Pratiques d’écriture et exercice du pouvoir : du centre aux marges. Localiser Antoine Godeau (1605-1672)

Anne-Sophie Fournier-Plamondon

Thèse en co-tutelle, dirigée par Christian Jouhaud (EHESS) et Michel De Waele (Université Laval), soutenue le 9 juin, devant un jury composé de Claire Dolan (Université Laval), Eric Méchoulan (Université de Montréal), Dinah Ribard (EHESS) et Robert Schneider (Indiana University)

Mention

 

La justice pénale en Grèce sous la monarchie absolue (1833-1843)

Dimitrios Antoniou

Thèse dirigée par Marie-Elisabeth Mitsou, soutenue le 3 juin, devant un jury composé de Nicos Alivizatos (Université Nationale et Capodistrienne d’Athènes), Meropi Anastassiadou (INALCO), Efi Avdela (Université de Crète), Anne Couderc (Université Paris I) et Paolo Napoli (EHESS)

Mention très honorable avec les félicitations du jury

La France antijuive de 1936 L’agression de Léon Blum à la Chambre des députés

Tal Bruttmann et Laurent Joly, Edition revue et corrigée, CNRS éditions, Biblis, collection histoire,  Paris, 201, 242 p.

6 juin 1936. Léon Blum présente son gouvernement à la Chambre. Du haut de la tribune, Xavier Vallat, l’un des chefs de l’opposition, l’interpelle : « Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain sera gouverné par un juif. » Le propos suscite un tumulte incroyable. La gauche proteste tandis que la droite soutient bruyamment l’orateur. L’écho dans l’opinion est grand. Comme il s’en vante dans son discours, Vallat a osé « dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas… » : les jours qui suivent, le député reçoit près de 250 lettres de félicitations, précieusement conservées dans ses archives personnelles.

Ces réactions saisies sur le vif offrent un témoignage unique et inédit sur l’antisémitisme français à la veille de la défaite et de l’occupation. Vallat deviendra d’ailleurs commissaire général aux Questions juives, et Blum un captif de Vichy puis des Allemands…

A la croisée des temps. Approches d’histoire politique, juridique et sociale

Pierre Bonin, Fanny Cosandey, Elie Haddad et Anne Rousselet-Pimont (dir.)

Une étude interdisciplinaire sur le rapport au temps dans l’histoire moderne. Les auteurs abordent notamment l’acceptation des transformations comme facteur de progrès, la stabilité des normes politiques, la pensée de la construction de l’Etat, l’émergence de la notion de société, l’avènement de l’individu, ainsi que la constitution du droit et de l’histoire en tant que disciplines.

Histoire et mesure

Histoire & Mesure, 2016, volume XXXI, numéro 1, Varia

Dans ce numéro, Jérôme Viret analyse un corpus de ventes dans le Perche (xvie-xviie siècle) et observe l’articulation entre un marché impersonnel des biens fonciers et les stratégies intra-familiales. David Le Bris explore les pratiques d’attribution des prêts immobiliers par le Crédit foncier au xixe siècle. Loïc Bonneval interroge les relations, au xxe siècle à Lyon, entre l’encadrement administratif des loyers et la mobilité des locataires.
Stéphanie Ginalski et Alix Heiniger mettent en lumière l’hétérogénéité des réseaux de la réforme genevoise au début du xxe siècle. Paul Windolf montre l’existence de formes variées du capitalisme en comparant les réseaux des grandes entreprises (Allemagne, France et États-Unis) au xxe siècle. Enfin, Bernard Ycart revient sur la diffusion de la mode statistique à la fin des années 1830 et les réticences suscitées par la représentation probabiliste de la société.