L’industrie chimique française et ses mutations (1900-1931)

Erik Langlinay

Thèse dirigée par Patrick Fridenson (Directeur d’étude EHESS), soutenue le 2 décembre, devant un jury composé de Kenneth Bertrams (Professeur Université Libre de Bruxelles), Anne Dalmasso (Professeure Université de Grenoble-Alpes), Hervé Joly (Directeur de recherche CNRS), Ernst Homburg (Professeur Université de Maastricht) et Anne Rasmussen (Professeure Université de Strasbourg).

Efi Advela (Panepistimio Kritis)

18, 22, 25 janvier et 1er février – Conférences – EHESS, Paris –

Efi Avdela, invitée de l’EHESS par Marie-Elisabeth Mitsou, est professeure d’histoire contemporaine au Département d’Histoire et Archéologie de l’Université de Crète (Rethymno), spécialisée dans les théories du genre, la délinquance juvénile et les associations volontaires. Ses travaux les plus récents portent sur l’histoire sociale et culturelle de l’après-guerre et plus particulièrement sur la violence interpersonnelle, les mécanismes de régulation de la jeunesse et la justice des mineurs en Grèce.

Pourquoi faire une thèse d’histoire aujourd’hui ?

12 janvier – Demi-journée d’étude – EHESS, Paris

Que fabrique le doctorant, lorsqu’il « fait sa thèse d’histoire » ?, pourrions-nous nous demander à notre tour. Michel de Certeau propose de considérer l’histoire comme une « opération », c’est-à-dire « la combinaison d’un lieu social, de pratiques “scientifiques” et d’une écriture », i.e. « le rapport entre une place (un recrutement, un milieu, un métier, etc.), des procédures d’analyse (une discipline) et la construction d’un texte (une littérature). » Aliénor Cadiot, Sarah Claire, Gabriela Goldin-Markovich et Romain Trichereau, doctorants du CRH, invitent leurs collègues à réfléchir sur ces questions qui intéressent – et rassemblent – tous les doctorants du laboratoire, et de l’EHESS. La demi-journée d’études cherche donc à engager une réflexion commune et un débat collectif autour de la question : « pourquoi faire une thèse d’histoire aujourd’hui ? », à la croisée de ces trois fronts : institution, doctorat, société. Les présentations courtes sur la manière dont chacun d’entre nous – dès la première année de doctorat –  appréhende ses recherches, feront émerger différentes visions de l’histoire dont il s’agira de débattre. Plusieurs conceptions de la recherche historique peuvent coexister, converger, voire s’affronter. De façon non limitative, nous suggérons ici des thématiques variées qui peuvent nourrir la trame de cette journée : une conception militante, une position plus scientiste, une volonté d’ancrage dans des questions d’actualité, la nécessité de l’autonomie de la recherche historique, ou encore un questionnement conjoint de l’utilisation de concepts dans le débat public et les sciences sociales, etc. Cette journée, dont nous souhaitons souligner le caractère proprement expérimental, fera apparaître des points de rassemblement et de fracture à partir de la multiplicité de nos expériences.

Shannon L. Fogg (Missouri University of Science and Technology)

11, 18 19 et 30 janvier – Conférences – EHESS, Paris

Shannon Fogg, invitée à l’EHESS par Isabelle Backouche, est professeur d’histoire et dirige le Département d’histoire et de sciences politiques à l’Université des sciences et de technologie du Missouri. Ses recherches s’inscrivent dans le champ de l’histoire sociale de la vie quotidienne en France pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Son livre récent, Stealing Home: Looting, Restitution, and Reconstructing Jewish Lives in France 1942-1947. Oxford and New York: Oxford University Press (2017) porte sur le pillage et la restitution des appartements de familles juives à Paris, et il démontre que les tentatives de récupération du mobilier et des biens personnels ont été des éléments clés dans la réintégration politique et sociale de la communauté juive après la guerre. Son premier ouvrage (The Politics of Everyday Life in Vichy France: Foreigners, Undesirables, and Strangers. Cambridge and New York: Cambridge University Press, 2009) analysait les effets de la détresse matérielle sur les comportements envers le gouvernement de Vichy et sur le traitement des étrangers en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle travaille actuellement sur l’aide philanthropique américaine en France pendant la guerre.

 

Ruy Gomes Braga Neto (Universidade de São Paulo)

29 janvier, 5, 14 et 16 février – Conférences – EHESS, Paris

Ruy Braga, professeur invité de l’EHESS par Yves Cohen, est un sociologue du travail. Il est professeur à l’université de São Paulo et directeur de son département de sociologie. Ces dernières années, ce collègue s’est consacré à l’étude du « précariat » dont il est l’un des premiers à avoir proposé le concept. Ses travaux portent sur le Brésil et s’élargissent en une recherche comparative incluant en particulier le Portugal et l’Afrique du Sud. Il est également l’un des commentateurs les plus avisés du « lulisme » dans son rapport avec le travail. Outre qu’il participe à l’animation d’un réseau de sociologie du travail qui s’étend sur le « Sud global », il travaille sur la « sociologie publique », c’est-à-dire sur l’activité publique de cette discipline, thématique lancée par Michael Burawoy.

Les états modifiés de conscience

11 janvier – Demi journée d’étude – EHESS, Paris

Depuis la nuit des temps, les humains (et peut-être bien aussi nos amies les bêtes) semblent chercher à s’évader des limites des sens, du raisonnement « normal », d’une conscience limitée. Que ce soit par la méditation, l’hypnose, le yoga, la transe chamanique, mystique ou musicale, l’envie de dépasser la conscience ordinaire peut emprunter différentes voies. Le recours aux plantes et aux substances psychédéliques en est une, pratiquée traditionnellement par des tribus « indiennes » et depuis la génération de 68 par des « tribus d’indiens métropolitains ». Expérimentées en psychiatrie dans les années 1940-60, remplacées par les neuroleptiques à la faveur du prohibitionnisme, les substances psychédéliques ont fait ces dernières années leur retour dans les psychothérapies. Par « micro doses » ou « justes doses », les facultés des psychédéliques à agir sur des circuits normalement inhibés du cerveau suscitent l’intérêt tant des professionnels de la santé que des usagers de psychotropes. Paradoxalement, une des utilisations expérimentales des substances psychédéliques qui est de plus en plus en vogue aujourd’hui est celle des plantes psychédéliques comme aide au sevrage des opiacés. Avec les psychédéliques, on assiste à la rencontre des savoirs médicaux traditionnels, modernes et expérientiels. Interviendront dans ce débat animé par Vittorio Biancardi (anthropologue, doctorant EHESS-CRH) Christian Sueur (psychiatre), David Dupuis (anthropologue, post-doctorant Durham University, UK)