Date limité de dépôt : 15 mars – Colloque – Caen
Dans l’imaginaire collectif, ville, urbanisation et croissance urbaine font partie d’un même tout. Or, le contexte de mondialisation soumet les villes à de nouvelles dynamiques socio-économiques, politiques et environnementales parfois antagonistes : métropolisation, désindustrialisation, changement climatique, etc., le tout dans un contexte de profonds changements démographiques.
Entre 1990 et 2000, un quart des villes de plus de 100 000 habitants des pays du nord et un dixième de celles des pays du sud étaient en décroissance. L’Europe est particulièrement impactée ; entre 1990 et 2010, presque 50% des villes ont connu des pertes de population plus ou moins durables et 20% ont vu leur population diminuer sur toute la période. Les villes peuvent perdre leur rôle de pôles attractifs de croissance. De plus, la crise économique de 2008 a encore accentué ces dynamiques régressives et les disparités existantes. Si ce processus est mondial, il possède également une dimension profondément ancrée dans la sphère locale. S’ensuit ainsi un réel défi pour le développement local des villes. Cette session, organisée par Beatriz Fernandez Agueda (Universidad politécnica de Madrid), Sarah Dubeaux (ENS Paris), Emmanuèle Cunningham-Sabot (ENS Paris) et Marie-Vic Ozouf-Marignier (EHESS), vise à examiner la prise en compte de ces profondes mutations urbaines par les politiques publiques. De plus, nous souhaitons faire du local à la fois l’observatoire et l’objet du questionnement sur la décroissance urbaine. Plusieurs axes de réflexion sont proposés sur : les réponses proposées par les politiques publiques et l’aménagement, les effets locaux de la décroissance urbaine et les impacts des réformes territoriales récentes en France sur les villes en décroissance.