Prix

Silvia Sebastiani a reçu le  prix Istvan Hont pour le meilleur livre d’histoire intellectuelle de l’année pour son ouvrage The Scottish Enlightenment. Race, Gender and the Limits of Progress, New York, Palgrave-Macmillan, 2013.  (traduction de l’italien et édition révisée de I limiti del progresso).

Histoire et littérature

6, 13, 20 octobre – Ecole d’automne – EHESS, Paris

Le GRIHL organise, pour la 2e année consécutive, une session de rentrée intensive « histoire et littérature », ouverte à tous, et destinée plus spécifiquement aux étudiants de master, littéraires, historiens ou autres. Elle se déclinera autour de trois thèmes : Contextes, milieux, « champ  »; Pratiques de lecture, matérialité de l’écrit ; Pouvoirs de la littérature : agir, savoir, témoigner.

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La mystique juive dans la philosophie et la science modernes Kabbale, « athéisme » et conceptions non-mécanistes de la nature aux XVIIe et XVIIIe siècles

12-13 octobre  – International Workshop – EHESS, Paris

Ce colloque propose une réflexion pluridisciplinaire sur les diverses modalités selon lesquelles la mystique juive a intégré et nourri les courants intellectuels des XVIIe et XVIIIe siècles. L’accent sera mis plus particulièrement sur le rôle des synthèses alchimico-kabbalistiques dans l’émergence de la science moderne et ses alternatives, sur les disputes autour du panthéisme spinoziste et sur diverses formes d’« athéisme », ainsi que sur leur retentissement chez les penseurs juifs du XVIIIe siècle.

Agir au futur Attitudes d’attente et actions expectatives – II

28-29 septembre – Journées d’étude – Institut historique allemand, Paris

Ces journées d’étude, organisées par A. Schirrmeister dans le cadre d’une bourse Marie Curie, aborderont la question de la temporalité multiple des écrits, qui les distinguent des autres actions humaines : l’action d’écrire peut être considérée comme une action au futur, et les différentes réceptions et réutilisations possibles des écrits lui confèrent une présence renouvelée, en modifiant le futur et le passé des écrits initialement produits.
Par ailleurs, à partir du couple conceptuel « expérience – attente » forgé par R. Koselleck, ces nouvelles journées examineront le rôle de l’expérience dans la construction d’une attente : il s’agit de ne pas se contenter de constater la présence d’une attente diffuse dans divers documents, mais de discerner et de distinguer les possibilités effectives d’agir au futur.

L’histoire de la Shoah par le document Le recueil de documents comme forme d’écriture historique

20-21 octobre – Journées d’étude – EHESS, Paris

L’édition et la publication de « matériaux » et de recueils de « documents » tient une grande place dans la l’historiographie de la Shoah, dès les lendemains de la guerre. L’équipe HHS propose d’une part, une table ronde avec les éditeurs d’un important recueil récent de documents, Die Verfolgung und Ermordung der europäischen Juden durch das nationalsozialistische Deutschland 1933-1945 (20 octobre) et, d’autre part, le 21 octobre, une journée consacrée à l’historiographie du document de l’immédiat après-guerre, où l’on s’attachera à décrire des opérations historiographiques concrètes, les manières de produire (de collecter, de publier) de la « documentation », de disposer des traces et de les donner à voir, d’articuler « documents », témoignages et commentaires pour faire histoire.

 

Les juifs face à la destruction Le district de Lublin

Jeudi 15 octobre – Séance exceptionnelle de séminaire – EHESS, Paris

Pour la première séance du séminaire « Histoire et historiographie de la Shoah », David Silberklang (chercheur au sein de l’International Institute for Holocaust Research, rédacteur en chef de Yad Vashem Studies) viendra présenter ses recherches sur la manière dont les juifs du district de Lublin, en Pologne, ont vécu la politique de persécution et d’extermination qui les a visés à partir de 1942. Son livre, Gates of Tears: The Holocaust in the Lublin District, est paru en 2014.

Captives, recruited, migrants: Empires and labor mobilization (17th century to present days)

30 septembre-2 octobre – Workshop international – Paris, Collège de France

Ce workshop part de l’hypothèse de l’existence d’un lien étroit entre guerre et travail dans la construction et l’évolution des empires, depuis le rôle majeur des captifs de guerre dans l’Europe, l’Asie et les Amériques prémodernes ou précoloniales, jusqu’aux diverses formes du recrutement pratiquées dans les empires (terrestres et maritimes) de ces trois continents. Les captifs, mais aussi les paysans, furent à la fois soldats, marins, et parfois même colons.

D’un autre côté, à partir du 17e siècle, les immigrants, tout comme les soldats et les marins, furent eux aussi soumis à des législations coercitives, d’inspiration militaire, au point que les mots déserteur et fugitif furent appliqués à la vaste palette de ces conditions diverses. Les soldats et la population locale ordinaire prirent part, au côté de recrutés et de soldats, aux entreprises de travaux collectifs conduites par les villages, les états, les compagnies privées et les propriétaires fonciers.

Les formes du recrutement contraint demeurent importantes tout au long du 19e siècle (système de la presse en Grande Bretagne et ses variantes à travers l’empire, recrutement en Russie, etc.). Elles persistent tout au long du 20e siècle (en Europe au cours des guerres, hors d’Europe durant et après la colonisation et la décolonisation) et subsistent encore de nos jours avec les enfants soldats.

Là encore, la connexion entre recrutement contraint et migration forcée est essentielle. Celle-ci prend cependant un tour nouveau au 20e siècle avec le déplacement massif de populations dans l’empire soviétique et dans de nombreuses régions d’Afrique et d’Asie, si bien que la distinction entre réfugiés, recrutés et travailleurs apparaît souvent très fragile.

Que fait le genre à l’histoire du XIXe siècle ?

12 et 13 octobre – Journées d’étude – EHESS, Paris

Relire l’histoire du XIXe siècle français au prisme du genre, tel est l’enjeu que se sont fixé historien.ne.s, sociologues, littéraires et politistes lors de ces journées du 40e anniversaire de l’EHESS sur « les sciences sociales au 21e siècle ». Il s’agira de poser les premiers jalons d’une généalogie des controverses contemporaines articulant les questions liées au genre, à la sexualité, au racisme et au post-colonialisme. Dans la mise en perspective des apports théoriques de ces journées et de la réflexion épistémologique sur l’évolution des usages du genre dans les sciences humaines et sociales, le genre sera questionné tant comme catégorie d’analyse dans le champ universitaire que comme outil critique mobilisé dans les conflits sociaux et politiques.