restent temporairement sans propriétaire en attendant que l’héritier légitime en revendique la possession) et les héritages ou biens vacants (les patrimoines restés sans propriétaire par l’extinction des lignées de succession). L’hypothèse de base qui est soumise à discussion est que différentes sociétés, dans le temps et l’espace, ont dû affronter un même problème : garantir qu’aucun patrimoine ne reste sans propriétaire afin d’assurer l’accomplissement des obligations réciproques et de protéger les relations sociales et économiques.

L’écriture de l’histoire, une lutte nationale ?

25 avril – Conférence – Musée d’art et de l’histoire du judaïsme, Paris

Entre la fondation du Yivo à Wilno et le regard porté sur l’histoire des Juifs de France, cette séance du cycle de l’histoire juive à l’histoire des juifs, coordonné par Sylvie Anne Goldberg, examine les différences existant entre une histoire juive envisagée de l’intérieur et une histoire tournée vers l’extérieur. Y participent Thomas Chopard – docteur de l’EHESS, où il a soutenu en 2015 une thèse sur les violences antisémites et les pogroms en Ukraine pendant la révolution de 1917 et la guerre civile. Il est à présent Postoctoctoral Fellow en études juives à l’Institute of Historical Research (IHR) de l’University of London ; et Mathias Dreyfuss – doctorant à l’EHESS où il prépare une thèse intitulée « Fabrique des archives, fabrique de l’histoire : la construction des sources de l’histoire des juifs en France (fin XVIIIe siècle – années 1930) » sous la direction de Sylvie Anne Goldberg. Il est responsable du service éducatif du mahJ depuis 2008 et a été commissaire de l’exposition « Radical Jewish Culture. Scènes musicale New York » en 2010.

L’islam d’Espagne au XVIe siècle Résistances identitaires des morisques

Bernard Vincent

Entre 1609 et 1614, près de 300 000 sujets du roi d’Espagne ont été expulsés de la péninsule ibérique. Ils étaient les descendants des musulmans contraints un siècle plus tôt à se convertir au christianisme pour échapper déjà à un exil forcé. Pendant presque cent ans ces nouveaux-chrétiens, appelés le plus souvent morisques, soucieux de demeurer sur leur terre et de conserver leur foi, même dans la clandestinité, ont été suspectés d’hérésie et d’intelligence avec les Ottomans ou les Barbaresques. Ils ont fait l’objet de politiques d’évangélisation, de discrimination et de répression qui ont provoqué des effets variés selon les lieux, les situations et les circonstances, de l’adhésion au christianisme à la rébellion ouverte. Il s’agit ici d’analyser comment dans ce cadre les morisques ont répondu à l’arsenal des mesures les concernant et ainsi cerner les identités construites par une minorité soumise à une vaste entreprise d’assimilation.

Numéro spécial Doctorats 2016

Numéro spécial Doctorats 2016, L’Atelier du CRH, revue électronique

Ce numéro spécial de L’Atelier du CRH, consacré aux docteurs du laboratoire, recense la vingtaine de thèses soutenues en 2016. Outre la composition du jury et la mention obtenue, figurent le titre et le résumé en français et en anglais.

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Bourse d’accomplissement

Le jury du Fonds de dotation de l’EHESS, réuni le 23 mars sous la présidence de Danièle Hervieu-Léger, a attribué une bourse d’accomplissement « Henri Desroche », à la lauréate Nora Gueliane, doctorante au CRH, L’interprétation spatiale de l’évolution des formes de solidarités dans la vallée du M’zab, sous la direction de Maurizio Gribaudi
En présence du Président de l’EHESS, la cérémonie de remise des bourses d’accomplissement 2017 du Fonds de dotation (tous concours confondus) se déroulera le mardi 18 avril 2017 à 18h30 à l’Amphithéâtre François Furet, 105 bd Raspail, 75006.

Pieter De Leemans (Université de KU Leuven, Belgique)

21 avril, 3, 5 et 16 mai – conférences – EHESS, Sorbonne, Paris

Pieter De Leemans est professeur au De Wulf-Mansion Centre for Ancient, Medieval, and Renaissance Philosophy de l’Université Catholique de Leuven (Belgique) Depuis 2003, il est le secrétaire académique de la prestigieuse série Aristoteles Latinus, une entreprise philologique et philosophique poursuivant un projet international d’édition des traductions gréco-latines d’Aristote réalisées au Moyen Âge. Ses travaux portent l’histoire de la philosophie et de la science médiévales, sur les traductions gréco-latines médiévales d’Aristote et sur leur réception.

Et si on décidait d’arrêter comme ça, d’un coup ? » Cultures de guerre et de paix en 1917 – précurseurs, conséquences et échos/Und wenn wir einfach aufhörten?“ Kulturen des Krieges und des Friedens im Jahr 1917 – Vorläufer, Folgen und Echos

Date limite : 15 mai 2017 – Conférence – Université de Francfort-sur-le-Main, Allemagne

Ce colloque entend contribuer à renforcer le dialogue entre scientifiques français et allemands spécialistes de la Première Guerre mondiale et de ses cultures mémorielles, notamment dans le domaine des arts et de la littérature envisagés sous l’angle d’une approche historique, littéraire, culturelle et sociale appliquée, sous un angle comparatif, aux efforts et initiatives de paix entrepris en 1917 et à leurs suites. Il s’agit, par ce biais, de sortir du manichéisme d’une histoire purement nationale pour la remplacer par un regard franco-allemand et comparatif porté sur les demandes, tant pratiques qu’idéelles, d’une sortie de guerre formulées dans l’absence de perspective d’une victoire militaire. D’autre part, et cette fois au regard des commémorations de l’année 2017, il s’agit de traiter la thématique des « sorties de guerre » sous un angle interdisciplinaire, pluridimensionnel et diachronique afin de contribuer à une meilleure compréhension de la Première Guerre mondiale elle-même et des défis et conséquences qu’elle a posés jusqu’à ,nos jours en termes scientifiques, politiques et culturels.

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Roman Abramov (École des hautes études en sciences économiques de Moscou)

24, 28 avril et 16 mai – Conférences – EHESS

Invité à l’EHESS par Ives Cohen dans le cadre du groupe PRATO, Roman Abramov est maître de conférences à l’École des hautes études en sciences économiques de Moscou. Spécialiste de l’histoire mémorielle et de la sociologie des professions et de l’éducation, il se consacre en particulier à l’étude de la nostalgie, de la muséologie et du journalisme postsoviétique en Russie mais aussi en Ukraine.

Moyen Âge et publicité

29 mars au 31 décembre – Exposition – Tour Jean sans Peur, Paris

L’exposition aborde deux sujets : D’une part, celle de la publicité au Moyen Âge : comment communiquer sur les événements commerciaux, les festivités, les condamnations en justice dans un monde où la majorité de la population ne sait pas lire et où les journaux n’existent pas ? D’autre part, celle de l’imagerie médiévale dans la publicité moderne : des fromages aux centrales nucléaires en passant par les produits chimiques et la mode.

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