Maître de conférence à l’Institut de Romanistique de l’Université Johannes-Gutenberg de Mayence, Karin Peters a obtenue une bourse de recherche DAAD/FMSH pour travailler au Grihl jusqu’en juin sur la littérature pastorale d’Ancien Régime suivant une approche interdisciplinaire combinant les apports de l’anthropologie et de la sociologie des émotions à la réflexion d’Aby Warburg sur les « formules pathétiques » d’une époque.
Lídia Haas
Thèse dirigée par Christian Jouhaud, soutenue le 17 janvier, devant un jury composé de Marie-Elizabeth Ducreux (EHESS-CNRS), Clara Royer (Université Paris IV), Gábor Sonkoly (Université d’ELTE), Mihály Szegedy-Maszák (Université d’ ELTE)
Mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité
Institution vivante, le CRH a modifié profondément son organisation scientifique au cours des derniers mois.
Deux groupes historiques de notre laboratoire, le Centre d’anthropologie religieuse européenne (CARE) et le Centre d’études byzantines (CEB), ont décidé de quitter le CRH pour poursuivre leur trajectoire et prendre leur essor au sein du CEIFR. Les collaborations ne se dénouent pas pour autant, et plusieurs des collègues concernés comptent demeurer parmi nous en tant qu’associés.
Par ailleurs, un certain nombre de nouvelles structures ont émergé : le groupe RHiSoP a vocation à développer ses recherches sur l’histoire sociale du politique ; le GrHEco rassemble les historiens du CRH travaillant sur l’histoire économique et réunit l’Equipe de recherche pour l’histoire rurale (ERHIMOR) et l’Atelier Simiand. Trois équipes nouvelles se sont crées sur des thématiques spécifiques : Structure et dynamique des formes ; PRATO ; Histoire et historiographie de la Shoah. Vous trouverez ci-dessous et sur le site du CRH toutes les informations nécessaires pour mieux connaître ces nouvelles structures.
Enfin, le CRH se dote d’une nouvelle équipe directoriale : Fabrice Boudjaaba et Sylvain Piron, qui ont accompagné cette évolution décisive du Centre au cours des deux dernières années, ont cédé leur place de directeurs adjoints à Mathieu Marraud et Jean-Paul Zuñiga. Nous les remercions tous pour leur investissement collectif, qui rend possible la vie de notre laboratoire.
Nous vous souhaitons à tous de joyeuses fêtes.
Chercheuse au Conicet et membre de l’Institut Ravignani de l’université de Buenos Aires, Mariana Garzón Rogé est historienne du premier péronisme. Sa recherche actuelle est centrée sur le niveau local (Mendoza), et tout particulièrement sur les pratiques des assemblées locales.
19 décembre, 19 janvier – Séminaire exceptionnel – EHESS, Paris
Dans le cadre du séminaire « Représenter la ville » animé par Alain Musset (GGh-Terres), Mauricio Onetto (Université de SEK, Chili) analysera la manière dont, au XXe siècle, l’image du territoire chilien a été intégrée par les différents acteurs sociaux dans la définition de son identité. Il partira de deux événements qui ont eu de très fortes répercussions : la campagne touristique Chile es Tuyo et Transantiago, le nouveau système de transport.
Cette nouvelle équipe souhaite développer une approche morphologique et morphogénétique longtemps restée marginale mais qui s’est imposée au cours des dernières années comme une voie prometteuse pour résoudre les nombreuses apories laissées ouvertes par le positivisme et le mécanicisme des dix-neuvième et vingtième siècles. Elle a vocation à constituer une pôle de recherche interdisciplinaire qui puisse permettre de centraliser les débats ouverts dans les différents champs disciplinaires tout en confrontant les interrogations théoriques avec les données de la recherche empirique. Ses principaux chantiers de recherche et de réflexion sont les territoires et structures urbaines, le territoire national, le design et les connectivités corticales.
Cette nouvelle équipe rassemble une demi-douzaine de chercheurs – au CRH, à l’EHESS et au-delà – autour de cet événement qui a joué un si grand rôle dans la formation de notre identité. Elle constitue la première structure académique française sur le sujet, quand nombreux sont les centres qui lui sont dédiés dans le monde anglo-saxon ou ailleurs. Elle entend bien jouer son rôle, en partant de présupposés historiographiques forts : importance du dialogue interdisciplinaire ; complémentarité des approches, de la microhistoire à l’histoire sociale ; questionnement critique des traditions historiographiques comme partie intégrante du travail historien d’établissement des faits ; attention portée à la part littéraire de la production historique, académique ou non ; prise en compte de l’ensemble des acteurs concernés, des différents versants de l’événement ; souci de désenclavement de l’historiographie nationale.
Prato (Pratiques, travail, organisation) constitue une nouvelle équipe du CRH formalisant une pratique de recherche initiée en 1995 sur une base volontairement interdisciplinaire, puisqu’elle rassemble des historiens, sociologues, chercheurs en gestion, économistes, anthropologues… Prato s’intéresse aux pratiques de travail et d’organisation sur des objets de plus en plus internationaux et comparatifs. Le thème des deux dernières années est la désindustrialisation et le travail en temps de crise.
Le groupe Rhisop, dont les membres fondateurs sont Isabelle Backouche, Fanny Cosandey, Christophe Duhamelle, Élie Haddad et Mathieu Marraud, se définit moins par ses objets, ses terrains ou ses périodes de prédilection que par son attachement à des manières de faire une histoire sociale et politique – conçue non comme restriction thématique, mais comme volonté de replacer dans des jeux de pouvoir la construction historique des catégories « social », « politique », « religieux », « familial » etc. ; une histoire située – par conviction que le degré de généralité ne réside pas dans l’objet étudié, mais dans les questions qu’on lui pose afin de contextualiser, au plus près des sources, une histoire-problème ; une histoire des temporalités – attentive au rapport que les sociétés passées entretiennent au temps, ainsi qu’au questionnaire grâce auquel l’historien peut comprendre leur évolution.
Le GrHEco, Groupe d’Histoire Economique, rassemble les historiens qui, au CRH, et toutes périodes confondues, travaillent sur l’histoire de l’économie au sens large. Son activité est structurée autour de trois axes : les acteurs (État, entreprises, corps intermédiaires, mais aussi individus) ; les marchés ; les outils et les pratiques avec une attention plus particulière aux formes de régulation, aux pratiques plus ou moins concurrentielles, aux dispositifs de coercition et de négociation, aux processus de dématérialisation dans un contexte de mondialisation. Le groupe comporte en son sein deux équipes : ERHIMOR et l’Atelier François Simiand.