6 et 7 mai – Colloque – Paris, INHA
Qu’ils participent des agencements plastiques de l’image ou qu’ils soient déployés autour de l’autel, les textiles, en alliant mobilité et fluidité, jouent un rôle de première importance dans la révélation du sacré. Depuis le milieu du XIIIe siècle, l’exaltation de la Présence Réelle et l’essor des images dévotionnelles alimentent un intense « désir de voir ». L’image elle-même, puissant instrument de médiation entre le visible et l’invisible, est souvent comparée à un voile, dans la mesure où elle est capable de suggérer la présence ou l’absence de ce qui est représenté.
Vêtements, les textiles parent et transforment les corps. Parements, ils deviennent supports de l’adoration. Voiles, ils matérialisent la séparation entre l’humain et le divin. Rideaux soulevés, ils sont les auxiliaires d’une théophanie visuelle. Ces journées d’études, organisées par Juliette Brack (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HiCSA-CHAR), Julie Glodt (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HiCSA), Nicolas Sarzeaud (EHESS-CRH, Ahloma), entendent interroger la participation des textiles – réels ou fictifs, matériels, représentés ou feints – dans la manifestation du sacré, compris dans une acceptation large au-delà de la sphère strictement religieuse. La diversité de leurs formes, la pluralité de leurs fonctions et leur potentiel métaphorique seront au cœur de la réflexion.