Faire la paix

6 juin – Colloque international – Université de Tel-Aviv, Tel Aviv

Dans le cadre des programmes « Saison croisée France-Israël 2018 » et « Dialogues académiques », Nadine Kuperty-Tsur (Université de Tel Aviv) et Yann Scioldo-Zürcher Lévi (EHESS-CRH) organisent, avec le Centre de recherche français à Jérusalem, le colloque international « Faire la Paix ». À l’occasion du centenaire de l’Armistice mettant un terme à « la Grande-Guerre », il réunit des spécialistes issus des sciences-sociales, dont l’histoire et la littérature, afin d’étudier les différents processus qui ont conduit à la signature de la paix. La « suite de l’histoire », le traité de Versailles et ses conséquences, nous enseigne combien un accord de paix problématique prépare inexorablement le prochain affrontement. Aussi, il nous parait essentiel d’interroger les formes de régulations sociales et politiques, les usages des désirs de paix et de conflits, les désirs de revanche et de résilience, et de façon générale comment se construisent les sorties de guerre, tant du point de vue politique des États que de celui social des populations touchées. Une rencontre à Tel Aviv alors qu’Israël est encore en état de belligérance revêt un sens particulier. Les leçons à tirer des étapes qui ont conduit à la paix, tout comme celles qui ont préparé la Seconde Guerre mondiale, doivent être réinterrogées à l’aune du centenaire qui nous sépare de la guerre, car si l’Histoire, ne se répète -certes-jamais, il y a des enseignements à tirer de ces face-à-face, de leurs erreurs comme de leur inventivité. Qu’avons-nous encore à apprendre de la Première Guerre mondiale ? Que nous enseignent les réflexions des historiens sur la guerre et la paix de 1914-1918, les façons de les penser, de les construire, de les mettre en œuvre. De même, que pouvons-nous dire des formes prises par les commémorations, les transmissions de la mémoire des guerres, et de leur comparaison entre la France et Israël ?

Batailles d’images. La propagande visuelle des élections présidentielles françaises 2017 et des élections législatives italiennes 2018

31 mai et 1er juin – Colloque international – Maison de l’Italie, Paris

Ce colloque international, co-organisée par Maxime Boidy (LabToP-CRESPPA), Luciano Cheles (LUHCIE-Université de Grenoble-Alpes) et Francesca Martinez Tagliavia (CRH-EHESS), avec la collaboration et le soutien financier de la Maison de l’Italie, Cité Internationale Universitaire, entend réfléchir à des questions d’iconographie politique à partir d’un corpus d’images de propagande produites au cours de la campagne électorale des élections présidentielles françaises 2017 et des élections législatives italiennes 2018, en la présence de chercheurs spécialistes de l’image et de la communication politique. Une exposition, qui se tiendra du 29 mai au 8 juin, présentera des affiches, des images issues des réseaux sociaux, des médias traditionnels, attestant parfois de détournements et de gestes iconoclastes.

Lumières atlantiques/Révolutions atlantiques : Histoires et historiographies

5 juin – Journée d’étude – Institut d’Etudes Avancées, Paris

Les relations entre les Lumières et les Révolutions de la fin du XVIIIe siècle sont une très ancienne question historiographique. Depuis les années 2000, les débats ont été relancés par de nouveaux travaux, alimentés par les perspectives transnationales et surtout par le développement de l’histoire atlantique. Si l’historiographie des Lumières est de plus en plus transnationale, articulée à l’histoire impériale, à la question du commerce mondial et de l’esclavage, l’étude des Révolutions reste souvent enfermée dans des perspectives nationales. Cette journée d’étude proposera des réflexions et des échanges, sous la forme de tables rondes et de débats, permettant de réfléchir à l’état du champ historiographique, en croisant les approches méthodologiques et les études de cas.

L’Occupation du monde

Sylvain Piron

Le désastre vers lequel nous avançons est annoncé depuis un demi-siècle. Parmi les penseurs de l’écologie politique des années 1967-72, les parcours de Gregory Bateson et d’Ivan Illich permettent d’observer l’émergence de cette réflexion, puis son occultation sous l’effet du tournant néo-libéral des années 1980. Mais pour saisir la puissance du mythe et ses effets dévastateurs, il faut remonter bien plus haut. L’appétit de transformation du monde naturel par l’action humaine correspond à une pente générale de l’Occident dans la longue durée du second millénaire de l’ère chrétienne. C’est ce que l’on peut décrire comme une dynamique d’occupation du monde, au double sens d’une occupation objective par des êtres subjectivement occupés à le transformer.

Prix de thèse SHS PSL

Lancé en octobre dernier avec le soutien des Labex Hastec, Tepsis et TransferS et des IRIS Création, cognition et société, Etudes globales, Governance Analytics et Scripta, le prix PSL en Sciences humaines et sociales récompense les meilleurs travaux doctoraux. Près de 300 dossiers de candidatures ont été soumis par de jeunes docteurs issus des universités et grandes écoles françaises et internationales. Les jurys ont sélectionné cinq lauréats et attribué 18 mentions spéciales.

Dans la section Prix Humanités, Adèle Sutre pour sa thèse intitulée  » Du parcours du monde à son invention. Géographies tsiganes en Amérique du Nord des années 1880 aux années 1950 », EHESS.

 

 

Autour de l’ouvrage de Laurent Joly, Dénoncer les juifs sous l’Occupation (Paris, 1940-1944)

4 juin – Les Lundis du CRH – EHESS, Paris

Omniprésente dans l’imaginaire lié à la France des années noires, la délation contre les juifs n’avait pourtant jamais fait l’objet d’une enquête approfondie. L’ouvrage de Laurent Joly vient combler cette lacune. Croisant approche institutionnelle et études de cas individuels, il examine tour à tour le rôle de la dénonciation dans les pratiques du commissariat général aux Questions juives, de la Gestapo, de la Préfecture de police et du journal Au Pilori. Tout un pan de la vie et de la persécution des juifs à Paris est ainsi ressuscité: des contextes sociaux conflictuels, des stratégies de sauvetage anéanties, des vengeances sordides se donnant libre cours jusqu’aux dernières heures de l’Occupation. Le débat sera animé par Thomas Le Roux, en présence de l’auteur entouré de Yves Cohen (CRH), Luc Boltanski (EHESS-IRIS) et Jacques Semelin (CNRS-Sciences-Po Paris).

Aux sources des politiques sociales Décentrer l’histoire du welfare européen (XIXe-XXIe siècles)

Date limite de dépôt : 30 juin – Appel à communication – EHESS, Paris

Ce projet de séminaire de recherche collectif pour l’année 2018-2019, proposé et organisé par Eléonore Chanlat-Bernard (doctorante sous contrat, EHESS-CRH) et Federico del Giudice (doctorant sous contrat, EHESS-CRH et Scuola Normale Superiore, Pise), a été le lauréat de l’appel à initiatives étudiantes PSL lancé en janvier 2018. Il prend la forme de trois journées d’études organisées autour de trois conjonctures temporelles de l’histoire du welfare et de la protection sociale européenne. la première journée prévue en novembre 2018 portera sur la protection sociale sur le long XIXe siècle : que nous disent les formes de solidarités et de protection face aux régime juridiques contraignants et coercitifs du monde du travail (contrat de louage de service, Masters and Servants Acts…) ? ; La seconde journée prévue en février 2018 (8 février) sera consacrée à la conjoncture qui se déploie entre les années 1880 et la fin de la seconde guerre mondiale. Il s’agit d’une période pivot dans l’historiographie sur la genèse de la protection sociale en Europe qui correspond aux premières véritables législations sociales en Europe occidentale en particulier – l’Angleterre et l’Allemagne faisant office de modèles à cet égard ; la troisième journée prévue en mai 2019 (15 mai) : elle sera consacrée à la période depuis 1945. L’historiographie y voit le moment de l’institutionnalisation (les Trente Glorieuses), des crises et des recompositions depuis les années 1970 (crise du compromis fordiste et réduction des dépenses publiques en matière sociale) puis les années 2000 avec les nouvelles technologies et les nouvelles formes d’automatisation du travail.

Ville et jeux Olympiques Effets sociaux et conséquences urbanistiques

1er juin – Journée d’étude – EHESS, Paris

Le séminaire Analyse et politique de la ville se poursuit autour des valeurs qui l’ont toujours animé depuis sa création à l’Université de Paris Nanterre (Laboratoire de Géographie Urbaine, Guy Burgel) : l’approche pluridisciplinaire des processus urbains, les comparaisons internationales, l’ouverture sur la société civile, les collectivités territoriales, les élus et les professionnels de la ville. En association avec la FMSH (Michel Wieviorka), l’EHESS (Marie-Vic Ozouf-Marignier) et le Comité d’Histoire des ministères de l’Ecologie et de l’Habitat (Patrick Février), nous nous interrogerons cette année sur la contradiction entre l’omniprésence du fait urbain dans la société et son opacité dans le débat public en trois sessions. La première session a été consacrée à La ville dans l’action politique : un demi-siècle d’expériences, la seconde sur Equité et gouvernement des territoires Des métropoles aux périphéries. La troisième portera sur Ville et jeux Olympiques : effets sociaux et conséquences urbanistiques.