Histoire et conflits de mémoire en Espagne

Elodie Richard et Charlotte Worms (dir.)

En 1975, la mort du Général Franco ouvrait en Espagne un processus de transition démocratique négocié entre le gouvernement et l’opposition antifranquiste. Celui-ci mettait fin à une dictature instaurée au terme d’une guerre meurtrière, déclenchée en 1936 par un coup d’état militaire. Depuis la fin des années 1990, ce processus de démocratisation fait l’objet de nombreuses critiques, et des mouvements en faveur de la « récupération de la mémoire historique » s’élèvent contre l’oubli des victimes de la Guerre civile et de la dictature franquiste. Ce numéro spécial de Vingtième siècle est consacré aux renouvellements récents de l’historiographie espagnole contemporaine, de la Seconde République à la Transition démocratique (1931-1975) et montre le désenclavement de l’histoire espagnole, son intégration à une histoire européenne partagée et témoigne de l’impact des débats mémoriels sur l’écriture de l’histoire.

 

SuppliquesLois et cas dans la normativité de l’époque moderne

Simona Cerutti et Massimo Vallerani (dir.)

Les essais contenus dans ce numéro ont choisi de porter une attention particulière aux activités dont les suppliques témoignent, et notamment à l’ambition et à la capacité,  dont celles-ci font preuve, d’intervenir dans le cadre du gouvernement et des juridictions. Ils  montrent, notamment, que, dans une pluralité de situations, la supplique se présente comme une proposition de mise en ordre de lois qui sont  perçues comme obscures et imprécises ; ou alors en tant qu’instruments pour intervenir dans des procès judiciaires en demandant des changements dans la procédure ;  ou encore, la supplique se donne comme tâche de combler les lacunes de connaissances de contextes locaux de la part des autorités centrales. Les suppliques nous obligent à reconnaître l’existence d’une « normativité locale » – basée sur la force et la légitimité du « cas » –   qui  n’était pas nécessairement alternative par rapport à celle exprimée par les institutions centrales, mais devait coexister avec celle-ci.

L’identité à travers l’éthique Nouvelles perspectives sur la formation des identités collectives dans le monde gréco-romain

K. Berthelot, R. Naiweld, D. Stökl Ben Ezra (eds.)

Le rôle joué par les discours, les valeurs et les catégories éthiques dans la formation des identités collectives, dans le monde gréco-romain, et au-delà de ses frontières, notamment dans le monde sassanide.

Ce livre réunit dix articles rédigés par des spécialistes des religions et des écoles philosophiques de l’Antiquité, qui s’interrogent sur le rôle des discours, des valeurs et des catégories éthiques dans la formation des identités collectives au sein du monde gréco-romain.
Ce questionnement nous a paru nécessaire dans le contexte actuel de la recherche historique sur l’Antiquité tardive. En effet, dans l’histoire de la recherche, la problématique de l’identité a principalement été abordée via l’étude des facteurs doctrinaux, rituels, institutionnels ou politiques. Il nous a semblé que le facteur éthique n’avait pas encore bénéficié d’une attention suffisante.
Notre but a été d’examiner comment les différents groupes philosophiques et religieux (dans la mesure où l’on peut nettement les distinguer dans le contexte de l’Antiquité tardive) ont mobilisé des notions et des valeurs éthiques dans le processus, parfois inconscient, de la formation de leur identité.

 

La représentation de la violence politique et de la violence de guerre dans les revues italiennes “L’Uomo qualunque”, “Candido” et “Il Borghese”

Bianca Dematteis

Thèse dirigée en co-tutelle par Sabina Loriga (EHESS) et Lucia Ceci (Université  Rome Tor Vergata), soutenue le 25 juin, devant un jury composé de Marc-Olivier Baruch (EHESS), Maddalena Carli (Université de Teramo) et Carlo Felice Casula (Université Rome III).

Mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité

La mesure des changements institutionnels

Histoire et Mesure, vol.XXX, 1

Depuis que l’économie des institutions a pris son essor dans les années 1960-1970, cette approche particulière a rencontré un très large succès. Suivant cette démarche, les institutions – institutions publiques, entreprises…— ont été mises au cœur de l’analyse afin de regarder d’un œil nouveau les marchés et les institutions précapitalistes en Europe et ailleurs, sur la longue durée. Cependant, si toutes les institutions et les formes économiques trouvent leur justification, alors comment expliquer leurs transformations, voire disparitions, et la formation de nouvelles institutions sans tomber dans une justification ex-post ? Comment mesurer l’efficacité des institutions ? Comment prouver que le changement institutionnel a été le fait de cette efficacité plus élevée ? C’est à partir de ce questionnement que nous avons décidé de demander à des auteurs travaillant sur des périodes et des régions différentes du monde de préciser le rôle des institutions et des marchés dans leurs domaines respectifs : les corvées et le travail en France au XVIIIe siècle ; le crédit au Japon au XIXe et XXe siècle ; les services et les communications en URSS ; les institutions dans l’Afrique post-coloniale.

Contrats doctoraux

Sarah Claire
Projet de thèse est le suivant: Mix énergétique, crises et transitions en Europe centrale à la fin du moyen-age (la rivière Vltava et son bassin en Bohême, XIVe-XVIe siècles), sous la direction de Mathieu Arnoux. Elle a obtenu son diplôme de Master 2 en juin 2015 à l’EHESS

Robin Quillien
Projet de thèse est le suivant: Barcaruoli et gondoliers. Individus frontières sur la scène sociale vénitienne à l’époque moderne, sous la direction de Simona Cerutti. Il a obtenu son diplôme de Master 2 en  2013 à l’Université de Toulouse

Ekaterina Novokhatko
Projet de thèse est le suivant: L’image comme médiateur des relations entre clercs et laïcs dans les livres lithurgiques (Paris et nord de la France, XIIIe-XVe siècles), sous la direction de Marie-Anne Polo de Beaulieu. Elle a obtenu son diplôme de Master 2 en juin 2015 à l’EHESS.

Juliette Eyméoud
Projet de thèse est le suivant: Une parenté incomplète -célibat et noblesse dans la France d’Ancien Régime (XVIIe-XVIIIe siècles), sous la direction de Fanny Cosandey. Elle a obtenu son diplôme de Master 2 en juin 2015 à l’EHESS.

Guillaume Lancereau
Projet de thèse est le suivant: De raison et de mémoire. L’historiographie de la Révolution Française au tournant du siècle dans ses rapports avec les sciences sociales (sous la direction de Antoine Lilti). Il a obtenu son diplôme de Master 2 en  2013 à l’EHESS.

Neuer Alter Glaube. Die Entwicklung altgläubiger Zugehörigkeiten und Distinktionen im Alten Reich und Frankreich während der frühen Reformation – Nouvelle ancienne foi. Le développement des appartenances et des distinctions des “vieux croyants” dans le Saint-Empire et en France pendant la première période de la Réforme

Marc Mudrak

Thèse dirigée en co-tutelle sous la direction de Christophe Duhamelle (EHESS-CRH) et Thomas Maissen (Université de Heidelberg-Institut historique allemand de Paris), soutenue le le 2 juillet, devant un jury composé de

La procédure d’évaluation, couplant les habitudes des deux établissements, s’est achevée par une disputatio publique.
Mention respectivement summa cum laude et Très honorable avec félicitations unanimes.

Départs

Huit de nos collègues ont quitté le laboratoire depuis le mois de juin.
Il s’agit de :
Vanessa Alves, qui est partie en juin vers d’autres horizons professionnels
Et de sept autres collègues qui ont changé d’affectation :
Alexis Richard, qui quitte le CRH pour rejoindre l’IEP de Grenoble
Alain Chatriot, élu professeur à Sciences Po depuis le 1er septembre
Marie Chessel, affectée à une UMR de Sciences Po à compter du 1er septembre également
Daniel Milo, qui a rejoint le Centre Edgar Morin depuis le 1er septembre
Reinaldo Lima, qui a quitté le service gestion du CRH et a rejoint l’Université de Paris VII
Pascale Alzial, qui a quitté le secrétariat du GEI et a rejoint la mention TES (EHESS)

 

 

Arrivées

Le Crh est heureux d’accueillir comme nouveaux membres nos collègues
Frédéric Aubrespy, qui assure le support informatique du CRH depuis le 2 marsFanny Kabongo, qui a rejoint le pôle secrétariat et communication depuis le 22 juinAlexia Chatirichvili, qui assure les fonctions de secrétaire de rédaction des revues Histoire et Mesure et Genèses.

Notre laboratoire se félicité également du détachement en délégation de 4 nouveaux chercheurs qui viennent se joindre à nous et confirment par là même l’attractivité de notre laboratoire. Il s’agit de :Alessandro Guetta, professeur d’Histoire intellectuelle et littérature juives à l’époque moderne à l’Inalco, affecté à Etudes juives à partir du 1er septembre.
Vincent Meyzie, maître de conférences en Histoire moderne à l’Université de Paris Ouest- Nanterre- La Défense, affecté au LaDéHis à compter du 1er septembre.
Corinne Marache, Maître de conférences en Histoire contemporaine à l’Université Bordeaux-Montaigne, affectée à ERHIMOR à compter du 1er septembre
Pierre Savy, maître de conférences en histoire du Moyen Âge à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, affectée à Etudes juives à compter du 1er septembre.

Le conseil de laboratoire du 21 septembre 2015 a enfin voté le rattachement au CRH en tant que membre statutaire, de notre collègue Frédéric Brahami, directeur d’Etudes à l’Ehess. Il est affecté au GHEM.

Lors de cette même séance ont également été votées l’association au CRH de
Renaud Morieux, University Lecturer en Histoire britannique à l’University de Cambridge, et de Julien Perret, chargé de recherche à l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière (IGN, laboratoire COGIT).

Nous leurs souhaitons à tous la bienvenue.