L’évolution des consommations d’opiacées en Iran et en Grèce

11 mai – Demi-journée d’étude – EHESS, Paris

Avec Maziyar Ghiabi (post-doctorant Oxford University) et Konstantinos Gkotsinas (docteur EHESS, membre rattaché au CRH), l’un iranien, docteur d’Oxford, l’autre grec, docteur de l’EHESS, tous les deux spécialistes en la matière, nous aborderons, dans cette séance du cycle Consommations et prohibitions des drogues : approche transversale, la question de la consommation d’opium, puis d’héroïne, sur un temps long. L’Iran, au cœur du Croissant d’or, et la Grèce, porte d’entrée en Europe des hommes et des marchandises d’Orient, sont des terrains d’observation privilégiés pour comprendre l’évolution des consommations d’opiacés et leurs ressorts culturels et sociaux.
De par ses échanges ancestraux avec le Proche Orient, la Grèce est le pays qui a probablement connu la plus précoce et la plus forte pénétration des drogues venant d’Orient, le cannabis et l’héroïne, dans les premières décennies du XXe siècle. Au point que dans l’entre deux guerres la diffusion de la consommation d’opiacés pousse les autorités publiques et sanitaires à une vaste campagne de répression des usagers et des revendeurs, les centres de désintoxication intégrant le dispositif prohibitionniste.

Présentation du numéro de Clio. Femmes, genre, histoire Judaïsme(s) et religion

3 mai – Rencontre-débat – EHESS, Paris

La « tradition religieuse juive » assigne aux femmes et aux hommes des rôles, des obligations et des droits tout à fait différents. Non seulement les Écritures et leurs interprétations, les gestes quotidiens et les rituels festifs, mais encore les coutumes et le droit rabbinique (halakha) se conjuguent pour proposer des règles, des conceptions et des représentations des relations entre les sexes. Mais cette tradition s’est aussi épanouie dans des contextes historiques multiples, laissant place à des évolutions, des influences et des contestations : c’est cette diversité des « arrangements de genre » au sein du judaïsme que le numéro 44/2016 de Clio explore. A l’occasion de sa sortie, une rencontre-débat, animée par Sylvie Steinberg (CRH), réunira les auteur.e.s du numéro ainsi que Patrick Farges (Université Paris 3/CEREG), Natalia Muchnik (CRH) et Sophie Nordmann (EPHE-GSRL).

L’histoire au service d’un État-nation depuis 1925

9 mai – Conférence – Musée d’art et d’histoire du judaïsme, Paris

La fondation en 1925 de l’Université Hébraïque de Jérusalem ouvre à un nouveau paradigme dans l’historiographie. Devenue un centre majeur pour les études juives (avec Gershom Scholem, Yitzhak Baer, Yosef Klausner ou Yehezkel Kaufmann ), elle a été le lieu d’une relecture sioniste de l’histoire des Juifs. Lors de cette séance du cycle De l’histoire juive à l’histoire des Juifs, interviendront  Maxence Klein – Doctorant en co-tutelle à l’EHESS et à l’UNIL. Ses travaux de recherches, co-dirigés par Sylvie Anne Goldberg et Jacques Ehrenfreund, portent sur le sionisme de langue allemande du début du XXe siècle jusqu’aux années 1930. Et Jacques Ehrenfreund – Professeur à l’université de Lausanne où il est titulaire de la Chaire d’histoire des juifs et du judaïsme. Il s’intéresse à la question de la construction des groupes et des identités sociales à l’ère de la nationalisation des sociétés européennes et au rôle rempli par les héritages religieux dans ce cadre.

Samuel Knafo (University of Sussex)

10 et 12 mai – Conférences –  EPHE et EHESS, Paris

Samuel Knafo est Senior Lecturer au Département des relations internationales de la School of Global Studies de l’Université de Sussex. Invité du CRH,  Il présentera ses travaux, au sein du séminaire de Laure Quennouëlle-Corre et du séminaire collectif du GRHECO se situent au carrefour de l’économie politique et de l’histoire internationale. Il a notamment publié : The Making of Modern Finance: Liberal Financial Governance and the Gold Standard (2013) qui a été Récompensé en 2014 par IPEG (International Political Economy Group) Book Prize.

 

Wim Decock (Université Catholique de Louvain)

9, 17, 22 et 27 mai – Conférences – EHESS, Paris

Wim Decock est professeur à la faculté de droit de l’Université catholique de Louvain. Il est également chercheur associé au Max Planck Institut für europäische Rechtsgeschichte de Francfort, où il a dirigé une équipe de recherche de 2012 à 2014. Invité par Sylvain Piron (ALHoMA), il présentera ses travaux portent sur les fondations historiques du droit des contrats, en observant leur reformulation par la théologie morale catholique de l’époque moderne.

Regards et résistances Performances, archives et les figurants de l’Histoire

30 mai – Journée d’étude – Institut d’études avancées, Paris

La journée d’étude organisée par Elizabeth Claire (Histoire du Genre), Felicia McCarren (Tulane Univ./IEA Paris) et Jean-Pierre LeGlaunec (Univ. Sherbrooke, Canada), avec le soutien du CRH et du CRAL, rassemblera un groupe de chercheurs (enseignants, étudiants) historiens du spectacle, de l’esclavage et des arts vivants. L’objectif est d’explorer, au plus près des sources, des archives et des images, la mise en scène des regards (des acteurs, des spectateurs comme des chercheurs) sur ce qui résiste, désoriente, se déplace dans des performances aux traces infimes, disparues ou à reconstruire. La journée d’étude permettra d’interroger le rôle des figurants dans l’histoire. Que nous disent les femmes et les hommes dont on ne voit dans les sources que les silhouettes, les ombres, les jeux de rôles et les figures (des visages, des pas de danse, des mises en scène) tronquées? Comment rendre compte, « visibiliser », « présent-er  » ces figures altérées productrices de sociabilités, de rencontres et de relations de pouvoir? Les communications porteront sur l’espace atlantique (Louisiane, Antilles, France) à l’époque moderne et contemporaine. La journée sera divisée en deux parties, une matinée de communications et de réflexion autour des notions de figurants et de figures et un après-midi de partage sur les sources (images, archives, documents imprimés) des chercheurs.

Guillermo Zermeño Padilla (El Colegio de Mexico)

26 avril et 10 mai  – Conférences – EHESS, Paris

Guillermo Zermeño est enseignant chercheur en histoire au Colegio de Mexico. Il enseigne la théorie de l’histoire, l’historiographie et l’histoire culturelle et intellectuelle. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels La cultura moderna de la historia. Una aproximación teórica e historiográfica (2002) –traduction française : La culture moderne de l’histoire. Une approche théorique et historiographique. Entre Allemagne et Mexique XIXe-XXe siecle (2013)-, La historia y su memoria. Entrevista(s) con el historiador Moisés González Navarro (2011) et Antijesuitismo y Filojesuitismo. Dos identidades ante la restauración (2014). Il a aussi écrit de nombreux articles sur l’historiographie, l’histoire conceptuelle et la théorie de l’histoire, thèmes qu’il abordera dans les séminaires de Jordi Canal (GEI).

Tijana Krstic (Central European University de Budapest)

4, 5, 17 et 18 mai  – Conférences – EHESS, Paris

Historienne de l’empire Ottoman à l’époque moderne et de ses connexions avec le reste du monde, Tijana Krstic, Associate Professor du Central European University de Budapest, invitée par Natalia Muchnik (CRH-GEI), s’intéresse à la circulation des textes, des objets, des hommes et des concepts politico-religieux à travers les frontières impériales, culturelles et confessionnelles. Son premier livre, Conversions to Islam: Narratives of Religious Change and Communal Politics in the Early Modern Ottoman Empire (2011), explorait la manière dont les musulmans ottomans et les auteurs chrétiens concevaient la conversion à l’Islam entre le XVe et le XVIIe siècles. Elle s’est ensuite tournée vers le monde méditerranéen, à travers l’expérience des morisques réfugiés dans l’empire Ottoman, et leur place dans les relations avec les Habsbourg. Elle porte actuellement un projet intitulé “The Fashioning of a Sunni Orthodoxy and the Entangled Histories of Confession Building in the Ottoman Empire, 15th-17th Centuries” financé par l’ERC.

David Ohana (Ben-Gurion University of the Negev)

11, 18, 23 mai et 6 juin – Conférences – EHESS, Paris

David Ohana, professeur d’histoire à l’université Ben-Gurion University du Negev, invité par Sylvie Anne Goldberg (EJ), s’est spécialisé dans l’histoire européenne contemporaine et l’histoire juive. Il a enseigné à l’Université hébraïque de Jérusalem, à la Sorbonne, à l’Université Harvard, et à l’Université Berkeley en Californie. II a été senior Fellow à l’Institut Van Leer de Jérusalem, où il a fondé et dirigé le Forum pour les cultures méditerranéennes. Ses recherches orientées sur l’histoire culturelle et intellectuelle de l’Europe moderne, l’ont conduit à étudier notamment la philosophie politique, l’étude comparée des mythes nationaux, les études Méditerranéennes, ainsi que l’idéologie sioniste et l’identité israélienne. Parmi ses nombreux ouvrages :The Origins of Israeli Mythology – Neither Canaanites nor Crusaders (2012), and Nationalizing Judaism: Zionism as Theological ideology (2017).