Margareth Campos da Silva Pereira (Université fédérale de Rio de Janeiro)

9, 17, 23, 30 janvier et 6 février – Conférences – EHESS, Paris

Margareth Pereira, invitée par Christian Topalov et Isabelle Backouche, est professeure à la Faculté d’architecture et d’urbanisme de l’Université fédérale de Rio de Janiero (UFRJ), dont elle a dirigé récemment (2013-2015) le programme doctoral en urbanisme (Prourb). Elle est chercheure de niveau 1 au CNPq et, depuis 2015, représente sa discipline dans le comité national d’évaluation de cet organisme. Architecte formée à l’UFRJ, elle a obtenu ensuite une licence en urbanisme à l’Institut d’urbanisme de Paris (IUP-Paris XII) et est docteure en histoire de l’EHESS, où elle a soutenu une thèse sous la direction de Marcel Roncayolo : « Rio de Janeiro: l’éphémère et la pérennité. Histoire de la ville au XIXe siècle » (1988). Elle a fait des séjours de recherche post-doctorale à Leicester, à l’IUP, au Centre de recherche sur le Brésil contemporain de l’EHESS. Elle a été en poste dans plusieurs universités brésiliennes (PUC Campinas, UF Fluminense, PUC Rio). Elle a aussi été professeure invitée à l’Université nationale de Colombie, à l’IUP-Paris XII, à l’Institut français d’urbanisme-Paris VIII et directrice d’études invitée à l’EHESS (2006).

Danser le genre Réflexions historiographiques

18 et 19 janvier – Présentation d’ouvrage et table ronde – Centre national de la danse et EHESS, Pantin-Paris

Pour fêter les dix ans du séminaire Histoire culturelle de la danse, et avec la participation de Adrien Belgrano (EHESS), Esteban Buch (EHESS), Elizabeth Claire (CNRS), Marie Glon(Univ. Lille), et Vannina Olivesi (EHESS), nous allons parler des thématiques – la morale, le genre, et la circulation de la danse – qui ont fait l’objet du séminaire depuis des années, et qui ont donné naissance aux numéros des revues scientifiques dirigés en 2017 par les membres de l’Atelier d’histoire culturelle de la danse : Clio. Femmes, genre, histoire (No. 46) Danser (Elizabeth Claire, dir.) et European Drama and Performance Studies, Danse et morale, une approche généalogique (Marie Glon, Juan Ignacio Vallejos (dirs.)).
Ces deux publications ont été l’occasion d’interroger la danse au croisement d’autres pratiques sociales et culturelles comme l’éducation, la religion, la politique, la prostitution, les arts visuels, la science, le nationalisme, le féminisme . . . Elles seront présentées lors d’une  table ronde à l’EHESS le vendredi 19 janvier. La revue de Clio. Femmes, genre, histoire sera également présentée le jeudi 18 janvier dans le cadre des Exposés de la recherches du Centre National de la Danse.

Historia contemporánea de España (1808-1931 ; 1931-2017)

Jordi Canal (dir.)

Cette histoire de l’Espagne en deux volumes est un ouvrage pluriel, accessible et mis à jour qui révèle les enjeux politiques, sociaux, économiques et culturels qui ont déterminé la trajectoire de l’Espagne, mais aussi sa place dans le monde parce qu’avant tout, selon l’expression du directeur de l’ouvrage, Jordi Canal, « c’est une histoire contemporaine de l’Espagne non refermée sur elle-même ».
Le premier volume début en 1808 aborde les indépendances américaines, la période après la mort de Ferdinand VII, le réveil de la révolution libérale, ou encore le Sexemio Democratico, le régime d’Alfonse XII et la Restauration, et se clôt avec les derniers moments de la monarchie d’Alfonse XIII. Le deuxième volume commence à cette période et couvre l’ensemble des échanges économiques, socio-culturelles et politiques qui constituent les fondements de l’Espagne actuelle, et propose de commenter, dans une perspective historique, l’abdication du roi en 2014 et la délicate situation catalane de septembre 2017. Le volume est complété d’une rigoureuse chronologie et d’une sélection de photographies commentées.

Danser

Elizabeth Claire (dir.)

Des courtisanes et danseuses grecques de Lucien de Samosate aux maîtres à danser italiens de la Renaissance qui façonnent les corps des militaires de l’aristocratie, du vedettariat féminin de l’Opéra de la Monarchie de Juillet jusqu’aux femmes chorégraphes invisibles des théâtres du Bengale colonial, du tango à Téhéran dans les années 1940 aux fêtes populaires maghrébines de la France d’aujourd’hui, ce numéro de Clio-Femmes, Genre, Histoire, dirigé par Elizabeth Claire et coordonné par Florence Rochefort et Michelle Zancarini-Fournel, propose d’explorer la danse au croisement d’autres pratiques sociales et culturelles – l’éducation, la religion, la politique, la prostitution, les arts visuels, la science, la morale. La danse est abordée au sens large, à partir de tout un ensemble de pratiques, d’objets et de représentations que produit une société donnée, à une époque donnée et qui nous informent sur l’histoire du corps et du genre incorporée par la danse.

La Poule. Pratiques d’élevage et histoire culturelle

Danièle Alexandre-Bidon, Perrine Mane et Mickaël Wilmart (dir.)

Ce dossier vient combler une lacune historiographique importante sur un thème trop sous-estimé. Après avoir consacré deux ans à un séminaire sur l’élevage médiéval à l’EHESS, dont une année sur la seule basse-cour, il nous est apparu que le poulailler était certes un élément évident de l’activité paysanne mais qu’il avait jusqu’ici peu intéressé les historiens. Si nous avions fait ce constat pour le Moyen Âge, nos échanges avec des spécialistes d’autres périodes ont conforté nos premières impressions. Une journée d’études organisée à Paris le 28 mai 2015 a proposé d’ouvrir la question sur une longue durée, de l’Antiquité au XXe siècle dans un cadre géographique restreint à l’Occident. Sans souci d’exhaustivité, il s’agissait de faire enfin des gallinacés un sujet d’histoire, de comprendre à la fois l’évolution des techniques d’élevage, de saisir des modes de consommation et d’affiner la compréhension des rapports entre l’homme et la poule en sondant l’imaginaire. Les articles présentés ici, issus des communications de cette journée, ouvrent de nouvelles pistes de recherches qui ne demandent qu’à être poursuivies à la fois sur un plan chronologique et géographique mais aussi problématique.

Autour d’Alain Dewerpe

Jacques Revel (dir.)
Paris, L’Atelier du CRH, 17bis, 2017

En faisant l’histoire de la firme génoise de sidérurgie et de mécanique générale Ansaldo de 1853 à 1933, le livre posthume d’Alain Dewerpe montre une trajectoire de la grande entreprise autre que celle qui est la plus connue : elle repose sur la spécialisation flexible, toujours présente aujourd’hui. Par rapport à la conception dominante de l’histoire des entreprises il met l’accent sur le travail (des cols blancs comme des cols bleus), la science et la comptabilité. Enfin il explique pourquoi le fordisme, à laquelle l’entreprise se rallie pendant la Grande Guerre, est abandonné dans les tumultueuses années d’après-guerre. Cette publication contient trois textes inédits d’Alain Dewerpe et s’inscrit dans la suite de celle du manuscrit inédit : Les mondes de l’industrie (Editions de l’EHESS, 1997).

 

Les grandes dates de l’histoire économique et financière de la France

Ouvrage collectif préfacé par Jean-Noël Jeanneney

Tout au long du XXe siècle, l’Empire colonial constitua un enjeu géopolitique majeur et fut aussi un sujet controversé sur le plan économique et monétaire, au moins jusqu’à la décolonisation qui commença en 1954 et prit fin en 1960. Pour la métropole, l’empire constituait, depuis 1900, une réserve de matières premières agricoles et chimiques. Poursuivant, de fait, le pacte colonial d’antan, l’Empire était un réservoir en période de difficulté, un débouché en période de prospérité et jouait un rôle essentiel dans l’expansion économique de la France. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le lourd tribut payé par les colonies provoqua un regain d’intérêt à l’égard de  » la plus grande France « .