9 février – Séminaire exceptionnel – EHESS, Paris

Marianna Garzon-Rogé, professeur au CONICET (Argentine), interviendra dans le séminaire d’Yves Cohen sur l’examen des pratiques politiques saisies au niveau des assemblées locales (Mendoza), qui transforme notre regard sur l’histoire politique du péronisme. Son intervention ne présente donc pas une chronique locale mais une micro-histoire qui, par l’étude des pratiques, interroge les manières de faire de l’histoire.

C’est une peinture allégorique de Paolo Veronese, “Vénus et Mars réunis par l’Amour” représentant l’image atypique de Venus lactans. Elle trouble les historiens de l’art qui n’ont pas réussi à s’accorder sur une interprétation. Gianna Pomata en proposera une nouvelle lecture, en contextualisant l’image dans l’iconographie de la lactation à la Renaissance et en mobilisant le discours médical contemporain sur le sein féminin. Ce sein « en lactation » n’aurait-il pas symbolisé une conjoncture entre le nutritif et l’érotique, la maternité et la sexualité?

4 février – Séminaire exceptionnel – EHESS, Paris

Elisabeth Anstett, anthropologue, et Jean-Marc Dreyfus, historien, présenteront leur recherche collective sur la destinée des cadavres issus des violences de masse et génocides. Soutenu par l’ERC, ce projet pluridisciplinaire compare, sur tous les continents, le sort fait aux cadavres et au corps des victimes de crimes de masse, depuis l’étape de leur destruction jusqu’à celle de leur commémoration. Les présentations exposeront en quoi cette approche est susceptible de renouveler l’analyse des violences extrêmes au 20e siècle. Elles contribueront également à poser différemment la question de la régulation politique des populations à l’époque contemporaine qui est une des thématiques centrales d’Esopp.

4 février – Séminaire exceptionnel – EHESS, Paris

Les sources privées ou intimes sont particulièrement prisées par les historiens comme par le public : on a tous l’espoir d’accéder à une vérité ultime que d’autres sources ne pourraient documenter. Dans le cas des bourreaux nazis, cette attente est encore plus puissante. Du fait, assurément, de l’énormité des crimes dont ils se sont rendus coupables, mais aussi parce que nous ne savons jamais exactement qui ou ce qu’ils sont : sont-ils encore des hommes ? Pour autant, leurs journaux intimes ou leurs correspondances familiales ne sont pas sans poser de problème : sont-elles seulement sincères ? Que disent-elles ou que cachent-elles ? Comment les utiliser et pour dire quoi ? Telles sont quelques unes des questions qui seront abordées au cours de la séance exceptionnelle du séminaire « Histoire et historiographie de la Shoah », rassemblant une demi-douzaine d’historiens autour de la question des « Ecrits intimes des bourreaux nazis ».

Chargé de recherche au CNRS depuis 2006, Laurent Joly a rejoint le CRH, où il intégrera le GEHM et l’Equipe Histoire et historiographie de la Shoah. Il travaille, dans une perspective micro-sociohistorique, sur l’histoire de l’extrême droite sous la Troisième République ainsi que sur les politiques administratives et policières de persécution des juifs entre 1940 et 1944. Ses recherchent portent également sur les pratiques et les contextes sociaux de la dénonciation sous l’Occupation ainsi que sur la question des témoignages publiés sur les années noires.

Lundi 16 février – Rencontres du GEHM – EHESS, Paris

Gianna Pomata, professeur à l’Université John Hopkins, présentera ses recherches sur la notion de “genre épistémique” et les usages dont elle fait et peut faire l’objet en histoire des sciences et des savoirs. Le “genre épidémique”? Un genre de textes scientifiques qui se trouvent liés à des pratiques cognitives. Ainsi le traité, la leçon, le commentaire, l’encyclopédie, le cours, l’aphorisme, l’essai, ou encore  l’ordonnance médicale…