La guerre à la drogue le contrôle systémique du contrôle social

9 janvier – Demi-journée d’étude – Paris, EHESS

Dans le cadre du séminaire La guerre à la drogue, une maladie systémique du contrôle social, la demi-journée d’étude sous-titrée De la prohibition à la légalisation, se consacrera à la présentation de deux ouvrages sur le sujet.
Le premier, L’herbe du diable ou la chair des dieux ? d’Alessandro Stella a pour thème le peyotl, plante psychotrope emblématique appelée « la chair des dieux » par les ethnies amérindiennes du Mexique. Par cette monographie sur le peyotl, l’auteur aborde plus largement la question des usages de psychotropes et de leur prohibition, de la « guerre à la drogue » comme guerre aux « drogués », de l’instrumentalisation d’une guerre fondée sur « la morale » pour mener la guerre aux minorités racisées.
Le second, co-édité par Alessandro Stella et Anne Coppel, Vivre avec les drogues (traduit en anglais) est issu du séminaire collectif sur les drogues de à l’EHESS.

Autour de Sebastian Veg, Minjian. The Rise of China’s Grassroots Intellectuals (Columbia University Press, 2019)

27 janvier – Les Rencontres du GEHM – EHESS, Paris

Alors que les intellectuels chinois se sont définis tout au long du XXe siècle par leur position d’élite et leur responsabilité pour la société et la nation, ce rôle a été remis en question après l’écrasement du mouvement démocratique de 1989. De nouveaux groupes d’intellectuels sont apparus à l’extérieur de l’élite sociale, tirant leur légitimité de leur travail avec les vulnérables et les marginaux.
Ce livre étudie les historiens amateurs réexaminant l’époque maoïste, les documentaristes enquêtant sur les questions sociales, les juristes de terrain travaillant avec des groupes marginaux pour affirmer les droits civiques, les bloggeurs et journalistes qui mettent au défi le contrôle par l’État de la sphère publique. En proposant une histoire intellectuelle de ces groupes, l’étude met en valeur de nouveaux mécanismes de légitimation du savoir, interrogeant l’apparence monolithique de la société chinoise contemporaine. La rencontre sera animée par Pablo Blitstein (GEHM), Antoine Lilti (GEHM) et Isabelle Thireau (CECMC).

 

L’histoire environnementale en France et en Allemagne : problèmes actuels et perspectives d’avenir

Date limite de dépôt : 6 janvier – Université d’été – Institut Historique Allemand, Paris

Depuis la fin des années 1960, l’histoire environnementale s’est rapidement développée comme une branche nouvelle et importante de la recherche historique. Située à la croisée de nombreuses approches (histoire économique, histoire des techniques, histoire des sciences, histoire sociale…) elle aborde et renouvelle toutes ces questions.
Les concepts et les méthodes de l’histoire environnementale font donc l’objet d’un débat international animé dans lequel des voix françaises et allemandes jouent un rôle important. L’Université d’été, organisée par l’Institut historique allemand à Paris et l’EHESS, permettra aux doctorant(e)s, post-doctorant(e)s et étudiant(e)s en master avancé(e)s des deux pays de présenter leurs projets actuels à un cercle d’experts confirmés. L’objectif de cette université d’été organisée par Jean-Baptiste Fressoz (GRHEN), Frédéric Graber (GRHEN), Rainer Babel et Dorit Brixius pour le CRH et l’Institut Historique Allemand, est d’approfondir, tout en prenant en compte le débat international, la connaissance des approches en histoire environnementale, de les comparer entre elles et de promouvoir la mise en réseau transnationale des jeunes chercheuses et chercheurs dans ce domaine.

Ça ne coule pas (toujours) de source. L’intangible en histoire

Date limite de dépôt : 20 janvier –  Université d’été – Paris, Institut historique allemand

L’intangible, dans son sens premier, désigne ce que l’on ne peut pas toucher, ce qui est impalpable et inaccessible. Le terme a un deuxième sens et s’applique aussi à ce que l’on ne peut pas modifier, l’immuable. Le rapport de l’historien au temps était au cœur des Forums du CRH de l’année 2018 (« Changement historique et découpages temporels ») et de l’année 2019 (« Tradition et histoire »). Pour le Forum de l’année 2020, nous proposons de centrer le propos non pas sur le temps, mais sur les objets difficilement accessibles à l’historien : l’intangible, au sens de ce qui est hors de portée et qui le demeure par-delà l’enquête historique.
L’objectif de ces journées est de permettre une réflexion collective sur les limites de la saisie historique du passé et sur les manières de contourner ces limites. Quels objets résistent à l’analyse historique ? Comment faisons-nous, dans nos enquêtes et nos lectures des sources, pour tenter de cerner l’indiscernable, de saisir l’insaisissable, d’atteindre l’intangible ou de le faire apparaître ? Cette interrogation pourra être conduite dans trois directions.

Le double mouvement tellurique et social au Chili. La néolibéralisation de la production de l’espace urbain entre désastres socio-naturels et résistances sociales des pobladores

Claudio Javier Pulgar Pinaud

Thèse dirigée par Alain Musset, soutenue le 13 décembre, devant un jury composé de Beatriz Fernandez-Agueda (EHESS), Fabrice Ripoll (Université Paris Est Marne La Vallée), Sandrine Revet (IEP Paris) et Sébastien Velut (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle)

Enchevêtrement des appartenances et constructions impériales. Miliciens de couleur dans les villes espagnoles, françaises et britanniques de la Caraïbe (XVIIe-XVIIIe siècles)

Baptiste Bonnefoy

Thèse dirigée par jean-Paul Zuñiga, soutenue le 18 décembre, devant un jury composé de Catherine Denys (Université de Lille), Armelle Enders (Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis), Renaud Morieux, (Université de Cambridge), José Javier Ruíz Ibáñez (Université de Murcie) et Clément Thibaud (EHESS)