Ecriture et action Une enquête collective du GRIHL

27 février – Les Lundis du CRH – EHESS, Paris

Ce livre est le fruit d’un travail collectif qui est aussi une expérience d’écriture partagée, à plusieurs mains, au sein du Grhil. Partant de textes de natures très différentes, il s’interroge sur l’action d’écrire, mais aussi sur l’action des écrits, en déplaçant le regard de la lecture au geste même de l’écriture. Celui-ci ne se limite pas aux intentions de l’auteur, exprimées ou non. Il prend place dans un tissu d’autres actions qu’il modifie et qui l’infléchissent. L’analyse porte sur de nombreux cas, rassemblés autour de problèmes centraux pour la compréhension de l’écriture comme action : l’écriture dans l’événement (« Dans l’événement »), l’écriture comme seule ressource dans des situations de contrainte extrême (« Enfermement »), la propagande (« Écrits de Versailles »), la théorisation politique (« Retz »), l’engagement (« Au XIXe siècle, l’engagement? »), l’agency (« Obéissances »), la rhétorique (« Scènes »).
L’introduction, en forme de manifeste, comme les différents aspects abordés dans ce livre, permettent de réfléchir sur les apports d’une réflexion sur la singularité de l’action par écrit pour toute pensée sur l’action. Nicolas Schapira (Université Paris Ouest-Nanterre/La défense) et Judith Lyon-Caen (GRIHL), reviendront sur l’expérience et les apports d’une telle approche, laquelle sera également discutée par Jean-Christophe Abramovici  (Université Paris-Sorbonne), Simona Cerutti (LaDéHiS) et Marion Carel (CRAL). La séance sera animée par Fanny Cosandey (RHISOP-LaDéHiS).

Carlos Arturo Salamanca (CONICET)

3, 7, 20 et 21 février – Conférences – EHESS, Paris

Carlos Salamanca, architecte et docteur en anthropologie au Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas de Buenos Aires, est directeur du Programme « Espacios, Políticas y Sociedades » à la Universidad Nacional de Rosario. Invité à l’Ehess par Michel Agier (IIAC), Sabina Loriga (Gehm), et Alain Musset (GGH-Terre), il est l’auteur de Alecrín, Cartografías para territorios en emergencia (prix national de culture) (2012) ainsi que de Movilizaciones indígenas, mapas e historias por la propiedad de la tierra en el Chaco argentino. La lucha de las familias tobas por poxoyaxaic alhua (2011). Ses recherches portent actuellement sur les relations entre espace, violence et mémoire à partir des expériences récentes des populations indigènes de trois pays d’Amérique Latine (l’Argentine, la Colombie et le Guatemala).

Katrin Steffen (Nordost-Institute Lüneburg, Université d’Hambourg)

22, 27 février et 14, 16 mars – Conférences – EHESS, Paris

Katrin Steffen, chercheure à l’Institut d’histoire de l’Europe du Nord-Est (Nord-Ost Institut, Hambourg) travaille sur l’histoire germano-judéo-polonaise et contribue aux renouvellements de l’histoire de la Pologne du 20e siècle dans une perspective plurinationale. Ses domaines de recherche traitent principalement dans l’espace de l’Europe Centrale de l’entre-deux-guerres, de l’histoire de la protection sociale, de l’expertise et des sciences biomédicales, de l’espace transnational des savants. En est issu l’ouvrage qu’elle a coédité : Expert Cultures in Central Eastern Europe. The Internationalization of Knowledge and the Transformation of Nation States since World War I, (2010). Elle a également coordonné un projet collectif international sur l’histoire de l’Holocauste qui a donné lieu à l’ouvrage, Lebenswelt Ghetto: Alltag und soziales Umfeld während der nationalsozialistischen Verfolgung, (2013). Elle développe un nouveau projet sur les politiques et enjeux mémoriels dans la Pologne de l’Après-guerre.

Andrew Mendelsohn (Queen Mary, Université de Londres)

2, 6, 8 février et 7 juin – Conférences – EHESS, Paris

Andrew Mendelsohn, historien à Queen Mary (Université de Londres), invité à l’EHESS par Jean-Paul Gaudillière (Cermes3-EHESS) et Morgane Labbé (ESOPP), travaille actuellement à l’Institut d’histoire de la médecine de l’université La Charité de Berlin où il codirige un programme de recherche, « How Physicians Know, 1550-1950 », qui ambitionne une histoire longue et comparée (France, Allemagne, Grande-Bretagne) de la médecine à partir des techniques et pratiques d’écriture médicales dans les domaines variés où elle s’exerçait (administration urbaine et des populations, commerce, justice). Ce projet a donné lieu à des publications dont un ouvrage collectif en cours de parution, Physician, Polity and Pen in Early Modern Europe. À l’intersection de l’histoire de la médecine, du droit et des politiques de population, les travaux d’Andrew Mendelsohn invitent ainsi à une approche transversale de l’histoire de la médecine, ouverte à des réceptions disciplinaires différentes.

Enquêtes, techniques et savoirs empiriques de la protection

16 février – Mini Labex Tepsis – EHESS, Paris

Cette session portera sur les dimensions techniques et savantes de la protection, et sera attentive à restituer l’éventail de leur diversité – opérations administratives (enregistrements, comptabilités) enquêtes médicales et sociologiques, et autres écritures sociales associées aux activités philanthropiques et de redistribution. La question des rapports entre les activités philanthropiques, les courants réformateurs et la gestation des sciences sociales au tournant du siècle, sera également centrale, de même celle de la circulation et réception des modèles étrangers (monographie leplaysienne, enquêtes berlinoises sur les budgets ouvriers, etc.), objet de réappropriations multiples.

Autour de l’ouvrage de Thomas Hirsch, Le temps des sociétés

20 février – Les Rencontres du GEHM – EHESS, Paris

Entre le temps objectif et mesurable de la physique et les vibrations du temps de la conscience intérieure, il est un temps « social », un ensemble de représentations collectives qui informent le rapport au temps des individus. Cet ouvrage retrace le parcours et les transformations de cette idée formulée pour la première fois au tournant du xxe siècle et qui jalonne les projets fondateurs des sciences sociales en France entre 1901 et 1945. De l’étude des Aruntas d’Australie de la fin du xixe siècle à celle de la société féodale occidentale, de la Chine ancienne à l’Empire aztèque, de la « mentalité primitive » à la mémoire individuelle, les recherches sur les expériences sociales du temps permettent d’interroger à nouveaux frais l’essor des sciences sociales, car attribuer un temps aux sociétés revient à faire du social le mode d’explication des hommes et de l’histoire. Entre philosophie, sociologie, psychologie, ethnologie et histoire, cette enquête espère contribuer à renouveler le regard porté sur quelques-unes de ses grandes figures : Émile Durkheim, Marcel Mauss, Lucien Lévy-Bruhl, Maurice Halbwachs, Marcel Granet, Lucien Febvre et Marc Bloch.

Enquêter sur les réputations

Date limite : le 20 février 2017 – Appel à communication – EHESS, Paris

Cette journée d’étude prévue le 26 juin 2017, organisée par Adeline Denis, Sarah Kolopp et Guillaume Lancereau, avec le soutien de Centre Maurice Halbwachs et du Centre de Recherches Historiques, aura pour objectif d’analyser les fondements et les formes des dynamiques réputationnelles, leurs effets sociaux, politiques et culturels, ainsi que les outils dont disposent les chercheurs pour les objectiver. Si les réputations attachées à des acteurs ou des collectifs sont ici prioritairement concernées, des enquêtes portant sur les réputations d’objets ou d’institutions pourront être mobilisées à titre de comparaison.

Comment les sciences sociales enquêtent-elles sur les phénomènes de réputation ? Une approche empirique et réflexive en termes de réputation peut-elle apporter un nouvel éclairage sur les conditions sociales de fonctionnement d’espaces sociaux au sein desquels les enjeux symboliques sont prééminents ? Quels sont les usages possibles de la réputation comme ressource ou comme stigmate, ainsi que les stratégies et les contraintes liées à ces usages ?

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La raison du peuple Un héritage de la révolution

16 janvier – Les Rencontres du GEHM – EHESS, Paris

Les prochaines Rencontres du GEHM  débattront autour du récent ouvrage de Frédéric Brahami, La raison du peuple. Un héritage de la révolution. En partant du traumatisme provoqué par la Révolution française, dont il suit les effets jusqu’au milieu du XIXe siècle, cet ouvrage fait la généalogie de notre situation actuelle, où se nouent en un dispositif qui n’a rien d’accidentel la disparition silencieuse du politique et l’impuissance bruyante de la critique. À travers la redécouverte de la tradition sociale française du XIXe siècle, si étrangement ignorée, La Raison du Peuple raconte la naissance de la nouvelle science politique, dont la connaissance des lois de la société avait pour but de donner son sens effectif à la promesse d’autonomie.