Croissance et formes d’emploi
Une comparaison eurasiatique de l’incertitude au travail
Ce projet (Inalco-Université Paris Diderot-EHESS-Sciences Po), porté par Paul-André Rosental et Bernard Thomann (ESOPP), analyse les relations entre haute croissance économique, mutations de l’emploi et incertitude au travail. Il prend pour terrains d’étude la France, le Japon et le Comecon durant les Trente Glorieuses, et l’ère qui s’est ouverte depuis les années 1980 en Chine.
Ces quatre situations ont en commun de bâtir un modèle productiviste laissant à l’État une place essentielle dans une régulation qui se veut simultanément économique et sociale. La recherche retracera la diversité des situations de précarité selon les industries et les formes d’emploi en se focalisant sur trois secteurs : les services à la personne, les mines, la production textile. Dans chacun sera effectuée une exploitation à la fois quantitative et qualitative des suivis de trajectoires de vie au travail et des budgets des ménages.
Afin de mieux situer la thèse de la « déstandardisation du travail » appliquée à la période contemporaine, on étudiera les formes de fragilité du travail qui s’imposaient, durant la période du « boom », de manière inégale selon le secteur d’activité, l’âge, le genre et la qualification.