En-tête

Mars 2020

Motion de l'Assemblée générale du CRH, 27 janvier 2020

Le CRH s’oppose aux orientations envisagées par le gouvernement dans le cadre de la préparation de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche, et propose un plan massif de soutien à une recherche publique, critique, libre et coopérative.

Les membres du Centre de Recherches Historiques (UMR 8558, EHESS-CNRS), réunis en Assemblée générale le 27 janvier 2020, déclarent leur vive préoccupation à la lecture des rapports préparatoires à la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) envisagée par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Ils s’associent aux laboratoires, institutions et autres organismes de l’ESR, déjà très nombreux, qui ont manifesté leur opposition aux orientations envisagées par le gouvernement.
Consulté au printemps 2019, le CRH avait déjà exprimé ses inquiétudes face aux thèmes choisis pour la concertation préparatoire à la LPPR, thèmes qui montraient la volonté du gouvernement d’inféoder la recherche à un monde où le financement serait dévolu aux partenariats privés, à la recherche du profit, à la volonté de compétitivité, à la précarisation des métiers de la recherche et d’appui à la recherche, en comprimant les budgets dévolus aux ressources pérennes et aux personnels. Les rapports préparatoires et les récentes déclarations de notre ministre confirment malheureusement les craintes exprimées par les membres du Conseil de Laboratoire du CRH le 8 avril 2019. Les rapports préparatoires dressent un état des lieux que nous partageons : seules une forte augmentation du nombre de chercheurs et administratifs titulaires, la sécurisation des carrières sur la longue durée, l’évaluation qualitative et non quantitative des travaux et des institutions peuvent garantir le rayonnement de la recherche et son inscription durable dans les enjeux contemporains.
Or les préconisations que contiennent les rapports vont à l'encontre de ces objectifs. Nous pensons qu’elles ne feraient qu’amplifier la crise actuelle en privilégiant une politique des sciences autoritaire, bureaucratique et éloignée de la recherche fondamentale, fondée sur la sélection par appels à projets, sur la mise en concurrence systématique des laboratoires et sur la réduction drastique des recrutements pérennes réservés à une minorité chargée de piloter le travail précaire.  Dans une filiation évidente avec la loi LRU (dite Pécresse) de 2007, la réforme des retraites et les décrets d’application de transformation de la fonction publique, les orientations de la LPPR démantèlent et disloquent le service public et l’orientent vers une vision managériale de la recherche. Nous, chercheurs, enseignants-chercheurs, personnels techniques et administratifs, représentants des doctorants du Centre de Recherches Historiques, dénonçons la poursuite de cette politique de précarisation généralisée et de mise en concurrence. Nous défendons l’organisation d’une recherche publique, durable, attachée aux valeurs de liberté académique, d’émancipation et d’égalité. En conséquence, nous réclamons un moratoire dans la préparation de la LPPR et demandons au gouvernement d’y associer les laboratoires de recherche afin de prendre acte des constats partagés par la communauté de l’ESR.


Nous proposons :

- un plan massif de soutien à la recherche publique passant par la reconnaissance et la consolidation de tous les statuts de la recherche publique et de l’enseignement supérieur ;
- un plan durable de recrutement de titulaires, chercheurs comme personnels d'appui, en premier lieu pour compenser la baisse importante des effectifs constatée depuis plusieurs années ;
- le rétablissement de budgets ambitieux et pérennes pour les unités et équipes de recherche ;
- l’augmentation du nombre des contrats doctoraux et leur revalorisation ;
- une évaluation par les pairs privilégiant la qualité des productions et des parcours plutôt que leur quantité ;
- le transfert des budgets du crédit impôt recherche à la recherche publique.

Refusant de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une bureaucratie destinée à favoriser des logiques concurrentielles et des intérêts privés, ayant à cœur de soutenir une recherche fondamentale au service de la société, nous appelons chacune et chacun à s’informer, participer aux séminaires et Assemblées générales de mobilisation, prendre part aux manifestations et aux autres actions.


Motion votée lors de l’Assemblée générale par 60 membres du Centre de Recherches Historiques : 59 voix pour, 1 abstention, 0 voix contre.

Manifestations scientifiques

Autour de l'ouvrage de Nancy L. Green

The Limits of transnationalism

2 mars - Les Lundis du CRH - Paris, EHESS

L’engouement pour le transnational ne tarit pas, avec de bonnes raisons, mais The Limits of Transnationalism propose de nuancer notre enthousiasme en rappelant les empêchements, les difficultés, et les rapports de force qui font aussi partie d’une histoire d’échanges et de circulations. Le transnationalisme peut impliquer la traversée des frontières physiques ou des frontières intellectuelles.  Pour les historiens, il est à la fois une perspective de recherche ainsi qu’une recherche de transnationalismes passés, qu’il s’agisse du mouvement des idées, des matières primaires, ou des gens. Ce livre cherche à questionner ce « moment transnational » – qui accompagne le langage sur la globalisation depuis la fin du XXe siècle – en particulier en ce qui concerne les migrations, de manière historique et historiographique.  Malgré la « nouveauté » du phénomène initialement postulé par les anthropologues, la longue histoire du transnationalisme des migrants ne fait pas de doute.  Or, mettre l’accent sur une certaine héroïsation de l’agent transnational, capable de saisir l’occasion et mobiliser les réseaux a fait oublier les entraves.  Si l’accent mis sur le transnational a permis de sortir d’une historiographie ancrée dans le sturm und drang des expériences migratoires, il a peut-être induit une vision par trop optimiste de la capacité d’action individuelle. En présence de l'auteur, la séance sera animée par Thomas Le Roux, avec les discussions de Jocelyne Dakhlia (CRH), Cecilia d'Ercole (ANHIMA) et Laurent Jeanpierre (Université de Paris 8).

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Histoire économique
Acteurs, pratiques et marchés

6 mars - Journée d'étude - Paris, EHESS

Après avoir consacré les deux dernières journées d’études aux nouvelles sources de l’histoire économique, cette troisième journée d’étude du GRHECO, organisée par Florence Hachez-Leroy (GRHECO) et Laure Quennouëlle-Corre (GRHECO), s’articule autour d’une approche pluridisciplinaire à la rencontre des historien.ne.s de l’économie, afin de réfléchir aux possibles croisements entre différents champs mettant en œuvre la science, au regard de la thématique « acteurs, pratiques et marchés ».

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La techno : entre libération, répression et institutionnalisation

12 mars - Demi-journée d'étude - Paris, EHESS

Laissons place au bricolage sonore, à la danse libre et à la transe collective ! Il y a près de 30 ans que la techno est arrivée en France pour bouleverser les pratiques festives des jeunes générations des campagnes et des villes. Et pourtant, certaines de ces pratiques continuent d'être incomprises, stigmatisées et réprimées. En effet, des clubs aux raves et aux free parties, le mouvement techno s’est progressivement décliné en une multiplicité de formes qui se distinguent, non seulement par leur façon de faire la fête, mais aussi par leur rapport à la légalité et aux dogmes moraux dominants de la société. Une question se pose : en quoi consistent ces pratiques festives et pourquoi les autorités publiques prennent-elles des dispositions à leur sujet ? Nous tenterons d’y répondre en accordant une attention particulière aux free parties – projets de fête libre, gratuite et clandestine – sans délaisser pour autant une vision globale du mouvement techno. Ainsi, cette séance sera l’occasion de rendre compte du lien qu’entretiennent la fête, les drogues et les mouvements contestataires tout en interrogeant la dimension politique du recours à l’art, au rêve et à l’imagination.

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Droit et environnement

Historicité des régimes de gouvernement de la nature

13 mars  - Demi-journée d'étude  - Paris, EHESS

Lors de cette séance commune du GRHEN, du PRI "Terrain du droit" et de l'atelier "Droit et politique" du Labex TEPSIS, organisée par Alice Ingold (GHREN) et Romain Grancher (CNRS-TEMOS), les questions ouvertes par la perspective de l’Anthropocène laissent peu de place à celle du droit. Les critiques du gouvernement de la nature incriminent une modernité occidentale qui serait responsable d’une mise en savoirs de l’environnement favorable à ses appropriations, tandis que les réponses du droit de l’environnement resteraient contraintes par une gangue souverainiste, dans un système de normes pensées et conçues par les États nationaux et peu adaptées aux réels défis des régulations environnementales et de leurs échelles. Le sort des choses de la nature, de leurs usages et des institutions qui les soutiennent, pose donc de manière aiguë la question des formes de régulation dans la période postrévolutionnaire et la place des régulations juridiques parmi elles. Tout en se gardant de tomber dans une idéalisation des régulations juridiques des environnements face à une logique administrative en soutien de l’industrialisation, d’une juridicité coutumière ou d’une police de la nature attentive à l’environnement des habitants, nous interrogerons collectivement les catégories au travers desquelles les sociétés ont pensé les savoirs et les régulations de leurs environnements (police, juridictions, droit civil, etc.).

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Pouvoirs de l’imagination

Approches historiques

13 mars - Journée d'étude - Paris, EHESS

 La notion d’imagination est aujourd’hui considérée comme un objet d’étude à part entière, après avoir longtemps été discréditée par la recherche scientifique. Néanmoins, dans la littérature moderne et contemporaine, l’imagination est généralement présentée de manière négative, comme une faculté mentale susceptible de provoquer l’erreur, l’illusion ou le péché. Nous voudrions aller à l’encontre de cette conception en étudiant une tradition intellectuelle et une pratique alternative et méconnue : depuis les XIIe-XIIIe siècles jusqu’au début du XIXe siècle, des penseurs et des praticiens appartenant à des diverses disciplines, s’exprimant depuis des positions institutionnelles variées, ont soutenu l’idée que l’imagination possède de grands pouvoirs. Cette journée d'étude, organisée par Elizabeth Claire (CNRS-CRH), Béatrice Delaurenti (EHESS-CRH), Roberto Poma (Université Paris Est-Créteil) et Koen Vermeir (CNRS-SPHERE),  fonctionnera autour de textes à la manière d’un atelier, et s’attachera à mettre en œuvre un travail collectif de discussion, d’analyse et de confrontation des sources sur la longue durée.

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Enquêter sur les siens

Autour du livre de Mark Mazower, What You Did Not Tell. A Russian Past and the Journey Home

16 mars - Les Rencontres du GEHM - Paris, EHESS

On connaît bien l’œuvre de Mark Mazower. Spécialiste de l’histoire de la Grèce au XXe siècle, il a écrit sur le sujet plusieurs livres marquants, embrassant en particulier la période de la guerre, de l’occupation et de l’après-guerre : en témoigne par exemple Inside Hitler's Greece: The Experience of Occupation, 1941-1944 (1993). Parfois, son enquête s’est élargie au continent tout entier, avec deux ouvrages marquants : The Dark Continent: Europe's Twentieth Century (2000) et Hitler's Empire: How the Nazis Ruled Europe (2008). Son nouveau livre est très différent. What You Did Not Tell: A Russian Past and the Journey Home, publié en 2017, s’éloigne de la Grèce et rompt avec une approche globale. L’historien, cette fois, s’est engagé dans une enquête familiale pour prendre la mesure de la complexité du XXe siècle. Il n’est pas indifférent que la famille en question soit la sienne. Il s’inscrit ainsi dans une tendance récente de l’historiographie où enquêter sur l’histoire de sa propre famille fait espérer à l’historien de pousser l’enquête plus loin qu’avec un sujet plus traditionnel. Plus loin dans quelle direction ? Et pour quels gains d’intellection ? Telles seront quelques-unes des questions qui seront abordées lors de la table ronde, organisée conjointement par le GEHM et HHS. La table ronde réunira, en présence de l’auteur, Florent Brayard, Marie-Elisabeth Mitsou, Judith Lyon-Caen, Juliette Cadiot, Stéphane Audouin-Rouzeau et Jacques Revel.

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Afficher le droit au Moyen Âge

Les chartes lapidaires en discussion (4)

16 mars - Demi-journée d'étude - Paris, EHESS

Dans le cadre des actions de SCRIPTA PSL “Histoire et pratiques de l’écrit”, le programme Afficher le droit au Moyen Âge. Regards croisés sur les chartes lapidaires, organisé par Vincent Debiais (AHLOMA), entend poser les bases d’une réflexion sur les liens entre les pratiques d’écriture exposée et l’exercice du droit dans la culture écrite du Moyen Âge occidental. Il est conçu comme un cycle de séminaires débouchant sur la publication d’une synthèse bibliographique et thématique, et sur la mise à disposition du corpus rassemblé au cours de la recherche. Lors de cette quatrième et dernière séance du programme, il s’agira d’analyser les éléments visuels - les signes - prenant en charge la validité, l’authenticité ou l’autorité des textes et des objets, au premier rang desquels se trouvent l’ensemble des dispositifs héraldiques. L’épigraphie a eu jusqu’à présent tendance à ignorer les armes et les devises entrant en interaction avec l’écriture exposée, considérant l’héraldique et l’inscription comme deux systèmes de signes indépendants, y compris quand ils prennent place sur un même objet ou monument. Les chartes lapidaires, et plus généralement les inscriptions rapportant des décisions ou des gestes de nature diplomatique, sont pourtant souvent au contact des pratiques héraldiques, par fonction ou par contexte. Dans quelle mesure ce que l’on sait des relations entre l’exposition des armoiries et le droit permet d’éclairer le statut des inscriptions de type diplomatique ? C’est l’interrogation que nous étendrons aux images probatoires ou d’autorité présentes dans les manuscrits et aux figurations monumentales des actes pour penser la valeur juridique des systèmes visuels médiévaux indépendamment de leur support mais en fonction de leur contexte d’usage. Cette dernière séance du séminaire "Afficher le droit au Moyen Âge" sera enfin l’occasion d’un bilan collectif des réflexions entamées en septembre dernier.

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Genre, féminismes et post-colonialisme au Maghreb et au Moyen-Orient

16 au 20 mars - Ecole thématique - Tunis, Hôtel Majestic

Les études postcoloniales constituent une grille d’analyse précieuse des rapports de pouvoir Nord/Sud. Ce courant de pensée émet une proposition théorique forte, à savoir qu’au Nord comme au Sud, les héritages coloniaux façonnent les trajectoires individuelles et collectives, les pratiques, les discours, les représentations et les mouvements sociaux. Si ces études n’ont initialement pas été élaborées pour expliquer précisément les rapports sociaux de sexe, plusieurs travaux ont montré la nécessité de les mobiliser dans l’analyse de la construction du genre (Puar, 2012 ; Spivak, 2006 ; Abu Lughod, 2013). La « question des femmes » et les rapports de genre, politiquement centraux au Maghreb et au Moyen-Orient, ont été, depuis la fin du XIXe siècle, marqués par les colonialismes, les nationalismes post-indépendance, les capitalismes et impérialismes contemporains. Les études postcoloniales invitent à repenser les études de genre et féministes, principalement élaborées à partir des histoires des sociétés européennes. Construites par des chercheur.e.s issu.e.s de pays anciennement colonisés, ces études sont discutées dans certaines universités du Nord mais restent, en raison de divers facteurs, peu diffusées au Sud. Cette École thématique vise, dès lors, à opérer un déplacement épistémologique et pratique, en faisant dialoguer, à Tunis, les études postcoloniales et les études de genre portant sur le Maghreb et le Moyen-Orient. La révolution tunisienne de 2010/2011 s’est accompagnée de la création d'un grand nombre d'initiatives féministes qui offrent aux étudiant.e.s et aux chercheur.e.s une occasion inédite de renouveler les études de genre. Tunis apparaît ainsi comme le lieu idéal pour organiser cette École, initiée par Selima Kebaili (CRH) et sarah Barrières (CRH.

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Les vitrines de l’humanité

Questions aux musées d’anthropologie

17 mars - Présentation d'un numéro de revue - Paris, EHESS

A l'occasion de la publication du numéro 6 de la revue Passés Futurs, le labex TEPSIS en collaboration avec le GEHM organise une rencontre sur le thème "Les vitrines de l’humanité". Questions aux musées d’anthropologies . Depuis les années 1980, la légitimité de collectionner ou de montrer les "différentes humanités" fait débat, du point de vue du droit international, mais aussi dans une opinion publique de plus en plus sensible à ces questions. Où et comment l’humanité a-t-elle été et continue-t-elle à être exposée ? De quelles manières squelettes, crânes, corps embaumés, photographies, moulages et autres artefacts ont-ils été et sont-ils utilisés pour rendre compte de la diversité humaine ? Les musées anthropologiques ont certes commencé à changer leur façon d’exposer, la question n’en demeure pas moins ouverte : est-il encore possible d’exposer des restes humains ? Comment gérer les demandes croissantes de restitutions ? À qui revient-il de juger et de trancher ces questions ? Au carrefour de l’histoire de l’anthropologie, de la muséographie et de l’histoire de l’art, ainsi que des questions raciales et politiques, ce numéro se focalise sur l’exposition de l’humanité dans des contextes situés et spécifiques. Sans prétendre à une quelconque exhaustivité, il les aborde au travers de plusieurs musées anthropologiques en Italie, en France, au Japon, au Mexique et en Argentine.

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A table au Moyen Âge

Du 6 janvier eu 24 mai - Exposition - Paris, Tour Jean sans Peur

La nouvelle exposition à la Tour Jean sans Peur se consacre à la table au Moyen Âge. Les deux commissaires de cette exposition, Danièle Alexandre-Bidon (GAM) et Perrine Mane (GAM), ont conçu toutes les bannières explicatives avec des textes clairs et plein d’anecdotes et Véronique Durey toutes les reconstitutions des poteries. Comment se déroulait le repas ? Que mangeait-t-on et dans quel ordre ? L'exposition présente un parcours complet de la manière de se nourrir à l'époque médiévale, entre pratique sociale et nécessité vitale.

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Professeurs invités

Paul Brassley (Université d’Exeter)

3, 13 et 18 mars - Conférences - Pari, EHESS

Longtemps Professeur à l’Université de Plymouth et actuellement Research Fellow à l’Université d’Exeter, dorénavant président de la prestigieuse British Agricultural History Society, Paul Brassley, invité par Gérard Béaur (ERHIMOR) et Alice Ingold (GRHEN) est un chercheur dont les travaux d’histoire rurale font autorité dans le monde académique britannique et hors du Royaume-Uni. Spécialiste d’histoire économique pour les XIXe et XXe siècles, il a orienté ses recherches vers les changements techniques en agriculture et leur impact sur le système de production et sur la productivité des fermes - c’est ainsi qu’il développe actuellement un programme sur cette question. Parallèlement, il a été et est encore impliqué dans de nombreux projets internationaux relatifs aux transformations de l’agriculture pendant l’entre-deux-guerres ou dans la période postérieure à la Seconde Guerre mondiale (et immédiatement antérieure à la PAC), en étudiant aussi bien la question des réformes agraires, que celles de l’électrification en milieu rural, ou des changements alimentaires. Il a contribué à The Agrarian History of England and Wales que dirigea Joan Thirsk, et a publié de nombreux articles, tout récemment un livre avec Richard Soffe : Agriculture: A Very Short Introduction, paru chez Oxford University Press.

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Emanuele Colombo (Università Cattolica del Sacro Cuore)

6, 12, 20, et 26 mars - Conférences - Paris, EHESS

Emanuele C. Colombo, invité à l'EHESS par Simona Cerutti (LaDéHiS), est professeur d'histoire économique à l'Université catholique de Milan et dirige la « Laurea Magistrale » et le master « Geor » de la Faculté de Sciences Politiques et Sociales de l'Université Catholique à Brescia. Ses recherches portent sur l'histoire du territoire dans l’Europe de l’époque moderne ; sur l'économie de la charité dans les sociétés d'Ancien Régime ; sur la formation des minorités arbëresh et néo-grecque, et finalement sur la coopération bancaire contemporaine. Son dernier livre, Il Cristo degli altri. Economie della rivendicazione nella Calabria di età moderna (2018), analyse les processus à travers lesquels les minorités arbëresh et néo-grecque au Sud de l'Italie arrivent à obtenir un statut politique et économique largement reconnu par l'État italien ; cette reconnaissance passe par la construction de l’histoire de leur appartenance et de leur identité locale. Emanuele C. Colombo est en train de travailler sur la distinction entre juridiction ecclésiastique et juridiction laïque dans le Vice-royaume de Naples : une frontière construite à travers des pratiques sociales et économiques quotidiennes.  

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Nicolás Kwiatkowski (Universidad Nacional de San Martín)

10, 24, 31 mars et 1er avril - Conférences - Paris, EHESS

Historien, Nicolás Kwiatkowski, invité à l'EHESS par Sabina Loriga (GEHM), est maître de conférences à l’Instituto de Altos Estudios Sociales de l’Universidad Nacional de San Martín (Buenos Aires) et chargé de recherches du Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas (CONICET). Il appuie ses recherches sur une approche sociale, culturelle et historiographique. Parmi ses publications récentes, on peut signaler : “Cómo sucedieron estas cosas”. Representar masacres y genocidios (2014, avec José Burucua) ; « Between Military Strenght and Non-violence : Experience and Symbolic Uses of Elephants in European Cultures », in Violence and Non-Violence across Time : History, Religion and Culture, sous la direction de Sudhir Chandra (2018) ; « Barbarie europea y americana », in El Renacimiento italiano desde América Latina, sous la direction de Clara Bargellini (2019).

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Appel à communication

Ça ne coule pas (toujours) de source

L’intangible en histoire

Date limite de dépôt : 30 avril -  Forum du CRH - Paris, EHESS

Le Forum du CRH, organisé par la direction du laboratoire, est conçu comme un moment d'échanges annuels autour de questions transversales propres à la discipline historique. Le Forum 2020 portera sur "L'intangible en histoire". L'appel à communications est réservé aux membres et associés du CRH.

L’intangible, dans son sens premier, désigne ce que l’on ne peut pas toucher, ce qui est impalpable et inaccessible. Le terme a un deuxième sens et s’applique aussi à ce que l’on ne peut pas modifier, l’immuable. Le rapport de l’historien au temps était au cœur des Forums du CRH de l’année 2018 (« Changement historique et découpages temporels ») et de l’année 2019 (« Tradition et histoire »). Pour le Forum de l’année 2020, qui se tiendra les 22 et 23 juin 2020, nous proposons de centrer le propos non pas sur le temps, mais sur les objets difficilement accessibles à l’historien : l’intangible, au sens de ce qui est hors de portée et qui le demeure par-delà l’enquête historique. L’objectif de ces journées est de permettre une réflexion collective sur les limites de la saisie historique du passé et sur les manières de contourner ces limites. Quels objets résistent à l’analyse historique ? Comment faisons-nous, dans nos enquêtes et nos lectures des sources, pour tenter de cerner l’indiscernable, de saisir l’insaisissable, d’atteindre l’intangible ou de le faire apparaître ? Cette interrogation pourra être conduite dans trois directions.

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Soutenance de HDR

Une histoire environnementale du futur

31 mars - Soutenance d'HDR - Paris, IEP

Frédéric Graber soutiendra son habilitation à diriger les recherches le mardi 31 mars 2020 à 9h30 à l’Institut d’études politiques de Paris, dans la salle de réunion de l’école doctorale de l’IEP, au 3e étage du 199 boulevard Saint-Germain, Paris 7e.
Le dossier d’habilitation a pour titre « Une histoire environnementale du futur ». Le mémoire inédit s’intitule « Une histoire de l’affichage administratif au 19e siècle ».
Le jury est composé de Nicolas Delalande (SciencesPo, Paris), Joanna Innes (Université d'Oxford), Pierre Karila-Cohen (Université Rennes 2, rapporteur), Claire Lemercier (CSO, Paris, garante et rapporteure), Nicolas Mariot, (CESSP, Paris) et Anne Simonin (CESPRA, Paris, rapporteure)

 

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Parution

Les usages de la temporalité dans les sciences sociales / Vom Umgang mit Temporalität in den Sozial- und Geisteswissenschaften

Pierre Monnet, Thomas Maissen, Barbara Mittler (Hg.)

Il n’est guère de société qui ne compte et organise son temps, manière pour les hommes de l’habiter. Multiples sont ainsi les façons de le représenter et de le découper. Il en va de même pour les sciences sociales, et notamment pour l’histoire (européenne) qui, dans sa constitution académique moderne, s’est consacrée longtemps à la périodisation, pour en imposer les scansions d’abord aux autres matières puis au reste du monde. Cette série de réflexions a animé les concepteurs d’une rencontre internationale dont les présents actes sont issus. Dans une approche interdisciplinaire mais aussi comparative, entre les traditions française et allemande, et convaincus que les temporalités multiples maniées par les sciences sociales aident à la compréhension des temporalités multiples qui traversent la vie sociale elle-même, ils ont voulu regarder comment chacune des grandes démarches propres aux sciences de l’homme interrogeait la temporalité en termes de conscience, de pratique et d’usage, c’est-à-dire plaçait son objet et son discours dans le temps et qualifiait ce qui, pour chacune de ces disciplines, appartenait au temps.

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Evénements à venir

Agriculture et approvisionnement des populations dans l’histoire

1er avril - Nocturnes de l'histoire - Paris, EHESS

Pourquoi écrire une histoire du choix ?

20 avril - Les Rencontres du GEHM - Paris, EHESS

Pouvoirs de l'imagination
Approches historiques (2)

24 avril - Journée d'études, Paris, EHESS

Facciate che n’abiano una copia per lo primo che viene a Firenze». I quaderni dei fraticelli/Les cahiers des fraticelles florentins

28 et 29 avril - Colloque international dans le cadre du projet BIFLOW - Venise, Université Ca' Foscari (à confirmer)

Conférences de Fernando Salmón Muñiz (Universidad de Cantabria)

Professeur invité à l'EHESS par Béatrice Delaurenti (AHLOMA)

Conférences de Sophia Rosenfeld (University of Pennsylvania)

Professeure invitée par Antoine Lilti (GEHM) et Silvia Sebastiani (GEHM)

Conférences de John Sabapathy (University College London)

Professeur invité à l'EHESS par Sylvain Piron (AHLOMA) et Etienne Anheim (AHLOMA)