Histoire économique : Acteurs, pratiques et marchés

6 mars – Journée d’étude – Paris, EHESS

Après avoir consacré les deux dernières journées d’études aux nouvelles sources de l’histoire économique, cette troisième journée d’étude du GRHECO, organisée par Florence Hachez-Leroy et Laure Quennouëlle-Corre, s’articule autour d’une approche pluridisciplinaire à la rencontre des historien.ne.s de l’économie, afin de réfléchir aux possibles croisements entre différents champs mettant en œuvre la science, au regard de la thématique « acteurs, pratiques et marchés ».

Culture techno, entre libération, répression, confiscation

12 mars – Demi-journée d’étude – paris, EHESS

Laissons place au bricolage sonore, à la danse libre et à la transe collective !
Il y a près de 30 ans que la techno est arrivée en France pour bouleverser les pratiques festives des jeunes générations des campagnes et des villes. Et pourtant, certaines de ces pratiques continuent à être incomprises, stigmatisées et réprimées. En effet, des clubs aux raves et aux free parties, le mouvement techno s’est progressivement décliné en une multiplicité de formes qui se distinguent, non seulement par leur façon de faire la fête, mais aussi par leur rapport à la légalité et aux dogmes moraux dominants de la société. Une question se pose : En quoi consistent ces pratiques festives et pourquoi les autorités publiques prennent-elles des dispositions stratégiques à leur sujet ? Nous tenterons d’y répondre en accordant une attention particulière aux free parties – projets de fête libre, gratuite et clandestine – sans délaisser pour autant une vision globale du mouvement techno. Ainsi, cette séance sera l’occasion de rendre compte du lien qu’entretiennent la fête, les drogues et les mouvements contestataires tout en interrogeant la dimension politique du recours à l’art, au rêve et à l’imagination.

Pouvoirs de l’imagination. Approches historiques

13 mars – Journée d’étude – Paris, EHESS

Journée d’étude organisée par Elizabeth Claire (CNRS-CRH), Béatrice Delaurenti (EHESS-CRH), Roberto Poma (Université Paris Est-Créteil) et Koen Vermeir (CNRS); financée par les laboratoires SPHERE et CRH.

La notion d’imagination est aujourd’hui considérée comme un objet d’étude à part entière, après avoir longtemps été discréditée par la recherche scientifique. Néanmoins, dans la littérature moderne et contemporaine, l’imagination est généralement présentée de manière négative, comme une faculté mentale susceptible de provoquer l’erreur, l’illusion ou le péché. Nous voudrions aller à l’encontre de cette conception en étudiant une tradition intellectuelle et pratique alternative et méconnue : depuis les XIIe-XIIIe siècles jusqu’au début du XIXe siècle, des penseurs et des praticiens appartenant à des diverses disciplines, s’exprimant depuis des positions institutionnelles variées, ont soutenu l’idée que l’imagination possède de grands pouvoirs.
Cette journée d’étude, organisée par Elizabeth Claire (CNRS-CRH), Béatrice Delaurenti (EHESS-CRH), Roberto Poma (Université Paris Est-Créteil) et Koen Vermeir (CNRS-SPHERE), financée par les laboratoires SPHERE et CRH,  fonctionnera autour de textes à la manière d’un atelier, et s’attachera à mettre en œuvre un travail collectif de discussion, d’analyse et de confrontation des sources sur la longue durée.

Les vitrines de l’humanité. Questions aux musées d’anthropologie

17 mars – Présentation d’un numéro de revue – Paris, EHESS

A l’occasion de la publication du numéro 6 de la revue Passés Futurs, le labex TEPSIS en collaboration avec le GEHM organise une rencontre sur le thème des vitrines de l’humanité. Questions aux musées d’anthropologies .
Depuis les années 1980, la légitimité de collectionner ou de montrer les « différentes humanités » fait débat, du point de vue du droit international, mais aussi dans une opinion publique de plus en plus sensible à ces questions. Où et comment l’humanité a-t-elle été et continue-t-elle à être exposée ? De quelles manières squelettes, crânes, corps embaumés, photographies, moulages et autres artefacts ont-ils été et sont-ils utilisés pour rendre compte de la diversité humaine ?
Les musées anthropologiques ont certes commencé à changer leur façon d’exposer, la question n’en demeure pas moins ouverte : est-il encore possible d’exposer des restes humains ? Comment gérer les demandes croissantes de restitutions ? À qui revient-il de juger et de trancher ces questions ?
Au carrefour de l’histoire de l’anthropologie, de la muséographie et de l’histoire de l’art, ainsi que des questions raciales et politiques, ce numéro se focalise sur l’exposition de l’humanité dans des contextes situés et spécifiques. Sans prétendre à une quelconque exhaustivité, il les aborde au travers de plusieurs musées anthropologiques en Italie, en France, au Japon, au Mexique et en Argentine.

Afficher le droit au Moyen Âge. Les chartes lapidaires en discussion (4)

16 mars – Demi-journée d’étude – Paris, EHESS

Dans le cadre des actions de SCRIPTA PSL “Histoire et pratiques de l’écrit”, le programme Afficher le droit au Moyen Âge. Regards croisés sur les chartes lapidaires, organisé par Vincent Debiais (AHLOMA), entend poser les bases d’une réflexion sur les liens entre les pratiques d’écriture exposée et l’exercice du droit dans la culture écrite du Moyen Âge occidental. Il est conçu comme un cycle de séminaires débouchant sur la publication d’une synthèse bibliographique et thématique, et sur la mise à disposition du corpus rassemblé au cours de la recherche.
Lors de la quatrième et dernière séance du programme, il s’agira d’analyser les éléments visuels – les signes – prenant en charge la validité, l’authenticité ou l’autorité des textes et des objets, au premier rang desquels se trouvent l’ensemble des dispositifs héraldiques. L’épigraphie a eu jusqu’à présent tendance à ignorer les armes et les devises entrant en interaction avec l’écriture exposée, considérant l’héraldique et l’inscription comme deux systèmes de signes indépendants, y compris quand ils prennent place sur un même objet ou monument. Les chartes lapidaires, et plus généralement les inscriptions rapportant des décisions ou des gestes de nature diplomatique, sont pourtant souvent au contact des pratiques héraldiques, par fonction ou par contexte. Dans quelle mesure ce que l’on sait des relations entre l’exposition des armoiries et le droit permet d’éclairer le statut des inscriptions de type diplomatique ? C’est l’interrogation que nous étendrons aux images probatoires ou d’autorité présentes dans les manuscrits et aux figurations monumentales des actes pour penser la valeur juridique des systèmes visuels médiévaux indépendamment de leur support mais en fonction de leur contexte d’usage. Cette dernière séance du séminaire Afficher le droit au Moyen Âge sera enfin l’occasion d’un bilan collectif des réflexions entamées en septembre dernier.