19 mai – Rencontre – EHESS, Paris
La thèse du livre Dolf Oehler, d’abord publié chez Payot en 1996, est que les journées de juin 1848, marquées par le massacre des insurgés, ont été un événement refoulé, enseveli, non seulement dans l’historiographie, mais dans les textes littéraires: c’est donc dans ces textes que Dolf Oehler s’attache à les retrouver. La modernité littéraire est au cœur du livre, avec Baudelaire et Flaubert, mais Oehler aborde aussi des auteurs moins lus, Hippolyte Castille et Alphonse Toussenel, ou l’émigré russe Alexandre Herzen. Il s’appuie également sur des textes d’Heinrich Heine, et du jeune Karl Marx (absent de l’édition de 1996). Oehler montre comment l’intensité du débat littéraire sur le traumatisme de Juin n’a cessé de croître entre 1848 et 1871 à mesure que les événements s’éloignaient, alors même que le débat politique, lui, s’estompait au contraire avec le souvenir. La rencontre, organisée avec le soutien du CRH (CNRS-EHESS), des éditions La Fabrique et de la Société d’histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, réunira, en présence de l’auteur: Thomas Bouchet (Université de Bourgogne-Centre Georges Chevrier), Alexandre Frondizi (Sciences Po-CHSP), Maurizio Gribaudi (EHESS-CRH), Louis Hincker (Université de Valenciennes-CALHISTE), Judith Lyon-Caen (EHESS-CRH).