Dans le cadre de l’AAP #4 « Réseaux d’inscriptions et programmes épigraphiques dans l’Occident médiéval », Vincent Debiais (CRH-AHLOMA) organise donc du 15 au 19 septembre prochain à Roda de Isábena une rencontre doctorale et postdoctorale sur les questions épigraphiques et la notion de « programme ». L’idée était, avec cette manifestation, de créer un espace d’échange pour les jeunes chercheurs travaillant sur la culture écrite du Moyen Âge, en particulier sur les inscriptions, en privilégiant le temps long : une heure de présentation, une heure de discussion, sans public, sans publication. Roda de Isábena, ce petit village dans les montagnes aragonaises, se prête parfaitement à une telle « immersion » épigraphique puisque le cloître de l’ancienne cathédrale abrite la collection la plus importante d’Europe pour les inscriptions médiévales. L’idée était également d’accompagner le travail des jeunes chercheurs de l’expertise et des conseils de quatre spécialistes de la culture écrite du Moyen Âge qui animeront les discussions. Les séances, les repas et l’hébergement auront lieu dans le village même afin de favoriser également les échanges informels et de faire émerger ainsi des collaborations et des travaux collectifs dans le futur. Enfin, chacune des soirées pendant cette rencontre verra l’organisation d’activités grand public (ateliers, visites, conférences) dans les villages environnants pour assurer la diffusion des connaissances et des travaux sur la culture écrite du Moyen Âge.
Archives de catégorie : 2021
Agriculture et approvisionnement des populations dans l’histoire
Mercredi 31 mars de 18h à 20h – Les Nocturnes de l’Histoire – Paris, EHESS
Cette table ronde de l’EHESS et du CRH, organisée par Gérard Béaur (CNRS & EHESS, CRH). avec la participation de Christophe Bonneuil (CNRS, CRH), Antoni Furio (Université de Valence), Alessandro Stanziani (CNRS & EHESS, CRH) et Nadine Vivier (Université du Mans, Présidente de l’Académie d’Agriculture) aborde le thème de l’approvisionnement des populations en denrées alimentaires qui a obligé et oblige encore l’agriculture à relever un défi qui va croissant. Dans quelle mesure a-t-elle réussi ou non, dans le long terme, à subvenir aux besoins alimentaires des populations rurales et urbaines ? De quelle manière a-t-elle assuré cet approvisionnement ? Dans quelle mesure a-t-elle pu et peut-elle encore faire face à la croissance de la population mondiale et assurer un développement agricole soutenable ?
Novalis – Lancement d’un blog sur la plateforme hypothèses.org
Rituel et image Textile et révélation du sacré
6 et 7 mai – Colloque – Paris, EHESS
Autour de l’ouvrage de Pierre Monnet, Charles IV. Un empereur en Europe
3 mai de 14h à 17h – Les Lundis du CRH – Paris, EHESS
Dans une biographie inédite, Pierre Monnet dresse le portrait de ce souverain hors norme, infatigable bâtisseur, amasseur de reliques, grand lettré, inlassable voyageur. Un roi entre deux ponts, à la fois médiéval et moderne, au carrefour des langues et des cultures européennes.
Charles IV (1316-1378) fut le roi et l’empereur d’une chrétienté en crise au XIVe siècle, déchirée par la peste, la guerre de Cent Ans et les débuts du schisme pontifical. Issu de la dynastie des Luxembourg, il est né à Prague, a été élevé à Paris, fit ses premières armes en Italie, devint roi des Romains, roi de Bohême, roi des Lombards, roi d’Arles et ceignit enfin la couronne impériale à Rome. Il parlait, lisait, écrivait le tchèque, le français, l’allemand, le latin, l’italien. Collectionneur passionné de reliques et d’œuvres d’art, notamment de ses propres portraits, il est l’auteur, fait rarissime, d’une autobiographie qui raconte son enfance, ses rêves, ses doutes à la première personne. Il est aussi le père de la Bulle d’Or de 1356, une Constitution qui ordonne l’élection et les institutions du Saint Empire jusqu’en 1806, établit un équilibre fédéral et territorial à l’allemande, d’une certaine manière toujours actuel.
Constructeur de châteaux, marié quatre fois, grand lettré, inlassable voyageur, Charles IV fut un roi et empereur à la fois médiéval et moderne, au carrefour des langues et des cultures européennes. En présence de l’auteur, la séance sera animée par Béatrice Delaurenti, avec les discussions de Christophe Duhamelle (EHESS, CRH), (EHESS) et Marie Dejoux (Université de Paris I)
Pouvoirs de l’imagination. Approches historiques (2)
16 avril de 9h à 17h – Journée d’étude – Paris, EHESS
La notion d’imagination est aujourd’hui considérée comme un objet d’étude à part entière, après avoir longtemps été discréditée par la recherche scientifique. Néanmoins, dans la littérature moderne et contemporaine, l’imagination est généralement présentée de manière négative, comme une faculté mentale susceptible de provoquer l’erreur, l’illusion ou le péché. Nous voudrions aller à l’encontre de cette conception en étudiant une tradition intellectuelle et pratique alternative et méconnue : depuis les XIIe-XIIIe siècles jusqu’au début du XIXe siècle, des penseurs et des praticiens appartenant à des diverses disciplines, s’exprimant depuis des positions institutionnelles variées, ont soutenu l’idée que l’imagination possède de grands pouvoirs.
Comme les années précédentes, le séminaire organisé par Elizabeth Claire, Béatrice Delaurenti , Roberto Poma et Koen Vermeir. fonctionnera à partir et autour des textes à la manière d’un atelier, en s’attachant à mettre en œuvre un travail collectif de discussion, d’analyse et de confrontation des sources sur la longue durée.
Transmettre la Danse – Organiser (1)
2 avril de 9h à 19h30 – Journée d’étude – Paris, EHESS
Cette année, Cette année, Elizabeth Claire (CNRS), Emmanuelle Delattre-Destemberg (Univ. de Valenciennes), Marie Glon (Univ. de Lille), Mariem Guellouz (Univ. Paris-Descartes), Vannina Olivesi (EHESS-CRAL) proposent d’étudier des formes de la transmission en danse, entendue comme un ensemble d’actions, gestes et discours, énoncés oralement ou écrits, qui participent à la construction historique des danses et des communautés qui les pratiquent. Objet d’étude très vaste, la transmission a donné lieu à de nombreux travaux dépassant les frontières disciplinaires académiques pour penser la pédagogie, la consignation des danses, leur circulation, la restitution des danses du passé ou la création chorégraphique contemporaine.
Comme toute activité sociale historiquement, culturellement et géographiquement située, la pratique de la danse engage la production de biens matériels et symboliques qui favorisent les transmissions des danses : des pratiques et des techniques de danse ; des savoirs sur le corps et les danses ; des traces d’évènements, de rites, de divertissements, d’œuvres, de répertoires ; des transactions financières, des biens économiques ; des lieux plus ou moins spécifiquement consacrés à la pratique ou à la transmission des danses. Les activités sociales liées à la danse ont en partage la production de normes – coutumes, traditions et instruments juridiques – qui définissent les modalités d’accès des acteurs historiques aux pratiques, aux savoirs, aux institutions et collectifs qui encadrent la production des danses. Les acteurs historiques produisent ainsi des valeurs sociales, culturelles, religieuses et morales, s’échangent des représentations et des imaginaires sociaux qui s’adressent à des publics différenciés. Les modalités de transmission des danses s’appuient sur le genre, l’âge, l’origine sociale ou professionnelle, l’ethnicisation ou la racialisation des praticiens. Ces facteurs et processus contribuent à construire les notions de tradition ou d’innovation, établissent des canons culturels, catégorisent les pratiques de danse, conditionnent les appropriations et réappropriations, enfin, favorisent l’intégration ou l’exclusion des acteurs dans les communautés.
Le séminaire s’organise en forme de trois journées d’études qui privilégient l’exploration de trois axes thématiques dont la première sera consacré à « Organiser » qui aura pour objectif d’interroger les cadres juridiques et institutionnels qui ont pu façonner ou contraindre l’acte de transmission en danse.
New Perspectives on 20th Century European Retailing
Despite the publication of several studies examining European retailing in relation to the USA, there is still a dearth of recent research, in English, that explores the development of retailing in specific European countries (with the obvious exception of Britain), over the twentieth century. Even for the UK, more research is needed to challenge claims such as the alleged « backwardness » of British retailing relative to North America, or the presence of formidable « environmental » barriers to the « industrialisation » of retailing in Britain.
New Perspectives on 20th Century European Retailing showcases new research on various aspects of twentieth century European retailing, that challenges the traditional view that Europe was a « follower » of America in retail innovation. It brings together work by several – mainly early career – scholars, who are doing innovative, archival-based, research on various aspects of European retail history. Following a general review of European retailing by the editors (discussing key debates and new approaches) seven thematic chapters present work that either sheds new light on old debates and/or explores hitherto neglected topics. Collectively, they show that whereas retailers are often regarded as ‘intermediaries’, in fact they are actors in their own right and they challenge the traditional view that Europe was a « follower » of America in retail innovation.
The chapters in this book were originally published as a special issue of the Business History journal.
Pouvoirs de l’imagination. Nouvelles approches
16 avril de 9h à 17h – Journée d’étude – Paris, EHESS
Tchernobyl et Fukushima, 35 et 10 ans après : quels héritages pour les sociétés ?
Jeudi 11 mars de 18h30 à 20h30 – Table ronde – Paris, BULAC
Comment vivre après, et avec, une catastrophe nucléaire ? Les populations de deux espaces dissemblables, en termes de développement économique, d’organisation sociale et politique, et de rapports entre nature et culture, ont dû et doivent encore aujourd’hui répondre à cette question. Si les accidents de Tchernobyl et de Fukushima, les deux seuls ayant été classés comme « majeurs » (de niveau 7) par l’Agence internationale de l’énergie atomique, sont très différents à la fois par leurs bilans sanitaires, par leurs contextes, et par leurs impacts sur les espaces les plus directement touchés (dans un cas, plusieurs régions de l’ex-Union soviétique, disparue comme État en 1991 ; dans l’autre, une partie du Japon), elles relèvent d’une histoire commune, encore en train de s’écrire, appelant à croiser les regards en sciences sociales. Cette table ronde sera l’occasion d’un échange autour des notions de résilience, de reconstruction et de vulnérabilité, pour éclairer les conséquences des accidents nucléaires sur les individus, sur les groupes sociaux et sur les territoires, avec trois chercheuses spécialistes du Japon et du Bélarus.