Alessandro Stanziani

Le nouveau livre d’Alessandro Stanziani examine les notions de retard économique et de despotisme asiatique qui, de concert avec le concept d’orientalisme, ont eu un rôle prépondérant sur la manière dont, depuis trois siècles, nous comprenons ces processus complexes que sont la modernisation, la croissance économique et la démocratisation. En centrant son analyse sur l’expérience historique de la Russie et de l’Eurasie dans une perspective volontairement globale, il en vient à réinterroger et réévaluer ces notions traditionnelles. Le lecteur trouvera, chemin faisant, des éclairages théoriques inédits sur des phénomènes aussi différents que les formations étatiques, la traite des esclaves en Russie et en Asie centrale, le commerce, la militarisation, ou encore la croissance économique en Europe et en Asie.

Adeline Rucquoi

Ce nouveau livre d’Adeline Rucquoi est le premier consacré spécifiquement au pèlerin en route vers Compostelle au Moyen Âge. A partir de sources multiples et d’une vaste bibliographie, l’auteur insiste sur l’importance qu’eut ce pèlerinage dans l’Europe médiévale, une omniprésence dont témoigne aussi bien l’art et la littérature que l’histoire et l’archéologie. Pour détourner leurs ouailles de leur désir de pèlerinage, les prédicateurs parisiens n’avaient-ils pas l’habitude de dire que « le Diable est allé mille fois à Compostelle » ?

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Václav Žůrek

Thèse dirigée, en co-tutelle, par Pierre Monnet (EHESS) et Martin Nejedly (Université Charles de Prague), soutenue le 6 décembre, devant un jury composé de Marie Bláhová (Université Charles de Prague), Jean-Marie Moeglin (Université Paris 4) et Jean-Claude Schmitt (EHESS)

Mention très honorable avec félicitations du jury

Salvatore Adorno, Giovanni Cristina et Arianna Rotondo (dir.) 

Cette nouvelle publication reprend sous format électronique plus de 200 articles exposés lors du VIe Congrès de l’Association Italienne d’Histoire Urbaine, à Catane, en septembre 2013. La thématique générale en était le double paradigme de la présence et de l’absence, de la visibilité et de l’invisibilité. Différente suivant les personnes qui la regardent, la ville s’offre et se cache dans un mouvement toujours recommencé.

7 janvier – Séminaire exceptionnel – EHESS, Paris

Walter Rauff est une figure emblématique de la criminalité nazie. Au sein du RSHA, il avait la responsabilité de la construction des camions à gaz qui firent environ 400 000 victimes juives. Il dirigea également un Einsatzgruppe destiné à exterminer les juifs de la Méditerranée. Sa cavale après la guerre est de même exemplaire des complicités dont les criminels nazis ont pu bénéficier. Martin Cueppers (Université de Stuttgart) nous présentera le parcours de Rauff dans une nouvelle séance du séminaire « Histoire et historiographie de la Shoah ».

5 janvier – Lundi du CRH – Paris, EHESS

Un siècle d’historiennes, sous la direction d’André Burguière et Bernard Vincent, se donne pour objectif de mettre en lumière l’apport décisif des femmes à l’écriture de l’histoire au cours du XXe siècle. Il fera l’objet d’un débat sous la direction de Jean-Paul Zuniga et en présence des auteurs, qui rassemblera Christiane Klapisch-Zuber (CRH), Alban Bensa et Marc Bessin (IRIS, EHESS). Ce sera en particulier l’occasion de s’interroger sur l’ouverture des autres sciences sociales à la féminisation de leur discipline.

Jean Passini et Ricardo Izquierdo Benito (coord.)

La communauté juive de Tolède, attestée dès le IV^e siècle, se voit assignée au VIIIe siècle par les musulmans un périmètre situé à l’extrême ouest de la ville, qui sera emmuraillée en 820. Cet espace, conservé pendant les quatre siècles de cohabitation plus ou moins florissante avec les chrétiens, sera abandonné par les juifs en 1492, puis profondément transformé au XIX^e siècle. Il demeure mal connu. Cet ouvrage réunit des travaux d’historiens, d’archéologues et d’architectes portant sur ce quartier spécifique. Il éclaire le cadre historique, l’espace de la juiverie médiévale tolédane, établit la similitude avec d’autres juiveries hispaniques et souligne l’urgence de fouilles archéologiques dans ce site remarquable.

Franziska Heimburger

Thèse co-dirigée par Christophe Prochasson (EHESS) et John Horne (Trinity College Dublin) devant un jury composé de Stéphane Audouin-Rouzeau (EHESS), Hillary Footitt (Reading University), Jean-François Chanet (SciencesPo Paris), et Odile Roynette (Université de Franche-Comté)

Mention très honorable avec félicitations du jury

9-10 janvier – Journées d’étude – Centre Malher, Paris

L’ambition de ces journées, réunissant anthropologues, sociologues, historiens, économistes et juristes, est de repérer et de mettre en discussion les délimitations du travail libre/contraint/forcé dans des contextes historiques, politiques, économiques et juridiques précis, du XV^e siècle à nos jours. Ces notions de travail appellent, à raison de leur indétermination relative, une réflexion sur la porosité de leurs définitions. Ainsi, par exemple, la liberté peut être « contrainte » jusqu’à un certain point sans qu’il y ait travail forcé.

Élue en juin dernier directrice d’études à l’EHESS, moderniste, spécialiste de l’histoire des femmes et du genre, Sylvie Steinberg rejoint le CRH . Elle a en particulier publié La confusion des sexes. Le travestissement de la Renaissance à la Révolution (2001). Maîtresse de conférences à l’université de Rouen entre 2000 et 2014, elle a ensuite exploré différents thèmes relevant de l’histoire de la sexualité et du corps tout en s’intéressant à l’historiographie des femmes et du genre. Ses travaux s’ancrent en grande partie dans une tradition d’anthropologie historique de la sexualité et de la famille en y intégrant les questionnements contemporaines sur le genre.

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