Ça ne coule pas (toujours) de source. L’intangible en histoire

Date limite de dépôt : 15 septembre 2021 – Appel à comm – Forum du CRH, Paris

L’intangible, dans son sens premier, désigne ce que l’on ne peut pas toucher, ce qui est impalpable et inaccessible. Le terme a un deuxième sens et s’applique aussi à ce que l’on ne peut pas modifier, l’immuable. Le rapport de l’historien au temps était au cœur des Forums du CRH de l’année 2018 (« Changement historique et découpages temporels ») et de l’année 2019 (« Tradition et histoire »). Pour le Forum de l’année 2020-2021, nous proposons de centrer le propos non pas sur le temps, mais sur les objets difficilement accessibles à l’historien : l’intangible, au sens de ce qui est hors de portée et qui le demeure par-delà l’enquête historique.
L’objectif de ces journées est de permettre une réflexion collective sur les limites de la saisie historique du passé et sur les manières de contourner ces limites. Quels objets résistent à l’analyse historique ? Comment faisons-nous, dans nos enquêtes et nos lectures des sources, pour tenter de cerner l’indiscernable, de saisir l’insaisissable, d’atteindre l’intangible ou de le faire apparaître ? Cette interrogation pourra être conduite dans trois directions.

« Appel réservé aux membres et associés du CRH »

http://crh.ehess.fr/index.php?6946

Dossier: La historia rural europea, evoluciones recientes

Mundo Agrario, Vol. 22, 49, 2021

L’objectif du dossier L’histoire rurale européenne, les évolutions récentes est de fournir un large aperçu de l’historiographie rurale européenne la plus récente. Il est tout spécialement adressé aux jeunes chercheurs du continent latino-américain, comme stimulant pour leurs travaux et analyses (voire leurs thèses en cours). L’idée originale était de présenter un inventaire historiographique, aussi complet que possible, des nouveaux objets et thèmes examinés par les historiens européens dans ce domaine de connaissance de notre discipline historique. À cette fin, les spécialistes les plus renommés dans chaque domaine d’étude ont été invités à apporter leur contribution, et le directeur de publication et le comité de rédaction de Mundo Agrario sont très reconnaissants qu’ils aient accepté volontiers d’adhérer à l’objectif fixé.

Indexation du Bréviaire de Belleville

Pendant l’année 2020-2021, le groupe de travail sur les images médiévales du groupe de recherche « Anthropologie historique du long Moyen Âge » (AHLOMA) a poursuivi son travail d’indexation. Le Bréviaire de Belleville, manuscrit exécuté dans l’atelier de Jean Pucelle en 1323-1326 et aujourd’hui conservé à la Bibliothèque nationale (ms. lat. 10 483), a été le fil d’Ariane des réunions successives et le support de multiples discussions.

Pour la première fois, l’indexation a été réalisée en ligne sur la plate-forme Didomena de l’EHESS. Les travaux du groupe sont disponibles à cette adresse et liés par leurs mots clefs au Thésaurus des images médiévales en ligne (TIMEL).

Vincent Debiais a rendu compte dans un billet de son carnet de recherche de ce travail : « Une année avec le Bréviaire de Belleville ». Jean-Claude Schmitt a écrit un article à paraître sur la notion de figura et la structure des images dans les Bréviaires de Belleville.

Décès d’Alain Viala

Professeur émérite à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 et à l’Université d’Oxford, Alain Viala est mort subitement le 30 juin dernier à l’âge de 73 ans. Nous n’oublions pas qu’il a été associé au CRH durant de longues années et surtout qu’il a été le fondateur du GRIHL avec Christian Jouhaud. A ce titre, il a participé à plusieurs Cahiers du CRH et a été présent à bon nombre de colloques ou journées d’études organisées au Centre. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, depuis le classique Naissance de l’écrivain, sociologie de la littérature à l’âge classique, Les Editions de Minuit, 1985. Il a récemment publié La Galanterie. Une mythologie française, Le Seuil, 2019. Sa disparition est une dure épreuve pour nos collègues du Grihl auxquel.les nous exprimons notre solidarité et nos condoléances.

Paris en ses jardins Nature et culture urbaine au XVIIIe siècle

Jan Synowiecki (Docteur, CRH-GEHM)

Royaux ou princiers, les jardins de Paris au XVIIIe siècle devaient offrir à la population urbaine des îlots salvateurs face aux exhalaisons et aux miasmes de la ville. Loin d’être figés dans un écrin de verdure et de représenter des enclaves champêtres au cœur de la ville, ces espaces étaient fermement insérés dans le tissu urbain. Ce livre propose ainsi une véritable microphysique de la nature parisienne, des dégâts causés par les taupes à l’élagage des arbres. L’histoire matérielle et vivante des jardins parisiens du XVIIIe siècle permet ainsi de restituer avec le plus de fidélité possible un monde composé de micropartages faisant la part belle aux conflits entre juridictions, aux régulations policières ainsi qu’aux tensions entre les différents usages sociaux de l’espace du jardin.

Arnaud Orain

Arnaud Orain est professeur de sciences économiques à l’Institut d’études européennes de l’Université Paris 8. Il était membre des écoles de science sociale et d’histoire de l’Institut d’études avancées de Princeton en 2020-2021 et Davis Fellow du département d’histoire de l’Université de Princeton en 2015-2016. Ses recherches portent sur l’histoire intellectuelle et culturelle de l’économie et l’histoire économique et financière du XVIe au XIXe siècle. Il a publié récemment La politique du merveilleux : une autre histoire du Système de Law (1695-1795) (Fayard, 2018), qui a reçu en 2019 le Best book award de la European Society for the History of Economic Thought. Ses recherches actuelles, entre histoire des sciences et histoire des idées, portent sur les savoirs économiques disparus entre le XVIe et le XIXe siècles (« science du commerce », « œconomie », sciences naturelles et science des richesses), ainsi que sur les pratiques coloniales et marchandes dans l’Atlantique et en Méditerranée. Il est accueilli en délégation au CRH depuis le 1er septembre.

Prix du livre d’histoire de l’Europe 2021

L’Obs

Vidéo live consacrée à la biodiversité avec Bruno David, président du Muséum national d’histoire naturelle, Jean-Baptiste Fressoz, historien de l’environnement et Agnès Sourisseau, agricultrice paysagiste. La rencontre sera animée par Eric Aeschimann, Morgane Bertrand, Arnaud Gonzague et Rémi Noyon, journalistes à « l’Obs ».

Lundi 5 juillet à 18h30

https://youtu.be/vsVKKIX94DM