Carlos Piovezani (Université Fédérale de Sao Carlos)

Carlos Piovezani est Professeur de Linguistique et d’Analyse du discours à l’Université Fédédale de São Carlos (UFSCar) et directeur du Laboratoire d’Analyse du discours (LABOR/UFSCar) et du Groupe de Recherche sur la voix et le discours (VOX/UFSCar).  Après avoir consacré ses travaux aux usages de la voix dans le discours politique contemporain et à l’histoire de la parole publique, d’où sont issus les ouvrages « Verbo, Corpo e Voz : dispositivos de fala pública e produção da verdade no discurso político » (Editora UNESP, 2009) e « História da fala pública : uma arqueologia dos poderes do discurso » (dirigé avec Jean-Jacques Courtine ; Editora Vozes, 2015), il a ouvert un nouveau domaine d’investigation dans ses recherches, à savoir, les représentations historiques sur la parole publique populaire. Afin de développer ses travaux, Carlos Piovezani fait actuellement un séjour de recherche au CRH au sein du groupe PRATO, dans lequel il mène un étude sur les discours modernes et contemporains qui traitent des performances oratoires et des régimes d’écoute de la parole publique chez les sujets issus des classes populaires. Il travaille à partir des analyses des textes des médias brésiliens, sources auxquelles il ajoute encore des traités, brochures et cours de rhétorique et d’oratoire adressés à ceux qui souhaiteraient parler aux publics composés par les ouvriers, les paysans, les petits fonctionnaires, c’est-à-dire, aux gens des couches populaires.

L’Atelier du CRH en format papier

Grâce à sa présence sur la plateforme d’OpenEdition L’Atelier du Centre de Recherches Historiques, la revue électronique du laboratoire, peut désormais être également accessible en impression à la demande. Trois des derniers numéros ont ainsi été préparés pour pouvoir être achetés en ligne : 2016, 16 : Histoire intellectuelle des émotions, de l’Antiquité à nos jours, Damien Boquet et Piroska Nagy (dir.) (http://acrh.revues.org/6720) ; 2015, 15 : Sacrés liens! Etudier les liens en sciences sociales des religions, Léo Botton et Axelle Neyrinck (dir.) (http://acrh.revues.org/6656) ; et 2015, 13 : Suppliques, lois et cas dans la normativité de l’époque moderne, Simona Cerutti, Massimo Vallerani (dir) (http://acrh.revues.org/6525)
L’accès au site d’achat en ligne se fait soit directement à partir de la page d’accueil du numéro concerné, sur le site de L’Atelier du CRH, soit sur le site d’i6doc.com, la librairie en ligne spécialisée dans les documents scientifiques, à l’URL suivante : http://www.i6doc.com/fr/collections/?collection_id=692.
Nous avons également en projet de rendre progressivement accessibles en impression à la demande les anciens numéros des Cahiers du CRH, édités de 1988 à 2010 et numérisés dans les années 2000 (http://ccrh.revues.org/).

La force des incertitudes. Dialogues historiographiques avec Jacques Revel

Antonella Romano et Silvia Sebastiani (ed)

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? ». Les textes qui composent ce volume dialoguent avec les propositions historiographiques de Jacques Revel, en prenant au sérieux son invitation à à préserver la complexité de nos objets d’études et à « tenter l’expérience ». A travers l’exploration de différentes pistes de recherche, ils cherchent à multiplier les doutes, les questions, les propositions. Comment jouer avec les échelles ? Comment s’articule le rapport entre l’individu et le groupe dans la construction du social ? L’histoire est-elle un constructivisme mis en œuvre par un observateur ? Comment la forme et la structure sont-elles reliées ? En alternant études de cas et analyses méthodologiques ou historiographiques, les auteur.es, issu.es de traditions intellectuelles et de générations différentes, traquent les forces d’une recherche qui fait de l’incertitude son point de départ. Ils/elles contribuent ainsi de manière originale à la réflexion sur l’histoire comprise comme science sociale, c’est-à-dire qui fait de la société et du social son objet et son projet.

AHLOMA, nouveau Groupe de recherches du CRH

Le Conseil de laboratoire du CRH a donné son aval à la création d’un nouveau groupe de recherches  Anthropologie Historique du Long Moyen Âge « AHLOMA » qui vise à s’inscrire dans le projet intellectuel fondateur des études médiévales à l’EHESS, tel qu’il a été porté par Jacques Le Goff, puis illustré par le Groupe d’Anthropologie Historique de l’Occident médiéval (GAHOM) et par le Groupe d’Anthropologie Scolastique (GAS) au sein du CRH. Il se donne pour ambition, à partir de cet héritage et au contact de la diversité des sciences sociales et des aires culturelles dont la réunion donne son identité à l’EHESS, de faire émerger des nouvelles interrogations sur les objets, les méthodes, les formes d’écriture et les frontières de l’histoire du Moyen Âge occidental sans exclure les comparaisons avec l’Orient. Il veut également s’inscrire dans des collaborations transversales et thématiques dans le cadre de la COMUE PSL.

Levent Yilmaz (Bourse Prestige & Marie Curie Fellow)

Levent Yilmaz a enseigné l’histoire intellectuelle et culturelle à l’Université Bilgi d’Istanbul et à l’Université Koç où il a aussi dirigé Akmed-Centre de recherche sur l’histoire méditerranéenne. Ses recherches portent sur l’historiographie européenne (du XVIe au XVIIIe siècles). Il a travaillé avec François Hartog à l’EHESS où il a défendu sa thèse de doctorat sur la Querelle des Modernes. Il a publié Le Temps Moderne (Gallimard, 2004) et édité deux volumes collectifs sur La Science Nouvelle de Vico (2007, Bilgi University Press et 2016, The Vico Road, avec M. Sanna, Edizioni di Storia e Letteratura). Il a aussi dirigé la traduction en Turc du Dictionnaire des Mythologies d’Yves Bonnefoy. Ses travaux récents portent sur les théories de la sociabilité, l’historiographie des origines et la formation du contrat social (de Machiavel à Vico) et le politique comme objet des sciences humaines. Il a été Senior Braudel Fellow (European University Institute), Directeur d’études invité à l’EHESS et Mellon Fellow à Harvard University, Villa I Tatti.

Prix spécial du jury Décibel d’or 2016

5 décembre – Remise du Prix, Paris

Le jury de la 17e édition du concours Décibel d’or, organisé par le Conseil national du bruit (CNB) – instance consultative auprès de la Ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer -,a remis son prix spécial du jury, le 5 décembre, à « Gens de la Seine. Une balade sonore parmi les Parisiens du XVIIIe siècle » (CRH/EHESS). Ce prix récompense les initiatives les plus innovantes dans l’action de « faire entrer le son dans le patrimoine immatériel de l’humanité » et dans le domaine de la lutte contre le bruit et l’amélioration de l’environnement sonore.

« Gens de la Seine » a été créé par Isabelle Backouche, Michèle Cohen et Sarah Gensburger, réalisé par Sylvie Arditi et Nova Spot avec des sons créés ou archivés par Mylène Pardoen et Michel Creis.

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Paola Giacomoni (Université de Trente)

 

Professeure de philosophie à l’Université de Trente, Paola Giacomoni, invitée de l’EHESS par Maurizio Gribaudi et Barbara Carnevali , est une spécialiste de la pensée morphologique allemande depuis Humboldt et Goethe jusqu’aux travaux de Weber et de Simmel. Ses travaux proposent une approche interdisciplinaire rigoureuse et originale, qui se réclame de l’héritage des classiques allemands pour réévaluer l’importance d’une approche qualitative aussi bien du monde naturel que du monde social : cette approche revendique le rôle crucial que les formes et les apparences sensibles, jouent dans la connaissance de la nature et des rapports sociaux ; elle se situe en pleine convergence avec les recherches sur la tradition morphologique et son rapport au milieu naturel et urbain (séminaire Gribaudi) ainsi que sur la dimension sensible de l’interaction sociale (séminaire « Esthétique sociale »).

Prédateurs et résistants Appropriation et réappropriation de la terre et des ressources naturelles (16e-20e Siècles)

Pablo Luna et Niccolo Mignemi (dir.)

La nouvelle vague d’accaparements de terres et d’expulsions massives des paysans à l’échelle planétaire fait resurgir sous des formes renouvelées d’anciens questionnements. Depuis l’émergence du capitalisme, l’histoire des campagnes n’aurait-elle été qu’un processus plus ou moins accéléré de dépossession des paysans ? N’y a-t-il pas une « lame de fond » aboutissant à la prolétarisation inexorable des ruraux et la fin de la petite et moyenne propriété paysanne ? Le landgrabbing – la saisie des terres – actuel ne serait-il pas tout simplement la poursuite des enclosures entamées depuis la fin du Moyen Âge, cette fois-ci sur le plan mondial ? Les auteurs réexaminent ces questions et aboutissent à des conclusions nuancées. Les mondes ruraux qu’ils ont approchés confirment l’offensive entreprise contre les terres, les hommes et les femmes et les ressources naturelles. Mais ils présentent aussi la réaction et la riposte des campagnes, parfois d’une façon ouverte et visible, souvent d’une manière souterraine mais non moins efficace.
Ils font état des victoires obtenues dans une dialectique où l’usurpation de la terre et des ressources peut être rapidement suivie par la réappropriation ou par la reprise de contrôle.

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