18 mai – Journée d’étude – Colegio de España, Paris
Co-organisée entre autres par l’Atelier international sur les usages publics du passé, le GEHM et le GEI, cette journée d’étude sera consacrée à l’action des mouvements mémoriels en faveur de la réhabilitation des victimes de la dictature, et notamment aux exhumations des corps de victimes républicaines d’exécutions sommaires des fosses où ils gisent depuis la guerre. Des anthropologues, des historiens, des sociologues et des politistes, spécialistes de l’Espagne et de l’Argentine, replaceront cette pratique dans le contexte des conflits mémoriels, dans l’histoire de la répression et de la propagande franquiste ainsi que dans celle de la circulation internationale des modèles de sortie de dictature et de justice transitionnelle. Depuis la fin des années 1990, des mouvements en faveur de la « récupération de la mémoire historique » s’élèvent, en Espagne, contre l’oubli des victimes de la Guerre civile et de la dictature franquiste, manifeste dans les politiques mémorielles de la démocratie. Cet oubli résulterait des modalités de la Transition démocratique (1975-1982) qui intervint dans le cadre institutionnel de la Dictature, sans condamnation formelle du régime franquiste ni poursuite judiciaire de ses crimes.