L’évolution des consommations d’opiacées en Iran et en Grèce

11 mai – Demi-journée d’étude – EHESS, Paris

Avec Maziyar Ghiabi (post-doctorant Oxford University) et Konstantinos Gkotsinas (docteur EHESS, membre rattaché au CRH), l’un iranien, docteur d’Oxford, l’autre grec, docteur de l’EHESS, tous les deux spécialistes en la matière, nous aborderons, dans cette séance du cycle Consommations et prohibitions des drogues : approche transversale, la question de la consommation d’opium, puis d’héroïne, sur un temps long. L’Iran, au cœur du Croissant d’or, et la Grèce, porte d’entrée en Europe des hommes et des marchandises d’Orient, sont des terrains d’observation privilégiés pour comprendre l’évolution des consommations d’opiacés et leurs ressorts culturels et sociaux.
De par ses échanges ancestraux avec le Proche Orient, la Grèce est le pays qui a probablement connu la plus précoce et la plus forte pénétration des drogues venant d’Orient, le cannabis et l’héroïne, dans les premières décennies du XXe siècle. Au point que dans l’entre deux guerres la diffusion de la consommation d’opiacés pousse les autorités publiques et sanitaires à une vaste campagne de répression des usagers et des revendeurs, les centres de désintoxication intégrant le dispositif prohibitionniste.