Max Weber und der Erste Weltkrieg

Hinnerk Bruhns

L’ouvrage analyse les activités politiques et scientifiques de Max Weber au cours de la Première Guerre mondiale jusqu’au traité de Versailles. La réflexion de Weber sur la guerre se révèle être essentiellement une réflexion sur la paix : réflexion sur les conditions extérieures et plus encore sur la nécessaire transformation  intérieure  –  politique et sociale  –  de l’Allemagne dans l’intérêt d’une paix stable et durable. Les positions de Weber sont éclairées par une analyse de ses conceptions de l’honneur, du pouvoir et du destin de la  nation, ainsi que de sa vision de l’histoire allemande.

Passés Futurs

Passés futurs : voici une nouvelle revue, publiée dans la plateforme Politika du Labex Tepsis. Animée par un comité de rédaction réunissant des chercheurs et des chercheuses en France, en Argentine, en Uruguay et en Espagne, et dirigée par Sabina Loriga, elle entend analyser les formes multiples d’usages du passés qui circulent dans nos espaces publics, aux différentes échelles (du niveau local au niveau transnational et global) et en les replaçant dans des approches de moyenne ou de longue durée. Chaque livraison, dont les textes sont publiés en français et/ou en anglais et espagnol, est centrée sur un ou plusieurs dossiers thématiques et accompagnée de varia et d’entretiens. Le dossier du premier numéro explore la richesse conceptuelle de la notion de trauma ainsi que celle des termes strictement liés (deuil, résilience, latence) et interroge leur pertinence dans l’interprétation du passé.

L’itinéraire de la Buenamuerte à Lima Essor et déclin d’un ordre religieux producteur de sucre, XVIIIe-XIXe siècle

7 juillet – Présentation d’un ouvrage – Lima, Université San Marcos

Il s’agit d’une recherche originale portant sur l’implantation liménienne et péruvienne de l’ordre religieux sicilien des pères agonisants (les pères du Bien-mourir, ou de la Buenamuerte), entre le XVIIIe et le XIXe siècle, de son essor et de son déclin. A partir des sources primaires, ce travail a examiné l’accumulation patrimoniale et l’exploitation économique des temporalités (notamment ses haciendas sucrières), de même que les conséquences dérivées d’un tel succès. Mais il a également été question de la crise traversée par cette institution phénomène plus général dans les mondes ibériques, et des conséquences de la désamortisation ecclésiastique menée par l’état républicain péruvien, au lendemain de l’indépendance d’avec l’Espagne. Les résultats ont permis d’accroître et d’affiner la connaissance de l’histoire socioéconomique péruvienne en particulier à partir des haciendas liméniennes, durant la phase bourbonienne. Mais ils ont également permis d’éclairer les relations entre les deux puissances de l’Ancien régime, l’état et l’église catholique, et leur prolongation dans le Pérou contemporain.

Déplacer les frontières du travail

Clyde Plumauzille, Sylvain Ville et Anaïs Albert (dir.)

Les reconfigurations récentes du capitalisme industriel dans les sociétés occidentales ont jeté le trouble sur la définition même du travail et sa fonction dans la société. À partir des années 1970, ces métamorphoses ont suscité, dans le champ des sciences humaines et sociales, un mouvement d’extension consistant à qualifier de travail un nombre croissant d’activités considérées jusqu’alors comme relevant de la générosité, du partage, de la solidarité, du don, du plaisir, de la création ou de l’engagement. À un moment historique de remise en cause du travail salarié et de sa capacité intégrative dans la société, de montée du chômage et de marchandisation générale de l’activité humaine, ce numéro de la revue Tracés souhaite poursuivre cette entreprise de dénaturalisation du travail en appréciant les luttes de qualification qui viennent régulièrement renégocier ses frontières. Le terme de frontières a son importance. Envisagé comme zones de contact mouvantes, il permet de sortir d’une réification des activités et de porter l’attention sur la plasticité du travail et de ses délimitations. Si chacune des contributions du numéro apporte un éclairage particulier à notre problématique, toutes défendent une même optique : restituer de façon positive les frontières mouvantes de l’activité laborieuse au plus près des pratiques sociales, saisir en quelque sorte la catégorie travail en action, dans un souci de reconnaissance des individus et de leur engagement dans la société.

Pourquoi faire une thèse d’histoire aujourd’hui ?

Date limite de dépôt : 16 juillet – Appel à communications – EHESS, Paris

« Que fabrique l’historien, lorsqu’il « fait de l’histoire » ? À quoi travaille-t-il ? Que produit-il ? Interrompant sa déambulation érudite dans les salles d’Archives, il se détache un moment de l’étude monumentale qui le classera parmi ses pairs et, sorti dans la rue, il se demande : Qu’est-ce que ce métier ? » (Michel de Certeau, « L’opération historiographique », L’écriture de l’histoire, Paris, Gallimard, 1975, p. 77) Que fabrique le doctorant, lorsqu’il « fait sa thèse d’histoire » ? La première journée d’étude des doctorants du CRH souhaite ainsi engager une réflexion commune et un débat collectif autour de la question : « pourquoi faire une thèse d’histoire aujourd’hui ? », à la croisée de trois fronts – institution, doctorat, société. Les présentations courtes sur la manière dont chacun d’entre nous appréhende ses recherches, feront émerger différentes visions de l’histoire dont il s’agira de débattre. Plusieurs conceptions de la recherche historique peuvent coexister, converger, voire s’affronter. Cette journée, dont nous souhaitons souligner le caractère proprement expérimental, fera apparaître des points de rassemblement et de divergence à partir de la multiplicité de nos expériences. Ce sera l’occasion d’envisager l’émergence d’une voix commune qui aurait vocation à se constituer en programme théorique potentiel. C’est un premier pas dans l’affirmation de notre génération de doctorants du CRH. A nous aussi de tenter l’expérience !

Le logement comme lieu de persécutions anti-juives dans les villes européennes, 1933-1945. Croiser l’histoire urbaine sociale et l’histoire de la Shoah

Date limite de dépôt : 3 juillet – American University of Paris, Paris

Ce colloque, organisé par Isabelle Backouche (EHESS-CRH), Eric Le Bourhis (FMS-ISP), Shannon Fogg (Missouri), Sarah Gensburger (CNRS-ISP), Constance Pâris de Bollardière (AUP) et Brian Schiff (AUP), qui aura lieu les 11 et 12 janvier 2018, souhaite articuler plusieurs perspectives et méthodes concernant le logement urbain et les persécutions anti-juives. Nous espérons rassembler des chercheurs en sciences sociales issus de plusieurs disciplines afin de confronter diverses approches et études de cas, qu’il s’agisse de villes du Reich comme de villes occupées d’Europe occidentale ou orientale. Inspirée par les recherches récentes sur le cas parisien, cette conférence portera en partie sur les saisies et réaffectations d’appartement des Juifs de la capitale française mais ne se restreindra pas à ces questions. Les chercheurs sont invités à nous faire part de propositions  pour des contributions portant sur les sujets suivants : la relation entre les persécutions et les politiques de logement / l’aménagement urbain ; les bénéficiaires des spoliations des appartements occupés par des Juifs ; les interactions entre Juifs et non-Juifs autour de la saisie des logements, de leur réaffectation ou de leur restitution après la libération ; la question du logement dans les expériences individuelles (l’usage de témoignages tels que ceux de la Visual History Archive sont les bienvenus).

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Du parcours du monde à son invention. Géographies tsiganes en Amérique du Nord des années 1880 aux années 1950

Adèle Sutre

Thèse dirigée par Marie-Vic Ozouf-Marignier, soutenue le 12 juin, devant un jury composé de Henriette Asséo (EHESS), Laurent Faret (Université Paris Diderot-Paris 7), Christian Grataloup (Université Paris Diderot-Paris 7), Nancy L. Green (EHESS), Leo Lucassen (Leiden University) et Denis Retaillé (Université Bordeaux-Montaigne)