27 février – Les Lundis du CRH – EHESS, Paris
Ce livre est le fruit d’un travail collectif qui est aussi une expérience d’écriture partagée, à plusieurs mains, au sein du Grhil. Partant de textes de natures très différentes, il s’interroge sur l’action d’écrire, mais aussi sur l’action des écrits, en déplaçant le regard de la lecture au geste même de l’écriture. Celui-ci ne se limite pas aux intentions de l’auteur, exprimées ou non. Il prend place dans un tissu d’autres actions qu’il modifie et qui l’infléchissent. L’analyse porte sur de nombreux cas, rassemblés autour de problèmes centraux pour la compréhension de l’écriture comme action : l’écriture dans l’événement (« Dans l’événement »), l’écriture comme seule ressource dans des situations de contrainte extrême (« Enfermement »), la propagande (« Écrits de Versailles »), la théorisation politique (« Retz »), l’engagement (« Au XIXe siècle, l’engagement? »), l’agency (« Obéissances »), la rhétorique (« Scènes »).
L’introduction, en forme de manifeste, comme les différents aspects abordés dans ce livre, permettent de réfléchir sur les apports d’une réflexion sur la singularité de l’action par écrit pour toute pensée sur l’action. Nicolas Schapira (Université Paris Ouest-Nanterre/La défense) et Judith Lyon-Caen (GRIHL), reviendront sur l’expérience et les apports d’une telle approche, laquelle sera également discutée par Jean-Christophe Abramovici (Université Paris-Sorbonne), Simona Cerutti (LaDéHiS) et Marion Carel (CRAL). La séance sera animée par Fanny Cosandey (RHISOP-LaDéHiS).