Appartenance locale et propriété au nord et au sud de la Méditerranée

Sami Bargaoui, Simona Cerutti et Isabelle Grangaud (dir.)

Cet ouvrage – fruit d’un travail commun de chercheurs travaillant sur des espaces géographiques variés, de Tunisie, d’Italie, d’Algérie, de France et de Turquierestitue, au plus près de l’expérience des acteurs eux-mêmes, les voies pratiquées pour acquérir et pouvoir revendiquer des droits d’appartenance. Dans ce processus, la propriété  joue un rôle décisif : les capacités d’exercice des droits de propriété dessinent les contours de communautés locales et, en conséquence, celles des communautés territoriales plus vastes.
C’est une approche originale à la « citoyenneté » qui est présentée ici qui,  en mettant en relief des aires « de compatibilité » entre des terrains d’analyse apparemment très éloignés,  ébranle quantité d’idée reçues sur les prétendues « spécificités culturelles ».

 

Notre-Dame et l’Hôtel de Ville. Incarner Paris du Moyen Age à nos jours

Isabelle Backouche, Boris Bove, Robert Descimon et Claude Gauvard (eds.), avec le soutien de Diane Carron

Les relations entre l’Hôtel de Ville de Paris et la cathédrale Notre-Dame incarnent, chacun à leur manière, la ville de Paris, la communauté des Parisiens et la capitale française. Ils ont symbolisé, selon les époques, les pouvoirs parisiens, les sociabilités parisiennes et l’identité forte d’une capitale dans un État centralisé. Articulant les transformations spatiales et les évolutions sociales affectant toutes les catégories de Parisiens, le livre est un chantier collectif pour saisir dans le temps long les relations improbables qu’entretiennent les deux principaux monuments de Paris, devenus les emblèmes de Paris. L’ambition était d’enrichir une histoire de Paris qui tienne ensemble la dimension urbaine et celle de capitale, deux visages de Paris qui lui confèrent ses spécificités et sont le résultat d’une riche et dense histoire.

 

Before Fiscal Transparency

Histoire & Mesure, vol. XXX, 2, 2015

Ce numéro propose de contribuer à une historicisation du concept de transparence, dans le domaine de la politique financière. Résultat d’une conférence organisée en 2014 à l’Université de Reading (Grande-Bretagne), il a réuni des historiens, spécialistes de six états européens dont les contributions mettent en évidence de fortes spécificités nationales dans l’Europe moderne. Celles-ci analysent les caractéristiques du marché financier et la place de l’information et de la communication comme support et contrôle de l’action administrative et politique. Elles rendent aussi compte des transferts à l’œuvre dans le cadre de l’Europe des Lumières et des relations internationales et illustrent la manière dont contraintes et opportunités ont modifié l’environnement dans lequel opéraient les gouvernants, les acteurs économiques et les sujets, déterminant ainsi l’opportunité d’un progrès ou même d’un recul du besoin de transparence.

La mobilisation financière pendant la Grande Guerre Le front financier, un troisième front

Florence Descamps et Laure Quennouëlle-Corre (dir.)

Cet ouvrage est le fruit de la première manifestation scientifique du cycle des journées d’études consacrées au ministère des Finances dans la Grande guerre. Concentré sur  la crise financière de l’été 1914, la mobilisation des ressources financières des principaux pays belligérants, sur les ruptures engendrées par le conflit en termes de finances publiques, ce recueil de travaux inédits comble une lacune importante de l’historiographie française sur la dimension économique et financière de la Grande guerre. »

Prix

Créé en 2010 par le Centre national du livre, le Prix Sophie Barluet récompense chaque année un ouvrage de sciences humaines.Antoine Lilti, historien, directeur d’études à l’EHESS, reçoit le Prix Sophie Barluet pour son livre Figures publiques : L’invention de la célébrité (1750-1850), publié en 2014 aux éditions Fayard.

 

Présentation de l’ouvrage The Art of Cistercian Persuasion in the Middle Ages and Beyond

Caesarius of Heisterbach’s Dialogue on Miracles and its Reception

16 février  – Demie journée d’étude – Institut d’études Avancées, Paris

A l’occasion de la parution de l’ouvrage The Art of Cistercian Persuasion in the Middle Ages and Beyond. Caesarius of Heisterbach’s Dialogue on Miracles and its Reception (Leyden, Brill, 2015), Victoria Smirnova, co-éditrice, organise une table ronde à l’Institut d’études avancées de Paris le 16 février 2016 de 14h à 17h avec Marie Anne Polo de Beaulieu, Nicole Bériou, et Brian Patrick McGuire.

Etienne de Bourbon Tractatus de diverssis materiis predicabilibus : 2, de dono pietatis

La suite de l’édition critique du plus important recueil de récits exemplaires du Moyen Age
Le dominicain et inquisiteur Etienne de Bourbon (Belleville-sur-Saône, v. 1190/1195 – Lyon, v. 1261) compose à la fin de sa vie  le Traité des diverses matières à prêcher, le plus important recueil de récits exemplaires (plus de 3.000) destinés aux prédicateurs. Organisé selon les sept dons du Saint-Esprit, les deux derniers ne seront pas traités en raison de la mort de son auteur. Mais l’ensemble de la vie chrétienne y est abordé  : le premier don est consacré aux fins dernières, le deuxième au Christ, à la Vierge et à la miséricorde, le troisième à la pénitence et à ses œuvres, le quatrième aux péchés capitaux, le cinquième aux vertus de prudence, de tempérance et de force. Le sixième don aurait dû traiter des dogmes et des articles de foi, et le septième de l’amour de Dieu.
Voici donc le deuxième don (après le prologue, le premier don et le troisième) où sont abordés les thèmes de la prédication, de l’Incarnation, de la Passion et de la croix, de la Vierge (110 récits dont de nombreux inédits), des œuvres de miséricorde. Chacun des 500 récits environ est accompagné d’un résumé détaillé en français.Un index détaillé des matières permet de s’y repérer aisément.
Jacques Berlioz est directeur de recherches au CNRS

 

E. P. Thompson en traduction et en débat

15 février – Les Rencontres du GEHM – EHESS, Paris

Plusieurs ouvrages du grand historien britannique Edward P. Thompson sont parus en français dans les toutes dernières années. Deux d’entre eux retiendront particulièrement notre attention :Les usages de la coutume, traduit et édité par Jean Boutier et Arundhati Virmani, publié à l’automne ; La guerre des forets, édité par Philippe Minard, paru en 2013. Ce contexte exceptionnel nous encourage à réfléchir sur les appropriations tardives de l’œuvre de Thompson en France, et de ses enjeux. Nous en discuterons, à partir de la lecture de certains de ses textes ou de ceux de ses éditeurs, avec Jean Boutier, Simona Cerutti, Patrick Fridenson, Philippe Minard et Arundhati Virmani.