HDR de Mathieu Marraud

Le 30 septembre, Mathieu Marraud a soutenu une habilitation à diriger des recherches portant pour titre : « Le pouvoir marchand, corps et corporatisme à Paris sous l’Ancien Régime ». Le jury était composé de David Garrioch (professeur à l’Université Monash de Melbourne), Dominique Le Page (professeur à l’Université de Dijon), Corine Maitte, garante (professeure à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée), Dominique Margairaz (professeure émérite à l’Université Paris 1), Vincent Milliot (professeur à l’Université Paris 8), Maarten Prak (professeur à l’Université d’Utrecht).

Les drogues en famille

9 novembre – Demi journée d’études – EHESS, Paris

Tandis que les campagnes de prévention et les médias insistent sur le rôle des parents dans la prévention primaire des usages de drogues chez les adolescents, cette séance de séminaire propose d’ouvrir le débat sur une éducation familiale à la régulation des usages et à la réduction des risques. Cet angle de vue pose alors de multiples questions. En effet, comment socialiser son enfant lorsqu’on l’accompagne, en même temps, dans une pratique hors normes ? L’éducation à la consommation d’alcool peut-elle nous permettre de penser l’éducation aux usages de substances illicites ? Quelle différence faire entre « éduquer à l’usage » et « éduquer à la réduction des risques » ? Sous la modération de notre collègue invité Jean-Sébastien Fallu (chercheur en psychoéducation à l’Université de Montréal), Zéphyr Serehen (psychologue), Yassine Cheikh-Salah (éducateur spécialisé), et Julia Monge (chercheure en Santé, population et politiques sociales), proposeront de réfléchir à la sortie d’un modèle familial prohibitionniste.

Arrivée

Antoine Roullet

Antoine Roullet, Chargé de recherches au CNRS, travaille sur l’histoire sociale et religieuse des mondes hispaniques. Sa thèse, menée à l’université Paris-Sorbonne et à la Casa de Velázquez et publiée sous le titre Corps et pénitence, les carmélites déchaussées espagnoles, 1580-1640, proposait une histoire des enjeux spirituels, sociaux et politiques d’un élément rémanent de la légende noire ibérique, les mortifications des religieuses. Ses travaux actuels, entamés à la Fondation Thiers (2013-2017), interrogent les dimensions matérielles, économiques, patrimoniales du patronage conventuel de plusieurs lignées nobiliaires et de certaines grandes familles mexicaines. Il a rejoint le CRH depuis le premier octobre.

Jouer entre Moyen Age et Modernité

17 et 18 novembre – Colloque international – Trévise, Italie

Des études récentes sur l’histoire de la « ludicità » dans l’espace européen ont montré dans quelle mesure ‘le jouer’ en tant qu’acte de parole et d’image représente un observatoire privilégiée permettant de s’interroger sur des questions primordiales dont la portée intellectuelle, politique et sociale a été largement sous-estimée par les historiens. Cette rencontre, organisée par la Fondazione Benetton Studi e Ricerche, le Centre de recherche historique (CRH, EHESS) et l’University College Dublin se propose de fournir un parcours historiographique et une nouvelle interprétation critique de la culture éthique du jeu comme forme et norme du vivre social dans l’histoire de l’Europe entre moyen Age et modernité (XIVe-XVIIe siècle). L’histoire de la normalisation du jeu comme phénomène anthropologique et social, qui tient notamment une place fondamentale dans la genèse des sociétés de l’Ancien Régime, mérite en effet d’être inscrite dans le cadre d’un long parcours spécialement occidental, voué ‘à la recherche de la norme’ sous la forme d’un codex moral destiné à régler les conduites verbales et non verbales de l’homme en société. D’où la nécessité d’acquérir ici une perspective interdisciplinaire autour de l’histoire de la performativité des discours et des pratiques du jeu et sur le jeu par l’étude de plusieurs typologies de sources (scholastiques, normatives, littéraires, iconographiques, scientifiques), de méthodologies et d’approches historiographiques différents.

Biens sans maîtres. Hérédité jacente et succession vacante à l’époque moderne dans une perspective comparative (Chine, Corée, Japon, Europe) English: Properties without owners. Inheritance in abeyance and vacant succession in comparative perspective during the early modern period (China, Korea, Japan and Europe)

10 novembre – Workshop – Paris

L’étude des stratégies utilisées par les institutions familiales pour assurer la continuité et la pérennité du nom de la maison, de son patrimoine, de la mémoire des défunts, etc. est un des topos de l’histoire sociale comme de l’anthropologie. Mais que se passe-t-il lorsque la maison se trouve privée, temporairement ou de façon permanente, de « représentant / administrateur » (soit parce que temporairement absent, incapable ou frauduleusement défaillant soit parce qu’inexistant) à qui revient la charge des obligations économiques, sociales, religieuses, etc., qui relèvent des membres du corps et de l’institution domestique dans son ensemble ? Dans une société à maisons l’intérêt de la perpétuation des corporations familiales dépasse ces mêmes institutions. Ces corps revêtent en réalité un rôle fondamental dans l’ordre constitutionnel et sociopolitique de la Res publica, et sont l’unité de base de la production et reproduction sociale et économique.

À la suite de la journée d’études “Quand la Famille Faillit” (20 janvier 2017) cette seconde journée d’étude se propose se propose d’analyser, dans une perspective comparative Euro-Asiatique, les dispositifs de tutelle et les institutions préposées à affronter le problème de la faillite de l’institution domestique, en focalisant l’attention sur le moment de la transmission intergénérationnelle des biens, droits et obligations. Elle se propose en particulier de concentrer l’attention sur la gestion de ce que l’on appelle les héritages jacents (les patrimoines qui restent temporairement sans propriétaire en attendant que l’héritier légitime en revendique la possession) et les héritages ou biens vacants (les patrimoines restés sans propriétaire par l’extinction des lignées de succession). L’hypothèse de base qui est soumise à discussion est que différentes sociétés, dans le temps et l’espace, ont dû affronter un même problème : garantir qu’aucun patrimoine ne reste sans propriétaire afin d’assurer l’accomplissement des obligations réciproques et de protéger les relations sociales et économiques.

Jean-Baptiste Fernandez

Fort d’une carrière dans la communication digitale, à la fois dans le secteur public comme dans le privé, Jean-Baptiste Fernandez a rejoint le CRH à compter du 21 septembre en qualité de Gestionnaire administratif et d’assistant de Communication. Il aura la charge des groupes et équipes suivants : GAM, LADEHIS, RHISOP, GGH-Terres, PRATO et Structures et dynamiques des formes.