5 novembre – Séance exceptionnelle du séminaire ESOPP – EHESS, Paris

Dans cette séance organisée par M.-E. Chessel (ESOPP), Larissa Zakharova et  Maxime Huré s’interrogeront sur le degré d’autonomie des consommateurs et usagers face à différentes prescriptions, issues du marché ou de l’univers politique. Cette question renouvelle l’histoire de la consommation, trop souvent centrée sur l’histoire des constructeurs des marché et non sur les consommateurs et usagers eux-mêmes. Les deux interventions s’interrogeront sur les modes d’appropriation, de réappropriation ou de détournement des objets par les usagers des radios et téléphones d’une part,du vélo en libre service d’autre part.

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Antonio Niño est Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Complutense de Madrid. Accueilli pour une durée de six mois par le Groupe d’Études Ibériques, il s’attachera à développer son projet de recherches sur les États et le contrôle de l’opinion publique au début de l’ère des masses (1919-1939). Ce projet vise à étudier le débat qui a émergé entre les deux guerres sur la légitimité et l’opportunité des politiques étatiques de contrôle et de manipulation de l’opinion publique. Comment les pays dotés de régimes démocratiques et plus particulièrement la France ont-il réagi face au phénomène de la propagande des pays totalitaires sans compromettre les principes du libéralisme ?

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Alexandre-Bidon, Perrine Mane et Mickael Wilmart (dir.) – Atelier du CRH

Le dossier qui compose ce nouveau numéro de L’Atelier du Centre de recherches historiques est le fruit d’un travail collectif mené pendant quatre ans à l’EHESS au sein du séminaire « Recherches croisées sur la civilisation matérielle médiévale. Vignes, raisins et vins dans l’Occident médiéval ». Dirigé par Danièle Alexandre Bidon, Perrine Mane et Mickael Wilmart, le numéro articule deux approches permettant de suivre le produit depuis la vigne jusqu’à la table du consommateur : d’une part, le réexamen de l’économie viticole médiévale pour comprendre ce qui fait un vin, la formation des appellations, l’apparition d’une spécialisation professionnelle et la mise en place d’une fiscalité spécifique ; d’autre part, l’analyse des pratiques de sociabilité autour du vin, des préceptes moraux aux pratiques culinaires, de l’usage matériel aux conceptions intellectuelles de la consommation.

Maîtresse de conférences à l’Université Paris 7 Diderot, Clarisse Berthezène rejoint le CRH par le biais de la délégation. Elle s’intéresse à l’histoire politique et intellectuelle des mouvements conservateurs au Royaume-Uni, ainsi qu’à l’histoire des femmes et du pouvoir. Elle s’intégrera au GEHM tout en participant à l’activité de la Transversale Genre. Son projet actuel de recherche s’intitule “Les femmes à droite. Genre et politique chez les conservateurs britanniques de 1880 à nos jours”.

Hervé Le Bras

À l’heure où paraît cet ouvrage, le débat sur la réforme territoriale et le redécoupage des Régions agite la France. Parmi les arguments les plus entendus pour découper, regrouper ou fusionner des territoires, il y a l’idée que certains périmètres actuels sont artificiels. L’ouvrage d’Hervé Le Bras a le mérite de démontrer la réalité du fait régional et son ancrage, souvent ancien, dans les réalités socio-démographiques. D’une certaine façon, c’est assez rassurant : cela veut dire que les frontières des régions n’ont pas été choisies au hasard. Elles ont donc un sens. Cet ouvrage le démontre avec force pour ce qui concerne les Pays de la Loire. Il doit contribuer à alimenter un débat objectif et apaisé. Et il permettra aux habitants de cette région de mieux se connaître.

3 novembre – Séminaire – EHESS (Paris)

Le premier Lundi du CRH de la nouvelle année sera consacré au nouveau livre de Nancy Green, Les Américains de Paris. Hommes d’affaires, comtesses et jeunes oisifs, 1880-1941. Il sera l’occasion d’un débat dirigé par Fabrice Boudjaaba qui rassemblera autour de l’auteur Annick Foucrier (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Romain Huret (CENA-EHESS) et Yves Cohen (CRH).

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21 et 22 novembre – Journées d’étude – Maison Suger (Paris)

Espace privilégié d’échanges et de circulation, la Méditerranée médiévale est le théâtre de rencontres entre chrétiens d’Orient et d’Occident. Celles-ci constituent un vecteur prioritaire de transmission des savoirs et des connaissances et contribuent à façonner de nouvelles représentations tant sur le plan ecclésiologique que sur le plan territorial ou historique. Les conditions de production de textes historiques, leur circulation, leurs usages et l’autorité qui leur est conférée, permettent alors d’examiner comment Latins et Orientaux tiennent compte de l’altérité interne ou externe à la chrétienté : comment intégrer l’Autre à l’histoire de la chrétienté dans son ensemble ? Comment, entre Occident et Orient, l’histoire s’écrit-elle ?

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Antoine Lilti et Céline Spector

Si l’Europe a une longue histoire, c’est au XVIIIe siècle qu’elle fut pensée comme objet et acteur de l’histoire. Le détour par les Lumières s’impose donc si on veut comprendre les potentialités de l’idée d’Europe au-delà des dichotomies simplistes ou des condamnations rétrospectives. L’Europe fut alors conçue comme une fédération, mais aussi comme un « marché » en pleine expansion, au moment où l’économie politique commençait à prétendre au titre de science et où la traite en plein développement trouvait ses premiers critiques. Tendue entre la réalité naissante du marché mondial, associé à l’expansion coloniale et soumis aux rivalités impériales, et l’utopie de l’association d’Etats désireux de garantir une coexistence pacifique, l’Europe fut aussi théorisée de manière plus profonde, plus féconde et plus dangereuse à la fois : pour la première fois sans doute, mais pour très longtemps, elle fut conçue comme une « civilisation ».

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Né en 1929, Louis Bergeron à été élu directeur d’études à l’EHESS en 1970. Il dirigea le CRH de 1986 à 1992 et créa alors les Cahiers du CRH. Spécialiste du monde des affaires sous le Consulat et l’Empire, il est aussi à l’origine de la vaste entreprise de  prosopographie sur les notables (Les masses de granit, 1980) qui devient l’une des grandes orientations de l’historiographie française au cours des années 1980-1990. Ses recherches le conduisent ensuite à parcourir le monde de la banque et de l’industrie au XIX^e siècle puis à s’intéresser au patrimoine industriel si bien qu’il fait partie des initiateurs du mouvement international d’archéologie industrielle dont il devient l’un des leaders mondiaux dans les années 1990-2000. Il présida aussi l’Ecomusée du Creusot.

Juan Carlos Yáñez Andrade

Thèse dirigée par Yves Cohen, soutenue le 18 octobre 2014, devant un jury composé d’Olivier Compagnon (Université Paris 3), Sandrine Kott (Université de Genève), Annick Lempérière (Université Paris 1), Ludovic Tournès (Université de Genève)

Mention très honorable