Les femmes qui comptent dans la banque et la finance XIXe -XXIe siècles

5 et 6 décembre – Journées d’étude – Nanterre, Université Paris Nanterre

En croisant des approches d’histoire du genre avec celles relevant de l’histoire d’entreprise, d’histoire sociale et du travail, sans oublier l’histoire syndicale, il s’agit lors de ces journées d’étude organisées Laure Quennouëlle-Corre (Grhéco) et Sabine Effosse (Université Paris-Nanterre) par  de faire un état de la recherche sur le personnel féminin en posant trois séries de questions. Quels ont été les obstacles et les accélérateurs de la carrière des femmes dans les banques, plus particulièrement quel a été le rôle de la formation ? Y-a-t-il eu des fonctions genrées au sein des établissements et comment ont-elles évolué ? Le « plafond de verre » s’est-il révélé plus bas et plus étroit que dans d’autres secteurs d’activité et à partir de quand s’est-il élevé ? Ces trois axes permettront de s’interroger sur les grandes scansions chronologiques du XXe siècle qui ont contribué à forger le marché de l’emploi féminin dans le secteur (guerres, crises, mutations économiques et sociétales). Une table ronde finale ouvre sur les perspectives actuelles du « plafond de verre ».

Des champs de coton aux cités de banlieue : Musiques et drogues comme moyens de résistance dans la culture noire

13 décembre – Demi-journée d’étude – Bagnolet, Théâtre L’échangeur

Le prosélytisme stupéfiant dans le Hip-Hop. Né de la misère sociale, le Hip-Hop adopte une posture positive, solidaire, éducative et festive à la fois. A une époque où les ghettos américains et les quartiers populaires français sont décimés par les overdoses, les rappeurs affichent le visage de la sobriété et prônent l’abstinence avec des textes dissuasifs énumérant les méfaits des drogues. Générations après générations au cours de sa globalisation, le discours a évolué. Sacralisation de la figure du dealer et de son imagerie gangsta violente, popularisation actuelle des paradis artificiels, les psychotropes divisent la communauté. De la Zulu Nation à la culture populaire dominante, de l’épidémie d’héroïne des 80s à celles des opioïdes aujourd’hui, de « The Message » à « Mask Off », Solo livre la vision d’un MC qui a traversé ces époques.

Le patrimoine industriel européen de la Première Guerre mondiale

Du 6 au 8 décembre – Colloque international

La Première Guerre mondiale a considérablement marqué l’histoire de l’Europe. Elle a été caractérisée par un effort sans précédent de la production industrielle, qui constitue aujourd’hui un patrimoine industriel européen commun. L’organisation d’un colloque international, le premier sur ce thème, s’impose afin d’établir un état des lieux des traces matérielles existant encore aujourd’hui et d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité d’assurer leur conservation.
Les caractéristiques architecturales, économiques et politiques dans lesquelles ont été construits les sites industriels de la Première Guerre mondiale justifient pleinement leur reconnaissance, aux côtés des cimetières et des champs de bataille.

 

Autour de l’ouvrage de François Jarrige et Thomas Le Roux, La contamination du monde. Une histoire des pollutions à l’âge industriel

3 décembre – Les Lundis du CRH – Paris, EHESS

Autrefois sources de nuisances locales circonscrites, les effets des activités humaines sur l’environnement se sont transformées en pollutions globales. En rendre compte d’un point de vue historique permet de ne pas sombrer dans la sidération ni dans le découragement. Car le grand mouvement de contamination du monde qui s’ouvre avec l’industrialisation est avant tout un fait social et politique, marqué par des cycles sucessifs, des rapports de force, des inerties, des transformations culturelles. En explorant les conflits et l’organisation des pouvoirs à l’âge industriel, il s’agit aussi d’une histoire des dynamiques qui ont modelé la modernité capitaliste et ses imaginaires du progrès.
Le débat sera animé par Béatrice Delaurenti, les discutants seront Alice Ingold (CRH-GREHN), Benoit Hazard (EHESS-IIAC) et Gregory Quenet (Université de Versailles).

L’avortement en France à l’époque moderne. Entre normes et pratiques (mi-XVIe- 1791)

Laura Tatoueix

Thèse co-dirigée par Anna Bellavitis et Sylvie Steinberg, soutenue le 9 novembre 2018, devant un jury composé de Sylvie Mouysset (Université 2 Toulouse le Mirail), Michèle Porret (Université de Genève), François-Joseph Ruggiu (Université Paris 1- Panthéon Sorbonne) et Maaike van der Lugt (Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines)

L’humanité exposée Musées d’anthropologie en question

7 décembre – Journée d’étude – EHESS, Paris

Dans cet atelier organisé par la revue Passés/Futurs, Politika du Labex Tepsis, nous réfléchirons à une catégorie particulière de musée, le musée d’anthropologie, dans son rapport à l’histoire et à ses usages publics en se concentrant sur la question de l’exposition de l’humanité. Où et comment l’humanité a-t-elle été et continue-t-elle à être exposée ? De quelles manières squelettes, crânes, corps embaumés, photographies, moulages et autres artefacts ont-ils été et sont-ils utilisés pour rendre compte de la diversité humaine ? Le musée anthropologique est-il un lieu de renforcement des expressions des différences ? Quels ont été et sont les procédés techniques utilisés pour les faire apparaître ? Comment sont-elles érigées en objets (légitimes) de connaissance et de savoir ? Comment les populations représentées ont-elles été engagées dans les mises en scène de leurs représentations ? Et quelles questions les « collections sensibles » des espaces muséaux posent-elles aujourd’hui aux sciences sociales ? Depuis les années 1980, la légitimité de collectionner ou de montrer les « différentes humanités » fait débat, du point de vue du droit international, mais aussi dans une opinion publique de plus en plus sensible à ces questions. Les musées ont du reste commencé à changer leur façon d’exposer, mais la question n’en demeure pas moins ouverte : est-il encore possible d’exposer des restes humains ? Comment gérer les demandes croissantes de restitutions ? À qui revient-il de juger et de trancher ces questions ? Au carrefour de l’histoire de l’anthropologie, de la muséographie, de l’esthétique, de l’histoire de l’art, ainsi que des questions raciales et politiques, cet atelier se focalise sur l’exposition de l’humanité dans des contextes situés et spécifiques. Sans prétention à une quelconque exhaustivité sur de telles interrogations, on propose de les aborder à travers le choix de quelques musées anthropologiques en Italie, en France, au Japon, au Mexique et en Argentine.