Joseph Wulf, un historien juif polonais en RFA. Savoir du témoin, engagement de l’historien, écriture de l’histoire

16 février – Journée d’étude – Académie polonaise des sciences à Paris, Paris

Une journée d’étude internationale du projet franco-allemand (ANR/DFG) PREMEC (Premiers modes d’écriture de la Shoah). Survivant de la Shoah en Pologne, Joseph Wulf (1912-1974) est l’un de ces premiers historiens de la Catastrophe dont l’œuvre demeure trop méconnue. Après avoir été membre de la Commission historique juive de Cracovie (1944-47), il émigra à Paris puis s’installa en RFA en 1952, où il vécut jusqu’à son suicide en 1974. À travers la publication d’anthologies de documents, il tenta de confronter la société ouest-allemande aux crimes perpétrés sous le régime nazi. Son œuvre a bénéficié ces dernières années d’un regain d’attention en Allemagne, où elle est considérée aujourd’hui comme pionnière au sein de l’historiographie de la Shoah, à la fois par son « style documentaire » (N. Berg) et par sa dimension testimoniale (B. Breysach). Cette rencontre permettra approfondir la connaissance de l’itinéraire et de l’œuvre polymorphe de Wulf, en prenant en compte sa formation littéraire, son parcours de survie et d’exil, son multilinguisme, ainsi que les différentes formes de son engagement historiographique et politique