NV-MM Planting Dance Histoire culturelle et performativité du genre

4 juin – Séminaire exceptionnel – EHESS, Paris

Historienne de la danse et des sciences, Felicia McCarren (Tulane University, USA) propose une réflexion autour de la notion de performativity en lien avec l’histoire culturelle des arts vivants et des sciences botaniques du XIXe siècle. Certains spectacles de danse, du répertoire classique du XIXe siècle ou moderne naissant du début du XXe siècle, semblent mettre en scène une conceptualisation du genre imbriquée dans une certaine pensée botanique, où le sexe et la représentation anthropomorphique des plantes seraient plus fluides et multiformes.

Arrivées

Le laboratoire est heureux d’accueillir comme nouveau membre Morgane Labbé, maîtresse de conférences à l’EHESS.

Pierre-Antoine Fabre, directeur d’études, rejoint le CRH en tant que membre associé.

Fait NV-MM Incorporations à la puissance deux Le corps social et ses phénotypes littéraires

26 et 27 juin – Colloque – EHESS, Paris

Si le concept d’incorporation s’est longtemps placé sous le giron de la sociologie, il a été repris plus récemment dans les sciences politiques, les sciences de la culture et les disciplines historiques. Conçue comme une pratique symbolisante, la notion d’incorporation est presque devenue un topos des discours sur la façon dont agit l’ordre politique, et ses formes de contrôle. Ce colloque envisage d’aborder de nouvelles questions sur l’incorporation sociale sous l’ancien régime du point de vue des écrits littéraires : Comment penser ce concept du point de vue de la littérature ? Quel rapport notamment pourrait-on établir entre incorporation, affect et codification littéraire ou poétique ? Enfin quelles relations établir entre représentation, figuration et affect ?

Fait MM-JPZ- Aménagement des villes et mobilisations sociales du Moyen Âge à nos jours

27, 28 et 29 mai  – Colloque  – Université de Paris Est-Marne-la-Vallée, EHESS (Paris) et Université Paris I

Les mobilisations collectives suscitées par les aménagements urbains depuis le Moyen Âge en Europe sont au cœur de ce colloque. À partir d’études de cas, on analysera les relations sociales qui s’élaborent au moment où divers groupes sociaux voient leur cadre de travail ou de vie se modifier, ou quand, au contraire, ils s’engagent en faveur de transformations alternatives. En prenant en compte la longue durée, on veillera à historiciser les revendications, les attentes, les résistances ou les remises en cause de ce qui est souvent perçu ou affirmé comme un geste de « modernisation ». On prendra soin, enfin, d’identifier et de spécifier différents modes de construction des actions, enjeux, groupes et espaces matériels impliqués, leur motivation comme leur signification politique.

NV-MM Les travailleurs et la mobilité dans les villes d’Ancien Régime Acteurs et stratégies

25 et 26 juin – International Workshop – EHESS, Paris

La réflexion historiographique autour de la précarité et de la flexibilité du travail est loin d’être une prérogative des sociétés actuelles. Intra-sectorielle, entendue non seulement comme opportunité de promotion sociale mais aussi comme condition d’instabilité, la mobilité des travailleurs caractérise aussi le monde du travail de l’Ancien Régime. Ces journées d’étude aborderont le rôle des corporations dans la gestion de cette mobilité, les pratiques du recrutement de la main d’œuvre, les stratégies des acteurs face à l’incertitude professionnelle, la géographie des trajectoires, mais aussi les conséquences que ces parcours avaient sur la vie des travailleurs et le rôle que ceux-ci jouaient dans la société urbaine.

 

Fait NV-MM ‘Unsocial sociability’ and socio-cultural tensions in Enlightenment Britain /’L’Insociable sociabilité’ au coeur des tensions sociales et culturelles en Grande-Bretagne

29 et 30 mai – Colloque international – Université Paris 13 et EHESS (Paris)

Ce colloque s’inscrit dans le cadre du projet international History and Dictionary of Sociability in Britain (1660-1832) et a pour objectif de réfléchir aux contours d’un modèle de sociabilité britannique dans un cadre comparatiste européen. À travers l’étude des tensions sociales et culturelles liées à la question du genre, à la notion d’espace, aux conflits entre individu et société, entre norme et excès, il s’agira d’identifier les formes d’ambivalence et de résistance qui définissent la sociabilité outre-Manche au cours du XVIIIe siècle ainsi que de comprendre les mécanismes qui la mettent à l’épreuve et de chercher les manifestations de « l’insociable sociabilité » des hommes, selon la formule de Kant (Idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique).

 

 

Fait NV-JPZ-MMUsages de l’écrit, usages du droit au Moyen Âge

5 juin – Journée d’étude – EHESS, Paris

Cette journée a pour objectif de faire dialoguer historiens du droit et historiens de l’écrit médiéval à partir du regard croisé qu’ils portent sur des textes dits juridiques (chartes, actes notariés, procès-verbaux, traités…). Cette réflexion porte sur ce qui lie – ou non – droit et écrit, et vise à préciser les logiques sociales qu’ils peuvent avoir en commun, à revoir le caractère juridique de certains écrits et enfin, à s’interroger sur leur fonction performative. Certains usages du droit se traduisent parfois, mais pas systématiquement, par la production d’un écrit. Pourquoi et dans quelle mesure peut-on associer usages de l’écrit et usages du droit dans les sociétés médiévales et modernes ?

NV-MM L’économie de Dieu Famille et marché entre christianisme, hébraïsme et islam

Gérard Delille

Cet ouvrage explique pourquoi et comment, au cours de leur élaboration doctrinale puis de leur affirmation institutionnelle (Ier millénaire après J.-C.), les trois religions monothéistes – hébraïsme, christianisme, islam – ont élaboré puis imposé des systèmes de parenté distincts et consciemment opposés, créant entre elles des barrières culturelles et sociales infranchissables qui ont persisté parfois jusqu’à nos jours. Elles ont également eu des conséquences économiques et politiques : affirmation progressive d’un marché « libre » en Occident, y compris celui de l’État ; persistance du rôle dominant de l’État dans le monde musulman ; « économie de la diaspora » dans le monde juif. L’ouvrage analyse les principaux aspects de ces évolutions, renouvelant les thèses de K. Marx, de M. Weber et de K. Polanyi.

Fait Carron-NV-MM Concepts, methods and tools Proceedings of the 42nd Annual Conference on Computer Applications and Quantitative Methods in Archaeology

François Giligny, François Djindjian, Laurent Costa, Paola Moscati, Sandrine Robert (ed.), 2015,

Ce volume rassemble une sélection d’articles proposés pour les Actes du 42e Congrès-CAA2014 sur le thème Applications informatiques et méthodes quantitatives en archéologie. Cet événement annuel a réuni, en avril 2014, pour la première fois en France, 477 participants provenant de 39 pays dont des archéologues, des mathématiciens et des chercheurs en informatique pour stimuler les échanges entre ces différentes disciplines. Porté par l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne, le CNRS et l’EHESS, il a notamment été l’occasion pour les chercheurs du CRH (Sandrine Robert et Eric Mermet) de présenter leurs travaux dans le domaine de la modélisation des réseaux de circulation.

 

NV-JPZ-MM How Jews Know Epistemologies of Jewish Knowledge

2 et 3 juin – International Workshop – Freie Universität Berlin

Les études sur la tradition intellectuelle juive, et tout particulièrement de la tradition rabbinique, se sont développées à l’échelle internationale ces dernières années. Celles-ci s’appuient sur des sources établies par la recherche historico-philologique dominante depuis le 19e siècle, tout en s’en éloignant afin de privilégier une approche plus conceptuelle et théorique. L’étude des textes juifs cherche désormais à les comprendre en tant que tels (et non seulement à comprendre leur histoire rédactionnelle, leur Sitz im Leben, leur contexte historique). Autour de la question « Comment les Juifs ? », le concept fondamental est celui de « savoir » et du rapport entre les épistémologies reconnues et incarnées par la science moderne, d’une part, et celles qui habitent les sources juives de l’autre.