Autour de Roger Chartier La main de l’auteur et l’esprit de l’imprimeur

7 décembre – Les Lundis du CRH – EHESS, Paris

Avec ce nouveau recueil d’articles, Roger Chartier étudie la complexité de la notion d’auteur dans l’Europe de la première modernité. La Main de l’auteur et l’Esprit de l’imprimeur revient ainsi sur la fabrique des livres, de leur rédaction à leur impression. Roger Chartier y montre que si les auteurs font largement appel à des citations et à des emprunts très libres, les imprimeurs quant à eux, maîtres de la mise en page et de la ponctuation, peuvent également intervenir en profondeur dans le sens d’un texte. Lire Cervantès ou Shakespeare, c’est par conséquent se confronter à une sédimentation d’intervenants multiples. Qu’il s’agisse de la notion de propriété intellectuelle, ou de celle de la matérialité du livre, Roger Chartier ouvre ainsi un dialogue passionnant avec des problèmes contemporains. Sous la présidence de Florent Brayard, Patrick Boucheron (Université Paris I-Panthéon-Sorbonne), Daniel Fabre (EHESS-LAHIC) et Christian Jouhaud (EHESS-CRH) animeront le prochain Lundi du CRH autour des questions soulevées par ce livre en présence de l’auteur.

Le voleur de Paradis Le bon larron dans l’art et la société (XIVe-XVIe siècle)

Christiane Klapisch-Zuber

Entre fin du Moyen Âge et Renaissance, le personnage du Bon larron fait son chemin dans la conscience et les dévotions des chrétiens d’Occident. Il accompagne les fidèles vers une « bonne mort » et trouve sa place dans les mises en scène des Lieux saints et les images de la Crucifixion. Médiateur entre l’Ancienne loi et la Nouvelle, entre le Paradis et l’Enfer, il évite le Purgatoire et suit un trajet parallèle aux débats du XIVe siècle sur le jugement individuel et l’accès à la vision de Dieu. Il devient enfin un modèle d’imitation du Christ quand les artistes italiens l’introduisent dans la Descente aux limbes. Et c’est ce rapport entre expérience, imaginaire de l’Au-delà et création artistique qui fait de lui, bien plus qu’un simple comparse du Golgotha, un catalyseur des nouvelles sensibilités issues des réformes religieuses.

 

Circulations entre chrétienté et islam : captivité et esclavage des serviteurs de la monarchie hispanique

Cécilia Tarruell

Thèse en co-tutelle dirigée par Bernard Vincent (EHESS) et Fernando Andrés Robres (Universidad Autónoma de Madrid), soutenue le 20 novembre, devant un jury composé de Rafael Benítez Sánchez-Blanc (Universitat de València), Miguel Ángel de Bunes Ibarra (Consejo Superior de Investigaciones Cientificas), Wolfgang Kaiser (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Alexandra Merle (Université de Caen)

Mention

Temps, science et empire Conceptions du temps au XVIe siècle dans les monarchies ibériques

Leonardo Ariel Carrió Cataldi

Thèse dirigée sous la co-direction de François Hartog et Antonella Romano (SUM-SNS/CAK), soutenue le 16 octobre, devant un jury composé de José Pardo-Tomás (IMF-CSIC), Jean-Marc Besse (EHGO-CNRS),  Rafael Mandressi (EHESS-CAK) et Dejanirah Couto (SUM-SNS/EPHE).

Mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité

Pierre Birbaum. Les Désarrois d’un fou de l’Etat Entretiens avec Jean Baumgarten et Yves Deloye

Pierre Birbaum, Jean Baumgarten et Yves Deloye (dir.)

La question du pouvoir taraude depuis toujours Pierre Birnbaum. De l’Etat protecteur, de l’espace public et du pouvoir qui en vient à user de la force extrême pour attenter à l’existence même des citoyens. Sociologue du politique, spécialiste de l’histoire de  l’Etat ou des élites, il a consacré nombre de ses travaux  à cette question : l’Etat fort à la française, davantage encore que la démocratie, est-il le meilleur protecteur face aux mobilisations nationalistes, aux idéologies radicales, aux mythes meurtriers, aux préjugés xénophobes venus de la société ? Représente-t-il, au contraire, la source des pires contraintes contemporaines, depuis l’assimilation extrême destructrice des cultures multiples jusqu’aux répressions les plus radicales ? Tels sont quelques-uns thèmes abordés dans ces Entretiens avec Jean Baumgarten et Yves Deloye.

 

Martin Federico Rios Saloma (Universita Nacional Auto

7 et 8 décembre – Conférences – EHESS, Paris

Martin Federico Rios Saloma est professeur à l’Universita Nacional Autonoma de Mexico. Il est spécialiste de la société, le pouvoir et la culture au Moyen Âge hispanique et européen. Lors d’une des ses conférences à l’EHESS, entre autres au sein du séminaire du Groupe d’études ibériques, il présentera son dernier ouvrage La reconquista en la historiografía española contemporánea.

Une expérience française des Balkans ? Ruptures d’intelligibilité et mobilisations militantes face aux « crises » roumaine et yougoslaves (1989-1999)

Anne Madelain

Thèse dirigée par Marie-Elizabeth Ducreux, soutenue le 21 novembre, devant un jury composé de Bernard Lory, (INALCO), Christophe Prochasson (EHESS), Antoine Marès (Université Paris I), Nadège Ragaru (CERI-Sciences-Po, Paris) et Dubravka Stojanovic (Université de Belgrade),