7 janvier – Les Lundis du CRH – Paris, EHESS
Ces dernières années, le rôle politique de l’histoire, son enseignement et, dans ce cadre, la relation entre histoire nationale et histoire globale ou mondiale, ont déferlé les débats en France, aux Etats-Unis (notamment avec Trump) comme en Russie, en Inde (avec le parti hindou nationaliste au pouvoir), en Italie, en Chine comme au Japon. Pourquoi ? Qu’y a-t-il de si particulier dans l’histoire globale à susciter des réactions extrêmes, dans un sens comme dans l’autre, aussi bien parmi les historiens que parmi les politiciens et dans l’opinion publique ? Cet ouvrage cherche à répondre à ces questions en les inscrivant dans la durée longue – à partir du XVe siècle – et dans des espaces connectées mondiaux. C’est bel et bien une épistémologie critique et historique de l’écriture de l’histoire dans sa globalité qui est au cœur du présent ouvrage. Les tensions entre philologie et sciences sociales, histoire comparée et histoire connectée, histoire eurocentrique (et sa définition même) et histoire subalterne seront discutées dans des contextes précis : l’expansion européenne, la formation des Etats nationaux et des empires, l’essor de la « modernité » puis les catastrophes du XXe siècle jusqu’à la décolonisation et globalisation actuelle.
Le débat sera animé par Thomas Le Roux, en présence de l’auteur entouré de Silvia Sebastiani, (CRH-GEHM), Françoise Daucé (EHESS-CERCEC) et Andrew Sartori (New York University).