Les archives économiques et financières dans le monde hispanique moderne

10 avril – Journée d’étude – Paris, EHESS

Le Groupe d’études ibériques organise sa 2e Journée d’étude annuelle, qui s’adresse en priorité aux jeunes chercheurs. Lors de cette deuxième édition, nous envisageons de réfléchir aux usages des archives économiques et financières, centrales dans la recherche mais souvent l’objet d’appréhensions pour qui n’en est pas familier.
Une introduction collective présentera les ressources disponibles à l’aide d’une typologie documentaire. Les interventions suivantes prendront la forme d’ateliers et seront l’occasion d’une réflexion sur la valeur épistémologique de plusieurs types de documents. L’objectif de la Journée est ainsi de démystifier les sources économiques et financières, exclues parfois trop rapidement d’un corpus au prétexte de leur hermétisme, pour construire ensemble une boîte à outil « clé en main ».

Rosa Tamborrino (Politecnico do Turino)

26 mars, 11 avril, 9 et 23 mai – Conférences – Paris, EHESS

Invitée à l’EHESS par Maurizio Gribaudi (LaDéHiS), Rosa Tamborrino est professeure à l’École polytechnique de Turin (Italie) au sein du département d’architecture et de design. Spécialiste de l’histoire architecturale et urbaine, ses recherches se focalisent sur les implications culturelles de la relation entre art et culture.  Elle s’intéresse en particulier à l’architecture haussmannienne comprise dans une large perspective.

L’Europe des diasporas (XVIe-XVIIIe siècles)

Mathilde Monge et Natalia Muchnik

Huguenots, séfarades, catholiques britanniques, mennonites, morisques, frères moraves, quakers, ashkénazes… Qu’ont en commun ces populations qui parcourent l’Europe durant toute l’époque moderne ? Toutes s’inscrivent dans des communautés dont les ramifications traversent les frontières politiques, culturelles et religieuses ; toutes entretiennent des réseaux dynamiques à travers lesquels circulent informations, personnes et biens. Unis par la mémoire des persécutions, l’attachement à une terre d’origine, réelle ou rêvée, et par des liens économiques, ces groupes n’en sont pas moins extrêmement divers. Formant des minorités au sein de la cité, ils entretiennent des rapports complexes tant avec les autorités et les populations locales qu’avec les autres populations diasporiques. Cet essai explore ces tensions, entre unité et hétérogénéité, mobilité et sédentarité, marginalisation et perméabilité des frontières sociales.

Métaphore et histoire intellectuelle De Blumenberg à la linguistique cognitive

11 avril – Les Rencontres du GEHM – Paris, EHESS

Cette Rencontre du GEHM, animée par Etienne Anheim (AHLOMA-GEHM), aura le plaisir d’accueillir Serena Ferente (King’s College London) et s’intéressera au potentiel de la métaphore, en tant qu’objet d’étude pour l’histoire intellectuelle. Elle s’interrogera plus spécifiquement sur le fait que le concept de métaphore puisse être un outil privilégié pour une histoire des idées comparatiste, confrontant diverses cultures. Certaines métaphores liées au corps, par exemple, ont été façonnées par des traditions de pensée dans la très longue durée au sein de l’espace méditerranéen depuis l’Antiquité, mais semblent également remplir des fonctions de type cognitif qu’on cherchera à analyser.

Les Règles de la parenté, entre histoire et anthropologie. Autour des travaux de Gérard Delille

Elie Haddad

Depuis les logiques générales de l’échange vues au prisme des transmissions de terres jusqu’aux rapports micropolitiques dans la parenté révélés par les actions individuelles, depuis les fondements théologiques médiévaux du système de l’alliance jusqu’aux multiples pratiques d’apparentement possibles en dehors du mariage dans le monde colonial hispanique et aux transformations de la filiation révélées par l’évolution de la bâtardise en France, des transformations tardives du système onomastique des Marches en Italie centrale aux mariages dans le nom du père à Paris aux xvie et xviie siècles, le lecteur est invité à arpenter quelques terrains sur lesquels se déploient des questionnaires qui visent à mieux comprendre les changements des sociétés d’Europe et d’ailleurs, au croisement de l’anthropologie et de l’histoire.

Pratiques contemporaines de l’histoire orale De l’entretien aux archives orales

11 au 13 avril – Conférence – Paris, EHESS

Face au dynamisme de l’oral history à l’international, les pratiques historiennes de l’entretien font, aujourd’hui encore, l’objet de relativement peu de discussions dans le paysage universitaire français. Un nombre croissant de travaux historiens associent pourtant une démarche d’enquête orale à l’exploitation des archives écrites. Aussi, si les causes des premières réticences françaises vis-à-vis de la source orale sont connues, c’est désormais la question de l’invisibilisation d’une « histoire orale à la française », pourtant bien active, qui pose davantage question. La conférence « Pratiques contemporaines de l’histoire orale. De l’entretien aux archives orales , organisée par Ariane Mak (CRH) et Carine Lemouneau Baajar (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) , propose donc de mettre au cœur de la discussion le rapport des historiens aux entretiens et plus généralement au terrain. Elle vise à mettre en partage et à confronter des approches plurielles de la constitution et de l’analyse de la source orale, et à dégager les dynamiques nouvelles qui émergent dans ce champ.

Étudier les migrations internationales

Emmanuel Ma Mung, Marie-Antoinette Hily, Yann Scioldo-Zürcher (dir)

Les migrations internationales sont une clef de compréhension essentielle du fonctionnement du monde actuel. Elles constituent un enjeu fondamental dans chacune des sociétés qu’elles concernent, qu’il s’agisse des régions d’origine, des pays d’installation ou des zones de transit. Le « paradigme migratoire » offre un puissant outil d’analyse des transformations sociales et spatiales à l’oeuvre dans le monde. Aurait-on pu par exemple imaginer, il y a trente ou quarante ans, que la question migratoire marquerait à ce point les élections nord-américaines, britanniques, allemandes, hongroises, autrichiennes, néerlandaises, italiennes… et bien entendu françaises ?

Serena Ferente (King’s College London)

8, 10, 15 et 17 avril – Conférences – Paris, EHESS

Serena Ferente, invitée à l’Ecole par Etienne Anheim (AHLOMA), est senior lecturer à King’s College, Londres. Elle est spécialiste de l’histoire sociale, politique et intellectuelle de l’Italie de la fin du Moyen Âge, ainsi que des rapports entre histoire des femmes et du genre et histoire de l’Etat et des sociétés politiques. Elle a publié en 2005 La sfortuna di Jacopo Piccinino. Storia dei bracceschi in Italia (1423-1465), chez Olschki (Florence), et, en 2013, Gli ultimi guelfi. Linguaggi e identità politiche in Italia nella seconda metà del Quattrocento, chez Viella (Rome), ainsi que de nombreux articles en anglais et en italien. Ses nouvelles recherches concernent l’histoire et l’historiographie du concept de passion, en relation avec la métaphore du corps politique, ainsi qu’un projet d’histoire de l’Europe au XVe siècle.

Gregorio Saldarriaga (Universidad de Antioquia)

avril – Conférences – Paris, EHESS

Gregorio  Saldarriaga, docteur en histoire au El Colegio de México, A.C., est professeur à l’Universidad de Antioquia (Colombie) et éditeur de la revue Trashumante. Revista Americana de Historia Social. Il a été fellow à la Villa I Tatti et à The Harvard University Center for Italian Renaissance Studies. Invité à l’EHESS par Jean-Paul Zuñiga (GEI), il présentera, lors de ces conéfrences, son travail centré sur histoire de l’alimentation, dans il Nouveau Royaume de Granada (Colombie) et Amérique Latine aux XVIe et XVIIe siècles.