Spinoza, philosophe grammairien

Jean BAaumgarten , Irène Rosier-Catach et Pina Totaro (dir)

En 1677 parut à Amsterdam le Compendium grammatices linguae Hebraeae de Baruch de Spinoza, dans l’édition latine de ses œuvres posthumes, rédigé probablement à la demande d’amis qui étaient « passionnés par l’étude de la langue hébraïque » et « connaissaient ses compétences » en ce domaine. De toutes ses œuvres, la grammaire hébraïque, inachevée, est l’ouvrage le moins connu et étudié, et fut longtemps considéré comme un texte marginal. Les contributions publiées dans cet ouvrage entendent resituer l’ouvrage dans le contexte culturel, linguistique, religieux et intellectuel d’Amsterdam au XVIIe siècle. Elles visent à reconsidérer le Compendium comme une création originale, essentielle, au sein du corpus spinoziste, d’éclairer les sources, la méthode élaborée par Spinoza dans sa grammaire en relation avec les concepts développés dans ses autres ouvrages, en particulier le Tractatus theologico-politicus, d’étudier le rapport existant entre les idées linguistiques de Spinoza et les principes de sa philosophie, afin de voir dans quelle mesure ces conceptions se rencontrent, s’entrecroisent et se complètent. L’intention de Spinoza est en effet d’expliquer la grammaire hébraïque « selon la méthode géométrique », d’écrire une grammaire « de la langue Hébraïque » et non une grammaire de l’Écriture, une des conditions indispensables à l’exégèse critique de la Bible et à l’explication de l’écriture par l’écriture elle-même.

La necessità del segreto. Indagini sullo spazio politico nell’Italia medievale ed oltre

Jacques Chiffoleau, Étienne Hubert Roberta Mucciarelli

Le secret, comme le dit son étymologie, agit de manière sélective, distinctive, actionnant des processus d’inclusion et d’exclusion, des rapports de force, des dynamiques de pouvoir. Ingrédient constitutif de la définition du sujet, le secret est un levier fondamental de la construction du public.
Les essais proposés dans ce volume veulent en suivre quelques trajectoires qui, de l’Italie des cités-états (qui en forme le centre privilégié), se prolongent jusqu’à la Chine du XIe siècle et à l’Ethiopie du XVIIe siècle, pour en explorer les rituels, les configurations, les significations.
Construction de l’espace politique, gouvernement des hommes, comportements et agir social, techniques de la visibilité et de l’occultation, langages, savoirs commerciaux et artisanaux, mémoire et communication, rapports de famille sont les sphères sur lesquelles le secret déploie sa nécessité.

EAV Conférences de Rosa Tamborrino (Politecnico di Torino)

Professeure invitée par Maurizio Gribaudi (LaDéHiS)

Rosa Tamborrino est professeure à l’École polytechnique de Turin au sein du département d’architecture et de design. Spécialiste de l’histoire architecturale et urbaine, ses recherches se focalisent sur les implications culturelles de la relation entre art et culture. Elle s’intéresse en particulier à l’architecture haussmannienne comprise dans une large perspective.

 

Dans le cadre du séminaire d’Isabelle Backouche et Christian Topalov, Villes et sciences sociales 

Résilience de la ville, les résistances à la transformation : la voix aux expropriés

Mardi 26 mars de 17h à 19h

EHESS (Salle 1) –  105, boulevard Raspail – 75006 Paris

 

Dans le cadre du séminaire de Maurizio Gribaudi, Bertrand Dumenieu, Rosa Tamborrino, Haussmann et la nouvelle modernité urbaine

Pour une chronologie des débuts des travaux : les premières transformations du centre-ville Parisien avant l’intervention d’Haussmann

Jeudi 11 avril de 17h à 19h

EHESS (Salle A04-47) –  54, boulevard Raspail – 75006 Paris

 

Dans le cadre du séminaire de Maurizio Gribaudi, Bertrand Dumenieu, Rosa Tamborrino, Haussmann et la nouvelle modernité urbaine

Les couleurs du Paris pré et post haussmannien : rues, maisons, boutiques et enseignes

Jeudi 9 mai de 17h à 19h

EHESS (Salle A04-47) –  54, boulevard Raspail – 75006 Paris

 

Dans le cadre du séminaire de Maurizio Gribaudi, Bertrand Dumenieu, Rosa Tamborrino, Haussmann et la nouvelle modernité urbaine

Les dessins de Davioud en 3D : visualiser le vieux Paris avant Haussmann

Jeudi 23 mai de 17h à 19h

EHESS (Salle A04-47) –  54, boulevard Raspail – 75006 Paris

Catherine Hall (University College London)

18, 18 et 22 mars – Conférences – Paris, EHESS

Catherine Hall, invitée à l’EHESS par Silvia Sebastiani (GEHM), est professeure d’histoire émérite et présidente du Centre pour l’étude de la propriété des esclaves britanniques à l’University College London. Ses recherches portent sur la relation entre la Grande-Bretagne et son empire aux XIXe et XXe siècles. Elle s’intéresse particulièrement à l’impact de l’empire sur la vie métropolitaine, à la manière dont l’empire a été vécu « à la maison » et à la manière dont les identités anglaises, masculines et féminines, ont été constituées par rapport aux multiples « autres » de l’empire (Fortunes familiales. Hommes et femmes de la classe moyenne anglaise, 1780-1850 (1987/2002). Civilizing Subjects (2002) examine le processus de constitution mutuelle des colonisateurs en Angleterre et en Jamaïque entre les années 1830 et 1860. Ses deux récents ouvrages, Macaulay and Son: Les architectes de la Grande-Bretagne impériale (2012) et Hall et al, Legacies of British Slave-property (2014), met l’accent sur la définition des paramètres de la nation et de l’empire au début du XIXe siècle. Entre 2009 et 2015, elle a été la principale porteuse du projet « Legacies of British Slave-ownership » de l’ESRC / AHRC (www.ucl.ac.uk/lbs) – qui cherche à replacer l’esclavage dans l’histoire britannique.

Autour de l’ouvrage de Cécile Vidal Caribbean New Orleans: Urban Genesis, Empire and Race in the Eighteenth-Century French Atlantic

18 mars – Les Rencontres du GEHM – Paris, EHESS

La prochaine séance des Rencontres du GEHM sera consacrée à la discussion de l’ouvrage de Cécile Vidal, La Caribbean New Orleans (à paraître, University of North Carolina Press, 2019). Caribbean New Orleans utilise le cas de la capitale louisianaise sous le régime français (1718-1769) pour étudier l’expansion de l’esclavage racial des Antilles à l’Amérique du Nord, examiner la formation d’une société esclavagiste en  milieu urbain et reconsidérer le processus de racialisation en montrant comment la race s’insérait dans toutes les interactions du quotidien.
L’auteure présentera les thèses et les enjeux de son livre, après quoi le débat sera ouvert par Catherine Hall (UCL), professeure invitée à l’EHESS.

Se faire un nom Une invention de la célébrité à la Renaissance

Christiane Klapisch-Zuber

Ce livre est une brève histoire des noms et des prénoms, un tableau vivant des maestros de la Renaissance italienne. Il constitue une plongée dans la vie intime des peintres et des sculpteurs illustres comme Botticelli ou Michel-Ange, a` cette époque où` la figure de l’artiste s’autonomise et s’érige en groupe social à part.