La réception des Visiones Georgii Lectures de la légende du Purgatoire de Saint Patrick à la fin du Moyen Âge

Eszter Nagy

Thèse dirigée en co-tutelle par Marie-Anne Polo de Beaulieu et Levente Selaf (Université de Budapest, ELTE BTK), soutenue le 26 janvier 2018, devant un jury composé de Gabor Klaniczay (Central European University, Budapest), Edit Madas (Université catholique Peter Pazmany de Budapest), Jean-Claude Schmitt (EHESS) et Myriam White-Le Goff (Université d’Artois).

Du tesson aux archives du Web Sources et traitement des sources en histoire économique

8 février – Journée d’étude – Ehess, Paris

Le champ disciplinaire de l’histoire économique est traversé par des approches et des méthodologies qui varient selon les objets et les périodes étudiées, de l’Antiquité à nos jours. A travers une journée d’études consacrée aux sources et au traitement des sources, le groupe d’histoire économique du CRH (GrHEco) souhaite faire découvrir ou redécouvrir différents types de sources exploitées et développer des réflexions sur leur traitement, leur croisement et leur interprétation par les historiens. Hormis les archives écrites sur lesquelles que les historiens se penchent depuis longtemps, les objets, les témoignages oraux, les archives du Web feront l’objet de communications spécifiques de la part de chercheurs du CRH et d’autres laboratoires.

Clemens Heller Impresario des sciences de l’homme

Hinnerk Bruhns, Joachim Nettelbeck, Maurice Aymard (ed.)

Le nom de Clemens Heller est étroitement associé au rôle éminent qu’il a joué dans le développement des sciences sociales et humaines dans la ­deuxième moitié du xxe siècle. Dans ce livre, des auteurs de plusieurs pays présentent le portrait d’un créateur d’institutions et d’un initiateur de connexions intellectuelles dont les réalisations ont pu être qualifiées comme une des plus grandes réussites de la France dans le domaine de l’orientation et du développement de la recherche. La première partie du livre s’ouvre par un essai de Wolf Lepenies (« Une personnalité c’est une institution à elle seule »), suivi de témoignages éclairant différents aspects de la personnalité de Clemens Heller et de sa façon d’agir (Robert Darnton, Immanuel Wallerstein, Dominique Moïsi, Roger Chartier, David Gugerli, Reinhart Meyer-Kalkus). La deuxième partie comprend des analyses historiques et sociologiques. La création du Salzburg Seminar après la Deuxième Guerre mondiale est étudiée par Joachim Nettelbeck, l’histoire de la longue (1951-1985) et très étroite collaboration de Clemens Heller avec Fernand Braudel est retracée par Maurice Aymard. L’introduction et l’institutionnalisation des études sur les aires culturelles à la VIe section de l’EPHE sont analysées par Ioana Popa (« Ressources biographiques et configurations d’acteurs ») et Anne Kwaschik (« Le management des projets »). Suivent une interrogation de Hinnerk Bruhns sur le rapport entre institution et personnalité dans le fonctionnement de la Maison des sciences de l’homme créée par Braudel et Heller, ainsi qu’une réflexion de Patrick Fridenson, à propos de l’apport de Clemens Heller à l’internationalisation de l’histoire sociale et économique, sur sa capacité d’agir librement à l’intérieur d’un monde des organisations de recherche et sur sa foi dans la dynamique des sciences sociales.

Autour de l’ouvrage de Stéphane Baciocchi et Christophe Duhamelle, Les reliques romaines

5 février – Les Lundis du CRH – EHESS, Paris

Issu d’une enquête collective du Centre d’anthropologie religieuse européenne (CARE), Reliques romaines est la première vue d’ensemble d’un phénomène massif : la diffusion des « corps saints » extraits des catacombes de Rome, de leur « invention » moderne en 1578 au XIXe siècle. Animé par Fanny Cosandey, en présence des directeurs de l’ouvrage Stéphane Baciocchi et Christophe Duhamelle, le débat avec Yann Scioldo Zurcher (CRH) et Marie-Paule Hille (CECMC/EHESS) portera sur ce livre qui présente une triple originalité. Tout d’abord, il combine un socle documentaire commun (les archives romaines de la distribution) avec des études de cas portant sur de multiples terrains de la réception (du Mexique à la Pologne, des Pays-Bas à la péninsule Ibérique, de l’Allemagne à la France en passant par la Suisse et l’Italie), mettant ainsi en relation des sources et des historiographies jusqu’alors restées disjointes. L’ouvrage peut donc mener de front – et c’est sa seconde originalité – l’histoire institutionnelle, l’histoire sociale et l’histoire religieuse des reliques, explorant toute l’épaisseur du processus de diffusion sans dissocier sa matérialité de sa dimension spirituelle, ses traits communs des parcours individuels qui l’animent. Cette double conjonction permet enfin une réflexion sur les échelles et les temporalités du phénomène : entre universalisme romain et appropriation locale, des rythmes multiples (ceux de la distinction sociale ou des clientèles romaines, ceux de l’acclimatation de la relique ou des conjonctures pèlerines) et des configurations spatiales emboîtées (des grands fronts de catholicité aux querelles de clocher, du réseau des cours princières à celui des implantations jésuites) font des « corps saints des catacombes » un passionnant laboratoire pour une histoire connectant l’ensemble de la catholicité au plus humble sanctuaire.

L’ouvrage rassemble des textes de Stéphane Baciocchi, Anne Bonzon, Philippe Boutry, Isabelle Brian, Annick Delfosse, Marie-Elizabeth Ducreux, Christophe Duhamelle, Pierre-Antoine Fabre, Jean-Pascal Gay, Massimiliano Ghilardi, Dominique Julia, Marie Lezowski, Éric Rebillard, Jean-Marc Ticchi, Cécile Vincent-Cassy, Mickaël Wilmart.

 

Du harcèlement sexuel au travail à #balancetonporc : analyse d’une révolution normative

9 et 10 février – Journées d’études – EHESS, Paris

Ces journées d’études bilingues organisées par Marcela Iacub (CNRS-CRH) et Lissa Lincoln (AUP) avec la collaboration d’Anna Breteau mettent en lumière le mouvement « #BalanceTonPorc » dont la puissance ne cesse d’étonner est à ce jour rétif à toute interprétation et ne semble pouvoir être approprié par aucune force politique. La justice est incapable de le contenir, les médias de le traduire. Par ailleurs, aucune association féministe, syndicat ou parti n’est en mesure de le représenter, d’incarner sa force, de parler en son nom. Si l’on peut affirmer ce que « #BalanceTonPorc » n’est pas, on peut tout au moins convenir qu’il s’agit d’un mouvement punitif qui puise sa force dans les actions entamées à l’encontre de certaines stars du spectacle et de la politique. Or ce que les femmes dénoncent ici, c’est une domination sexuelle structurelle qui est devenue anachronique, incompatible avec le pouvoir réel -social, économique, politique et culturel – qu’elles ont acquis depuis plusieurs années. C’est de cette contradiction que « #BalanceTonPorc » est le symptôme.

 

« Parler des drogues sous un jour favorable » Contraintes légales et politiques

8 février – Demi-journée d’étude – EHESS, Paris

L’article L3421-4 du Code de la santé publique dispose que la présentation sous un jour favorable de l’usage illicite de stupéfiants est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Conçue pour décourager le prosélytisme du consommateur de drogues, cette incrimination a un spectre d’action qui s’étend bien au-delà de ce simple cas de figure. C’est en effet l’ensemble des propos, publics et privés, de tout un chacun qui se trouve contraint par cette disposition législative. La loi pénale étant d’interprétation stricte, on peut se demander dans quelle mesure l’article L3421-4 du Code de la santé publique s’oppose à la description objective de tous les effets, y compris hédoniques et thérapeutiques des drogues classées illicites. En l’absence de réponse jurisprudentielle précise, l’interdit symbolique demeure. Quels en sont aujourd’hui les effets dans l’ordre des discours scientifique, politique et médical ? Interviendront sur ce sujet Renaud Colson (Maître de conférence, Université de Nantes), Ivana Obradovic (directrice-adjointe de l’OFDT), Didier Jayle (ancien président de la MILDT) et William Lowenstein (président de SOS Addictions).

Histoire des sexualités

Sylvie Steinberg, Gabrielle Houbre et Christine Bard

Les Presses Universitaires de France et Frémeaux & Associés proposent des cours particuliers sous forme de CD audio, sur l’Histoire des sexualités, racontée, expliquée et analysée par Sylvie Steinberg, Gabrielle Houbre et Christine Bard, historiennes (Volume 2). L’œuvre de Michel Foucault a mis l’accent sur le caractère culturel de toute sexualité, variable dans l’espace et le temps, sur sa dépendance aux discours et aux enjeux religieux, scientifiques et politiques. Cet ouvrage vise à rendre compte, de façon accessible et vivante, des évolutions historiographiques récentes. Se plaçant sur la longue durée « occidentale », il aborde l’ensemble des constructions culturelles de la sexualité, les spécificités de chaque période historique (de l’âge des Lumières au XXIe siècle) et leurs évolutions significatives.

Angel Rafael Lombardi Boscán (Universidad del Zulia)

28 février et 14 mars – Conférences – EHESS, Paris

Angel Rafael Lombardi Boscán est professeur d’histoire à l’Universidad del Zulia (Maracaibo), au Venezuela. Directeur du Centre de Recherches Historiques de Luz, il dirige la revue d’histoire Historia. A.l R.l Lombardi Boscán a publié notamment les livres Banderas del Rey (2006) et Estrategia de la derrota (2016). Il a écrit plusieurs chapitres de livres et articles sur l’histoire contemporaine du Venezuela et les indépendances américaines au XIXe siècle. Sa présence à l’EHESS de Angel Rafael Lombardi Boscán, invité par Jordi Canal (GEI), qui développerait un projet d’enseignement autour des thèmes « Le royalisme en Amérique du sud au XIXe siècle » et « Histoire et révolution bolivarienne », serait précieuse à de nombreux étudiants et chercheurs de notre institution, notamment aux historiens, aux sociologues et aux politologues.