Keiko Tsujikawa (Université Shirayuri)

30 janvier, 2, 6 et 16 février – Conférences – EHESS, Paris

Maîtresse de conférences à l’université Shirayuri, spécialiste de Gérard de Nerval, Keiko Tsujikawa s’intéresse aux rapports entre histoire et fiction, et en particulier aux formes d’écriture historique dans la littérature du XIXe siècle (généalogie, écritures collectives, biographies). Elle est également la traductrice en japonais de l’œuvre de Paul Bénichou.
Son invitation est l’occasion d’approfondir les relations du GRIHL avec un groupe d’universitaires japonais, littéraires et historiens, avec lequel un dialogue intense s’est noué depuis une dizaine d’années autour des questions de publication, des rapports entre écriture littéraire et expériences socio-politiques (question de l’écriture des statuts sociaux, de l’écriture des marginalités). Keiko Tsujikawa mène avec Judith Lyon-Caen et Dinard Ribard une enquête sur un texte peu connu de Gérard de Nerval, Les Faux Saulniers (1850), qui met en jeu d’une manière singulière les relations entre faits et fiction, histoire et littérature, dans un contexte politique non moins singulier de répression de publication de fictions littéraires, en France entre 1850 et 1852.

Les transferts fonciers dans un domaine ecclésiastique à Gondär (Ethiopie) au XVIIIe siècle. Etudes des actes enregistrés dans l’évangéliaire de l’église de Hamärä Noh

Namouna Guebreyesus

Thèse dirigée en co-direction par Etienne Hubert et Eloi Ficquet (CESOR), soutenue le 14 décembre, devant un jury composé de Shiferaw Bekele (Addis Abeba University ), Claudia Damasceno Fonseca (Mondes américains), Manfred Kropp (Université Johannes Gutenberg) et Anaïs Wion (CNRS)

Être juif et pauvre. Rôles sociaux et capacités d’agir en mondes chrétiens et musulmans (Moyen Âge – époque moderne)

Date limite de dépôt : 1er février 2018 – Appel à communications – Collège d’Espagne, Paris

Dans l’historiographie, qu’elle soit ancienne ou plus récente, les juifs apparaissent souvent comme une catégorie d’acteurs assez figée et monolithique. Les historiens n’ont en effet jamais été très à l’aise lorsqu’il s’agit d’appréhender dans son ensemble et dans toute sa complexité une population numériquement assez réduite qui, au Moyen Âge et à l’époque moderne, cohabitait avec les sociétés chrétiennes ou musulmanes dans lesquelles elle se trouvait insérée. Les populations juives étaient plus ou moins bien perçues ou acceptées selon les lieux et les époques ; elles jouissaient de « privilèges », c’est-à-dire d’un statut et de droits s’inscrivant dans un cadre juridique précis, dont l’ampleur et la durée pouvaient considérablement varier, favoriser ou compromettre leur présence sur un territoire donné. De fait, les juifs apparaissent souvent comme un groupe « minoritaire », une sorte de « bloc » confronté à un autre « bloc », c’est-à-dire les sociétés qui les accueillirent, elles-mêmes définies comme un groupe « majoritaire ». L’apparition du concept-clé de « minorité » pour désigner la ou les populations juives, dont la définition classique revient à Louis Wirth a, au fond, renforcé cette polarisation terminologique, qu’il conviendrait d’ailleurs de discuter plus en profondeur

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Le genre en histoire

Date limite de dépôt : 22 janvier – Appel à communication

Depuis les années 1960, l’utilisation du genre comme démarche et objet d’étude a généré une définition plus fine de ce concept, qui a permis aux historien.ne.s de déconstruire l’idée d’un binarisme sexuel reposant sur la complémentarité des rôles sociaux masculins et féminins. Les rapports sociaux de sexe sont devenus l’objet de travaux universitaires, collectifs et individuels. Ils constituent un facteur d’analyse des sociétés, souvent oublié, mais qui renouvelle pleinement l’histoire sociale. Le CRH accueille dès 1978, un groupe de chercheur.se.s travaillant sur l’histoire du genre, qui se structure, en 2007, comme axe transversal. L’objectif du groupe, en organisant cette deuxième édition d’une journée doctorale portée par Laura Balzer et Marion Philip, est de développer le dialogue entre les doctorant.e.s en histoire de l’EHESS adoptant une perspective de genre dans leurs travaux.
Pour montrer de quelle manière l’histoire du genre s’inscrit dans une histoire sociale et des représentations, nous proposons que les communications développent les thématiques suivantes : Stéréotypes et normes genrées et Genre et identification de soi.

 

Dominique Julia

Directeur de recherche au CNRS dont il a reçu la Médaille d’argent en 1999 pour l’ensemble de son œuvre, Dominique Julia a été professeur à l’Institut universitaire européen de Florence (1989-1993), puis co-directeur, avec Philippe Boutry, du Centre d’anthropologie religieuse européenne (CARE) à l’EHESS.
L’essentiel de ses recherches portent sur l’historiographie, la religion et la culture en France à l’époque moderne, sur l’histoire de la culture, de l’éducation et de l’enfance.
Le Prix Guizot de l’Académie française 2017 (médaille d’argent) lui a été décerné pour la publication de son ouvrage  Le voyage aux saints. Les pèlerinages dans l’Occident moderne XVe-XVIIIe siècle, Paris, Hautes Études-Seuil-Gallimard, 2016.
Dominique Julia a également reçu le Prix Madeleine Laurain-Portemer de l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut de France pour l’ensemble de son œuvre.

Quelles bestes sont ce là ? : l’humanisme rabelaisien à l’épreuve de ses bestiaires

Louise Million

Thèse dirigée en co-direction par Jean-Claude Schmitt et Michel Magnien (Paris 3), soutenue le 16 décembre 2017, devant un jury composé de Jacques Berchtold (Université Paris 4 – Paris Sorbonne), Marie-Luce Demonet (Université Tours – François Rabelais), Mireille Huchon (Université Paris 4 – Paris Sorbonne) et Michel Pastoureau (EPHE).

Maîtresses des premiers rois Bourbons Femmes, fortunes familiales et pouvoir royal

Flavie Leroux

Thèse dirigée par Fanny Cosandey et Robert Descimon, soutenue le 8 décembre, devant un jury composé de Joël Cornette ( Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis), Jean-François Dubost (Université Paris-Est Créteil Val de Marne), Dorothea Nolde (Université de Vienne), François-Joseph Ruggiu (Université Paris-Sorbonne) et Sylvie Steinberg (EHESS)