Le genre en histoire

Date limite de dépôt : 1er décembre 2016 – Journée doctorale – EHESS, Paris

Le genre, à la fois comme objet d’étude et comme outil pour les historien.ne.s, occupe une place de plus en plus importante dans les questionnements et les travaux scientifiques, mais il est également devenu plus visible au niveau institutionnel. Suite à la création du groupe « histoire du genre » au sein du Centre de Recherches Historiques, la volonté d’initier une rencontre entre doctorant.e.s travaillant sur cette question est devenue nécessaire. L’enjeu de cette journée doctorale, qui se déroulera le 24 février 2017, porte sur 3 aspects : les problèmes méthodologiques, une réflexion épistémologique sur le genre et ses usages et enfin L’utilisation du genre comme catégorie d’analyse.

Le patrimoine industriel entre action et réflexion.

Date limite de dépôt : 5 septembre 2016 – Journées d’hommage  – EHESS, Paris

Homme de réflexion devenu acteur de terrain, Louis Bergeron a accompagné et influencé nombres de structures – associatives, muséales, culturelles – et d’hommes et de femmes issus de milieux très divers, tous passionnés par les traces matérielles et immatérielles de l’industrie. Cette journée d’étude en son hommage, organisée par le GRHECO, se déroulera les 2 et 3 décembre 2016 et sera l’occasion de revenir sur le chemin parcouru depuis la fin des années 1970 dans le champ du patrimoine industriel, et de saisir les multiples façons, directes et indirectes, par lesquelles s’est exercée son influence : auprès des associations, au sein de la communauté des chercheurs, auprès de lieux, d’hommes et de femmes sur le terrain. Par ses écrits : il s’agira ici de comprendre l’influence et les apports de cette littérature sur laquelle il est toujours possible de prendre appui et de voir dans quelle direction s’oriente aujourd’hui la réflexion dans ce champ.

Usines en bord de Seine. Les territoires de la Seconde Révolution industrielle du XXe au XXIe siècle

Appel à communication – Date limite : 15 septembre 2016

La vague d’industrialisation qui a lieu dans la basse vallée de la Seine à partir de la Première Guerre mondiale, relativement moins connue que la Première Révolution industrielle du XIXe siècle, est au centre des questions que ce colloque vise à explorer : quel rôle joue le contexte exceptionnel de la Première Guerre mondiale dans la poussée industrielle qui marque en profondeur la période ? Dans quelle mesure la guerre renouvelle-t-elle « les logiques de l’entreprise », non seulement du point de vue de la rationalisation de son système technique, mais également de ses relations sociales de travail ou encore de ses rapports à l’État et au marché ? Comment, surtout, la Seconde Révolution industrielle, plus encore que la première, modifie l’organisation du territoire, c’est-à-dire de l’espace vécu, en faisant évoluer les jeux d’échelles du local au national et du national au global ? Le tournant « taylorien » ne cache-t-il pas un autre tournant, de plus grande portée encore, celui de la « mondialisation » des hommes, des capitaux et des informations ?

Alexandre Avelar ( Universidade Federal de Uberlândia)

Alexandre Avelar, professeur au département d’histoire de l’Université fédérale de Uberlândia, est accueilli au CRH par Sabina Loriga (GEHM) pour une durée de dix mois. Lors de son séjour à Paris, il poursuivra ses recherches sur Vies pour la nation. Les écrits biographiques de l’Institut historique de Paris et de l’Institut historique et géographique brésilien.

L’Errance des normes. Éléments d’éthique scolastique (1220-1320) La Raison scolastique IV

Errance des normesAlain Boureau

L’éthique de cette période tourne autour de la notion juridicomorale de responsabilité, qui demeure jusqu’à nos jours, et sans vraie résolution, une ligne de faîte de la vie éthique. Si le mot n’a pas été créé au Moyen Âge, la notion, sous le nom d’imputation et d’imputabilité, fut très fermement discutée. La situation de discussion restait ouverte, tant que cette notion n’était pas inscrite dans des codes. C’est une orchestration cohérente de l’éthique qui a subi le silence du formalisme scotiste, malgré un ultérieur intermède jésuite. Cette situation suscite des échos dans le monde contemporain occidental où le long cycle des jugements formels, conduisant à l’impératif catégorique (le Sollen) de Kant, fut suivi d’une réaction intense : l’éthique avait à juger singulièrement les actes humains.

Livre journal de Jean-Baptiste Claude Bragelongne (1719-1775)

Martine Bennini

Jean-Baptiste Claude de Bragelongne (1719-1775) nous a laissé un « livre journal » qui couvre les années 1750-1768 et constitue un témoignage précieux sur la vie de la noblesse de robe au temps des Lumières. Ce conseiller au Parlement de Paris devait sa fortune à son grand-oncle paternel (l’oncle maternel de son père) Jean-Baptiste de Gaumont, qui mourut intendant des finances, un office dont l’exercice impliquait puissance et fortune. Gaumont fit de Bragelongne son héritier privilégié et lui donna en particulier la seigneurie du Saussay, dans l’actuelle commune de Ballancourt près de Corbeil-Essonnes. Ce château tient une grande place dans les préoccupations de Bragelongne, qui se présente lui-même comme un magistrat peu zélé, mais un amateur compétent en architecture. Cependant il participa aux mouvements d’opposition qui dressait le Parlement contre la politique de Louis XV, ce qui lui valut un exil en Auvergne, pays dont la description occupe une bonne partie du manuscrit. Ce journal est un livre de compte, mais aussi une histoire familiale, c’est-à-dire surtout une histoire de la fortune familiale et des alliances matrimoniales.