Rabbia Fassiri, arrivée au CRH le 9 septembre, occupe un poste de gestionnaire administrative, après le départ de Fatima Azaghar-Sayad
Archives de catégorie : 2019
Benjamin Bothereau
Benjamin Bothereau est docteur en histoire des sciences et techniques (2018), diplômé de l’EHESS de Paris (contrat HESAM Université), après un cursus au Centre Alexandre Koyré (CAK). Sa thèse, soutenue en 2018, et codirigée par Liliane Hilaire Pérez (EHESS) et Antoni Roca-Rosell (Chaire Unesco Technology&Culture-UPC Barcelona) A la lanterne ! Modes d’existence d’un objet banal, entre imaginaire technique et politique, Paris, Barcelone, XVIIIe siècle porte sur une biographie d’un objet technique – la lanterne publique – dans le cadre d’une histoire transnationale de l’éclairage urbain, et a reçu une mention spéciale au Prix Paris Sorbonne Lettres (PSL) 2019 en Humanités. Il est également ingénieur diplômé de l’Ecole Centrale de Lyon (2011) et a travaillé comme ingénieur consultant pour l’éclairage public de Paris et Barcelone. Il intègre à la rentrée 2019 un postdoc au CRH (équipe GRHEN) sur le projet ANR FluidGov piloté par Raphaël Morera qui regroupe une équipe internationale (Inde-Suisse-France) pour une étude comparée des relations Fleuves-Sociétés (Rhône et Gange) sur le long terme (17e -21e s.). Il travaillera plus précisément à l’analyse des régimes hydrosociaux du bas-Rhône au 18e s., lui permettant d’élargir son spectre de recherche à l’étude environnementale, basculant ses études des intéractions infrastructures-sociétés d’un contexte urbain (parc d’éclairage public) à un contexte rural (gestion des digues et cours d’eau).
Christophe Bonneuil
Christophe Bonneuil est Directeur de recherche au CNRS. Ses recherches ont éclairé les transformations conjointes des façon de connaître le vivant et des formes de gouvernement des relations environnement-société du XIXe siècle à aujourd’hui. Il a notamment publié Gènes, pouvoirs et profits (2009, avec F. Thomas), Une autre Histoire des ‘Trente Glorieuses’ (2013, avec C. Pessis et S. Topçu) et L’évènement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous (2013 et 2016, avec J-B. Fressoz).
Ars dictaminis. Handbuch der mittelalterlichen Briefstillehre
Ars dictaminis. Handbuch der mittelalterlichen Briefstillehre est le résultat d’un projet de la Deutsche Forschungsgemeinschaft commencé en 2012. L’objectif était de réunir une équipe internationale, à dominante franco-italo-allemande, pour construire un ouvrage de synthèse qui donne une idée actuelle et la plus large possible des enjeux de la recherche sur l’ars dictaminis, art rédactionnel créé vers 1080, et qui s’affirma rapidement comme la tentative la plus originale du Moyen Âge de créer une pensée rhétorique autonome, centrée sur la rédaction des lettres et des actes structurant les rapports sociaux (mais débordant à son apogée ce cadre déjà vaste). On a tenté ici de donner une vue perspective de la naissance, du développement et des transformations de cette discipline jusqu’au XVe siècle, de l’Angleterre à la Pologne, de l’Italie à la Castille, mais aussi d’aborder un grand nombre de domaines thématiques et méthodologiques (typologies textuelles, problèmes d’édition, lieux d’enseignements, rapport entre la théorie et la pratique, interactions avec d’autres disciplines médiévales, fonctions sociales) afin de donner aux chercheurs non-spécialistes la vision la plus claire possible de l’état de la recherche et de la place de la discipline dan les cultures textuelles et la société médiévale. Comment une discipline pensée en latin s’adapta-t-elle aux langues vernaculaires ? Quelles furent les relations entre l’ars dictaminis et la naissance de l’humanisme ? Y eut-il une ars dictaminis au féminin ? Ce sont quelques-unes des questions que soulève cet ouvrage rendant compte du dynamisme des recherches actuelles sur l’ars.
Le CRH à Blois – L’Italie
9 au 13 octobre – Les rendez-Vous de Blois – Blois
L’abstraction avant l’art abstrait Couleurs et géométries médiévales
1er octobre – Atelier de présentation – EHESS, Paris
Dans son application aux arts visuels, la notion d’abstraction a le plus souvent été associée à l’art moderne et contemporain. Selon cette tendance historiographique dominante, l’abstraction aurait été inventée et développée au début du XXe siècle pour apporter une réponse artistique à la violence des cataclysmes humains des années 1900-1920, et pour s’opposer aux traditions figuratives d’un passé incapable d’en témoigner. Le projet Abstraction before the Age of Abstract Art, entre l’EHESS (Vincent Debiais, AHLOMA) et Case Western Reserve University (Elina Gertsman) et soutenu par la Fondation FACE (2018-2020), a pour objectif de nuancer cette histoire en ruptures, en libérant la notion d’abstraction de ses frontières modernes et contemporaines. Il s’attache pour cela à la longue tradition de l’art non figuratif, largement ignorée pour le Moyen Âge notamment. Il s’agit donc d’identifier et d’explorer la notion médiévale d’abstraction dans sa relation au visuel, relation qui se situe à l’articulation de la vérité, des faits et du langage. Là, l’abstraction est un véhicule pour la matérialisation de l’indicible, du non représentable, de l’ineffable. En mêlant les approches historiques, philosophiques et artistiques, ce projet voudrait reformuler certaines des grandes questions autour de l’histoire de la représentation. Après deux séances aux USA, cette séance à Paris est l’occasion de présenter les avancées collectives du projet et certaines des questions en cours d’exploration.
Statistique du Nouveau Monde et nouveaux terrains de la statistique
Histoire & Mesure, XXXIII-2, décembre 2018
Ce numéro d’Histoire & Mesure, consacré aux Amériques et aux nouveaux terrains de la statistique, est dédié à la mémoire du grand américaniste que fut Jean Heffer, un des fondateurs de la revue. Avec une disponibilité constante pour les rédactions successives de la revue, il ne cessa d’encourager l’exploration de nouveaux thèmes et de défendre une histoire économique ouverte à l’innovation méthodologique.
L’histoire de la statistique s’est déployée selon de multiples axes durant les dernières années. Les contributions ici rassemblées montrent comment le savoir statistique a été mobilisé à des fins très diverses, entre la fin du XVIIIe siècle et l’immédiat après Seconde Guerre mondiale dans divers pays (Mexique, Argentine, Antilles françaises, Hongrie, France, Grèce) : développement de l’État-providence, affirmation de la profession médicale, contrôle de populations, édification d’une bureaucratie. Un bilan de l’importante recherche en Amérique latine sur l’histoire de la statistique est également proposé.
Les guides Joanne (1841-1919). Généalogie, hégémonie et renaissance d’une collection nationale de guides touristiques
Hélène Morlier
Thèse dirigée par Marie-Vic Ozouf-Marignier, soutenue le 26 septembre, devant un jury composé de Goulven Guilcher (Université Paris XI), Dominique Kalifa (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Marie-Claire Robic (CNRS), Nicolas Verdier (EHESS) et Philippe Viallon (Université de Strasbourg).
La science de l’ennemi. La réception de la Geopolitik en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis (années 1920-années 1950)
Florian Louis
Thèse dirigée par Marie-Vic Ozouf-Marignier, soutenue le 24 septembre 2019, devant un jury composé d’Olivier Forcade (Sorbonne Université), Christian Grataloup (Université Paris 7 Paris Diderot), Romain Huret (EHESS) et Bertrand Müller (CNRS)
Complaintes urbaines
15 octobre – Journée d’étude – EHESS, Paris
Cette journée d’études transdisciplinaire, organisée par Isabelle Backouche (RHISOP) et Nathalie Montel (ENPC-LATTS), se propose de focaliser l’attention sur des plaintes écrites de citadins ayant la ville pour motif. Manuscrites la plupart du temps, ces lettres de plaintes appartiennent au répertoire protestataire et à la grande famille des courriers adressés aux autorités. Que nous disent, dans les différents contextes où elles s’expriment, ces complaintes à bas bruit de leurs auteurs, des relations qu’entretiennent les citadins avec ceux qui les gouvernent mais aussi des modes de vie urbains, de la vie quotidienne ou des sociabilités en ville ? Quelles formes prennent ces doléances couchées par écrit et quelles stratégies déploient les plaignants pour obtenir gain de cause ? Des intermédiaires sont-ils sollicités pour l’écriture de ces plaintes ? Comment les pouvoirs interpelés choisissent-ils de réagir face à ces exposés de griefs qui leur demandent au surplus d’intervenir ? Ces réclamations de citadins ordinaires et ces démarches individuelles ont elles le pouvoir d’infléchir les politiques mises en place ou de modifier certaines pratiques des pouvoirs urbains ?