Marilisa Mitsou et Maria Christina Chatziioannou (dir.), L’Atelier du Centre de recherches historiques, 21 (2019)
Qu’est-ce qui relie, en tant que sujets biographiques, la génération du Courtisan en Italie du XVIe siècle au Menuisier de Nevers, poète-ouvrier français, les mémoires d’hommes d’affaires grecs aux récits de vie d’un groupe d’institutrices chrétiennes et musulmanes en Turquie, à l’(auto)biographie d’un architecte, d’une philosophe et d’une militante communiste ?
À partir d’échantillons hétérogènes, puisés dans différentes époques et différents pays, ce dossier tente d’explorer les sources et les enjeux de l’écriture biographique, les hypothèses de travail du biographe, ses contraintes et ses libertés, dans le cadre de l’histoire intellectuelle, politique et sociale. Il ne s’agit pas ici de l’histoire de la biographie − depuis sa canonisation vers la fin du XVIIIe siècle à sa décanonisation au cours du XIXe siècle, puis à son renouveau dans les années 1980 − mais plutôt du genre (auto)biographique dans le présent : ses aspects narratifs, ses acteurs, ses fonctions.
Ce numéro de l’Atelier est dédié à notre collègue Yannis Tsiomis, qui nous a quittés le 18 octobre 2018.