Yitzhak Melamed (Université John Hopkins – Baltimore, États Unis)

11, 18, 20 et 25 juin – Conférences – Paris, Ehess

Yitzhak Melamed, invité à l’EHESS par Cristina Ciucu (EJ), est Professeur de Philosophy à l’Université John Hopkins, Baltimore, Etats Unis. Ses recherches portent sur l’œuvre de Spinoza, la philosophie juive médiévale, l’idéalisme allemand, Leibniz, le hassidisme et la métaphysique contemporaine. Parmi ses publications: Spinoza’s Metaphysics: Substance and Thought (Oxford: Oxford University Press, 2013), Spinoza’s Ethics: A Critical Guide, éd. Yitzhak Melamed (Cambridge: Cambridge University Press, 2017), The Young Spinoza: A Metaphysician in the Making, éd. Yitzhak Melamed (Oxford: Oxford University, 2015) et Eternity: A History, éd. Yitzhak Melamed, (Oxford: Oxford University Press, 2016).

 

Sources, aluminium et architecture

Lundi 6 mai – Journée d’étude – Paris, Ehess

Lancée en janvier 2019 pour quatre ans, l’ANR ARCHIPAL, « Architecture, aluminium et patrimoine XXe-XXIe siècle », ambitionne d’écrire l’histoire de l’aluminium dans l’architecture, de saisir les processus de patrimonialisation et de dresser un inventaire de la présence de ce matériau et de son état de conservation dans le patrimoine bâti de la France. L’objectif de cette première journée d’étude pluridisciplinaire, à laquelle participeront des hommes de l’art, est de dresser un état des lieux des sources disponibles et de croiser les méthodologies des partenaires afin de réfléchir à l’orientation des recherches à mener et à poursuivre.

 

Pouvoirs de l’imagination Approches historiques (2)

Vendredi 10 mai – Demi-journée d’étude – Paris, EHESS

La notion d’imagination est aujourd’hui considérée comme un objet d’étude à part entière, après avoir longtemps été discréditée par la recherche scientifique. Néanmoins, dans la littérature moderne et contemporaine, l’imagination est généralement présentée de manière négative, comme une faculté mentale susceptible de provoquer l’erreur, l’illusion ou le péché. Nous voudrions aller à l’encontre de cette conception en étudiant une tradition intellectuelle et pratique alternative et méconnue : depuis les
XIIe-XIIIe siècles jusqu’au début du XIXe siècle, des penseurs et des praticiens appartenant à des diverses disciplines, s’exprimant depuis des positions institutionnelles variées, ont soutenu l’idée que l’imagination possède de grands pouvoirs.
Comme l’année précédente, le séminaire fonctionnera autour de ces textes à la manière d’un atelier, et s’attachera à mettre en œuvre un travail collectif de discussion, d’analyse et de confrontation des sources sur la longue durée.

Political Jews. Rhetoric and politicization among Jews in Enlightened and Revolutionary Europe (18th-19th centuries)

14 mai – Journée d’étude – Paris, EHESS

Cette journée d’études réunit un groupe de chercheurs européens, dont des historiens, des sociologues, des philosophes et des philologues, autour de la question du « politique » dans le processus d’émancipation des Juifs d’Europe entre XVIIIe et XIXe siècle. Elle invite à un regard rapproché sur les usages rhétoriques du fait juif et sur les effets de la politisation sur la vie des Juifs de France, Italie, Russie, Hollande et Allemagne.
Comment saisir la construction du « politique » dans le monde de ces acteurs ? Les constructions de l’individu et du collectif juifs, ainsi que leurs transformations aux siècles des Lumières et des Révolutions, seront au cœur des recherches présentées. Cette journée d’études entend ainsi contribuer, à travers une approche interdisciplinaire, à la définition d’un phénomène complexe et diversifié à l’échelle européenne, impliquant de multiples enjeux, internes et externes aux sociétés juives, tels que l’accès à l’espace public, le bouleversement des appartenances, la laïcisation et la création de nouveaux ethos juifs.

Steve Mason – Université de Groningen (Pays-Bas)

16 et 23 mai, 6 et 13 juin – Conférences – Paris, EHESS

Steve Mason, invité par Sylvie Anne Golberg (Études Juives), est professeur à l’Université de Groningen (Pays-Bas), au Department of Jewish, Christian, and Islamic Origins, est l’éditeur de la récente publication intégrale et critique de l’œuvre de Flavius Josèphe. « Lire Flavius Josèphe avec Marc Bloch : la Guerre des Juifs et Le métier d’historien », présentera un exercice de méthode historiographique appliquée.

Gabriel Jover Avellà (Université de Gérone)

10, 14, 15, 22 et 24 mai – Conférences – Paris, EHESS

Gabriel Jover Avellà, invité par Gérard Béaur et Natalia Muchnik, est professeur à l’Université de Gérone (Espagne). Membre du Groupe des Sociétés Rurales au sein du Centre d’Histoire Rurale de cette Université, il a été Directeur des Services de l’Environnement du Gouvernement de Catalogne. Spécialiste d’histoire agraire et d’histoire environnementale, il est l’auteur d’une thèse sur Societat rural i desenvolupament econòmic a Mallorca. Feudalisme, latifundi i pagesia, 1500-1800. Ses travaux sont consacrés aux relations de marché et de travail ainsi qu’aux processus de croissance agraire et d’innovation technique dans les agro-systèmes méditerranéens, principalement à Mayorque et en Catalogne (1650-1800) pour examiner dans quelle mesure la gestion des exploitations et les systèmes de cultures pouvaient affecter la demande de travail et le niveau de rémunération ainsi que l’offre de travail au sein des familles. Ils s’appuient sur un important corpus issu en grande partie des comptabilités agricoles des grandes exploitations majorquines. Gabriel Jover Avellà travaille également sur l’impact des changements climatiques sur les relations sociales et les systèmes de production depuis la seconde moitié du 17e siècle jusqu’au début du 19e siècle. Il a publié plusieurs ouvrages dont Les Possessions mallorquines. Passat i Present en collaboration avec Antònia Morey et Possessions, renda de la terra i treball assalariat. L’illa de Mallorca, 1400-1660 en collaboration avec Jerònia Pons Pons, ainsi que de nombreux articles en espagnol, en catalan, en anglais

Michael Huberman (Université de Montréal)

9, 10, 15 et 29 mai – Conférences – PSE, EHESS – Paris

Michael Huberman, invité à l’école par Jérôme Bourdieu (Grhéco) est professeur d’histoire économique à l’Université de Montréal et membre de plusieurs centres de recherche. Il est présentement cotitulaire de la Chaire de la fondation McConnell en Études Américaines.
Après un parcours académique international, depuis l’Université McGill jusqu’à celle d’Oxford, il réalise son doctorat sur le marché du travail anglais lors de la révolution industrielle, à l’Université de Toronto.
Depuis, il s’intéresse aux effets de la mondialisation sur les conditions de travail et le bien être des travailleurs. Il est l’auteur de l’ouvrage Odd Couple (Yale University Press, 2012) qui examine le lien entre l’état providence et la mondialisation dans une perspective historique et comparative.

Les Règles de la parenté, entre histoire et anthropologie. Autour des travaux de Gérard Delille

Elie Haddad

Depuis les logiques générales de l’échange vues au prisme des transmissions de terres jusqu’aux rapports micropolitiques dans la parenté révélés par les actions individuelles, depuis les fondements théologiques médiévaux du système de l’alliance jusqu’aux multiples pratiques d’apparentement possibles en dehors du mariage dans le monde colonial hispanique et aux transformations de la filiation révélées par l’évolution de la bâtardise en France, des transformations tardives du système onomastique des Marches en Italie centrale aux mariages dans le nom du père à Paris aux xvie et xviie siècles, le lecteur est invité à arpenter quelques terrains sur lesquels se déploient des questionnaires qui visent à mieux comprendre les changements des sociétés d’Europe et d’ailleurs, au croisement de l’anthropologie et de l’histoire.

Étudier les migrations internationales

Emmanuel Ma Mung, Marie-Antoinette Hily, Yann Scioldo-Zürcher (dir)

Les migrations internationales sont une clef de compréhension essentielle du fonctionnement du monde actuel. Elles constituent un enjeu fondamental dans chacune des sociétés qu’elles concernent, qu’il s’agisse des régions d’origine, des pays d’installation ou des zones de transit. Le « paradigme migratoire » offre un puissant outil d’analyse des transformations sociales et spatiales à l’oeuvre dans le monde. Aurait-on pu par exemple imaginer, il y a trente ou quarante ans, que la question migratoire marquerait à ce point les élections nord-américaines, britanniques, allemandes, hongroises, autrichiennes, néerlandaises, italiennes… et bien entendu françaises ?

Serena Ferente (King’s College London)

8, 10, 15 et 17 avril – Conférences – Paris, EHESS

Serena Ferente, invitée à l’Ecole par Etienne Anheim (AHLOMA), est senior lecturer à King’s College, Londres. Elle est spécialiste de l’histoire sociale, politique et intellectuelle de l’Italie de la fin du Moyen Âge, ainsi que des rapports entre histoire des femmes et du genre et histoire de l’Etat et des sociétés politiques. Elle a publié en 2005 La sfortuna di Jacopo Piccinino. Storia dei bracceschi in Italia (1423-1465), chez Olschki (Florence), et, en 2013, Gli ultimi guelfi. Linguaggi e identità politiche in Italia nella seconda metà del Quattrocento, chez Viella (Rome), ainsi que de nombreux articles en anglais et en italien. Ses nouvelles recherches concernent l’histoire et l’historiographie du concept de passion, en relation avec la métaphore du corps politique, ainsi qu’un projet d’histoire de l’Europe au XVe siècle.