6 et 16 mars – Journées d’études – EHESS

Alessandro Stanziani organise deux journées de discussion sur les questions de périodisation et de régimes de temporalité en histoire. Si ces questionnements sont anciens et intimement liés à l’EHESS – qu’on pense à Marc Bloch, Lucien Febvre ou Fernand Braudel – elles mérites néanmoins un nouvel examen. Les avancées historiographiques dans différents domaines en histoire européenne invitent ainsi à repenser les découpages académiques. Plus encore, l’irruption de l’histoire globale fait entrer en collision plusieurs temporalisations, invitant à un effort d’intellection renouvelé. Mais d’autres questions bientôt se posent : quels sont les bénéfices euristiques du découpage de l’histoire « en tranche » et quels sont ses effets négatifs? Les deux journées, sous forme de table ronde, sont conçues comme des lieux de discussion et d’échange se jouant des divisions usuelles en terme d’aires géographiques et temporelles.

5-7 mars – Colloque international – Fondazione Monte Verità, Suisse

Ce colloque a pour objectif de réexaminer les voies de la croissance de l’agriculture européenne entre 1500 et 1950, au prisme des divers modèles que l’historiographie s’est efforcée de proposer. Le premier thème concerne l’évolution des techniques agricoles et leur effet sur le progrès économique et l’émergence du capitalisme agraire. On s’interrogera par ailleurs sur l’introduction de nouvelles cultures et à leurs conséquences socio-économiques. Les améliorations introduites dans l’élevage ont-elles eu, de même, une incidence sur l’ensemble de la filière de production ? On cherchera à savoir ce qu’il en est, sur la longue période, des évolutions dans le statut de la propriété, des résultats pratiques des projets explicitement économiques et, enfin, de l’incidence de ces phénomènes sur l’émergence de nouveaux flux commerciaux internationaux

Nicolas Alfred, qui s’occupait depuis deux ans du parc informatique de notre laboratoire, vient de quitter le CRH pour rejoindre l’INALCO.

Directeur de recherche à l’INRA et directeur d’études à l’EHESS , Jérôme Bourdieu est historien économiste spécialiste de l’histoire des richesses aux XIXe et XXe siècles. Il a développé à ce titre plusieurs collaborations avec de nombreux membres du laboratoire, qu’il rejoint en tant que chercheur associé. Son implication dans la poursuite de l’enquête des TRA, enquête phare historiquement rattaché au CRH et à l’INED, se double ainsi d’un lien institutionnel plus fort.

Chercheuse CNRS à l’ISP (Université Paris Ouest Nanterre), sociologue en sciences du politique, Sarah Gensburger développe un projet original de recherche sur la Shoah à Paris, qu’elle souhaite aborder en tant que terrain d’histoire sociale. Ses travaux recoupent les approches historiennes de nombreux collègues du laboratoire, entre plusieurs groupes et équipes avec lesquels elle dialogue déjà, et dont elle se rapproche encore en tant que chercheuse associée.

17, 27, 28 mars et 13 avril

Professeure d’Histoire du Moyen Âge à l’UQAM (Montréal), Piroska Nagy présentera dans différents séminaires du GAS ses recherches récentes sur l’émotion religieuse partagée au Moyen Âge, sur l’émergence de ces communautés émotionnelles ou affectives, sur l’intérêt d’une réflexion comparative pour la saisie de ces phénomènes et sur la nécessité d’un retour réflexif sur l’historiographie de « l’émotion collective ou « émotion des foules ».

Sandrine Robert et Nicolas Verdier (dir.)

Les auteurs rassemblé dans ce nouvel ouvrage collectif retracent l’histoire des réflexions relatives à la route, telles qu’elles sont mobilisées par l’archéologie, et en profitent pour réinterroger, à l’aune de fouilles récentes, les concepts, les méthodes et les vocabulaires. La portée des résultats dépasse largement le cadre régional de l’étude, contribuant fortement au renouveau de la réflexion concernant les voies de circulation. Le corpus de structures fouillées a été systématiquement recontextualisé. Dépassant la collection de tronçons, les auteurs saisissent l’organisation en systèmes de voies en intégrant un ensemble large d’objets : routes construites, chemins informels ou traces de circulation. Des protocoles et des outils accessibles en ligne sont proposés pour faciliter le repérage et l’enregistrement de ces données.

© FERACF Tours 2014, 259 p., 29 euros